La messe traditionnelle a été « abrogée par saint Paul VI » : Mgr Arthur Roche répond aux questions du cardinal Nichols sur “Traditionis custodes”
a. si des documents de suivi sur TC seront publiés ;b. si TC abroge la célébration des autres sacrements et le Bréviaire Romain ;c. si le calendrier Novus Ordo doit être imposé au Rite Romain ;d. quelles traductions doivent être utilisées pour les lectures du Rite Romain ;e. qui constitue exactement un « groupe » de rite romain (TC) ;f. si TC autorise les Requiems en rite romain selon l’indult Agatha-Christie de 1971.
a. La Congrégation pour la Doctrine de la foi était précédemment le seul dicastère du Saint-Siège ayant compétence en ces matières. Ce mandat a désormais été transféré dans sa totalité à la Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des sacrements et à celle pour les Instituts de vie consacrée et les Sociétés de vie apostolique. Elles seules exercent désormais cette compétence au sein de leur domaines propres.b. Il apparaît clairement à la Congrégation que la nouvelle loi abroge ce qui avait été précédemment accordé en tant que concession exceptionnelle et limitée. La prudence pastorale cependant autorise à déterminer [limiter ? NdT], mais seulement pour un temps très limité, et ce en vue d’une communion ecclésiale accrue, la mise en œuvre intégrale du Motu proprio, mais cela exigerait une surveillance attentive et des directives claires en vue de celle-ci. Traditionis custodes parle seulement de l’utilisation du Missale romanum de 1962 et des célébrations eucharistiques. Il y a eu un nombre considérable de fausses interprétations des dispositions antérieures avec une pratique, des développements et une promotion accrus, qui n’a pas peu encouragé une croissance qui n’avait été ni prévue ni sanctionnée par les pontifes précédents. Une minimisation antérieure du rôle du l’ordinaire local selon le Concile Vatican II en tant que modérateur, promoteur et gardien de la liturgie s’est révélée peu utile en cette matière, et c’est la raison pour laquelle le Saint-Père insiste désormais sur l’importance du rôle de l’évêque dans l’application pleine et entière de la nouvelle loi.c. Le Calendarium du Missale Romanum de 1962 diverge de celui du Calendarium Romanum Generale du Missale Romanum de 1970, décrété par le Concile et qui gouverne l’unique expression du rite romain. Cependant, les lois concernant les fêtes obligatoires du Code de Droit canonique de 1983 sont postérieures à ces deux calendriers. La Conférence épiscopale, par conséquent, aurait besoin de considérer ces matières de manière très attentive avant d’approcher cette Congrégation en vue d’un ajustement conforme au canon 1246-1248. De telles délibérations et décisions par une conférence épiscopale devraient également prendre en compte la manière dont cela s’appliquerait également à d’autres usages liturgiques au sein du même territoire ecclésiastique.d. Les textes de l’Ecriture sainte à utiliser pour les lectures du Missel de 1962 doivent être conformes à la même version de l’Ecriture dont l’usage est approuvé par la Conférence épiscopale pour son Ordo Lectionem Missae. Cela s’applique très certainement également aux autres usages liturgiques au sein du même territoire ecclésiastique.e. Le terme « groupes » s’applique aux paroisses personnelles qui ont été précédemment érigées en vue de l’usage concessionnaire de la liturgie antérieure, ainsi qu’au rassemblement de personnes qui se sont régulièrement retrouvées en vue de la célébration de l’Eucharistie en utilisant le Missale Romanum de 1962. En même temps, le Motu proprio demande aux évêques de ne pas établir de nouveaux groupes.f. Pour ce qui est de l’indult accordé au cardinal Heenan en novembre 1971, que vous évoquez dans votre lettre, nous avons fait des recherches dans nos archives et n’avons rien trouvé qui y corresponde. Il existe, néanmoins, une correspondance du cardinal et de Monseigneur Wheeler concernant les rites funéraires réformés datée d’octobre 1971, mais il n’y a aucune trace d’un indult ou de quelque correspondance s’y référant dans ce dossier. Si Votre Eminence vu cet indult je vous serais reconnaissant de le partager ainsi que toute correspondance s’y référant avec cette congrégation. Quoi qu’il en soit, il est nécessaire de prendre note de Traditionis custodes n° 8, qui abroge toutes les normes, instructions, permissions et coutumes antérieures qui ne sont pas en conformité avec la loi présente. Un indult antérieur tomberait certainement sous le coup de cette prescription.
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