11 avril, 2021

Le SARS-CoV-2 peut modifier l’ADN, selon des chercheurs de Harvard et du MIT. Mais alors, le vaccin ARNm aussi ?

Je vous propose ici ma traduction de travail intégrale d’un article repris par LifeSiteNews sur les capacités des vaccins à ARN messager de modifier l’ADN de ceux qui les reçoivent. Il s’agit pour le moins d’une hypothèse qui n’est pas à exclure, à en croire un article en « préprint » dans une revue scientifique, portant sur la retranscription d’ARN dans l’ADN par le coronavirus sauvage, signé par des chercheurs de Harvard et du MIT. Leur curiosité avait été éveillée par le fait que des personnes qui n’étaient plus infectées par le SARS-CoV-2 avaient pourtant des tests positifs.

Mais quid alors de  l’ARNm des vaccins Pfizer et Moderna ? Il est plus résistant que celui du coronavirus sauvage… – J.S.

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Au cours de ces douze derniers mois, il aura été pour ainsi dire impossible pour les Américains de ne pas remarquer la décision des médias de faire des vaccins le thème central du COVID : ils l’ont fait avant même que ne survienne le moindre décès imputé au coronavirus.

Une couverture médiatique tendancieuse a donné un coup de pouce de « com » particulièrement avantageux aux vaccins à ARN messager (ARNm) – dont la mise au point remonte à plusieurs décennies mais qui n’ont jamais été approuvés pour un usage humain – contribuant ainsi à rapprocher cette technologie expérimentale de la ligne d’arrivée réglementaire.

Dans les conditions normales, le corps fabrique (« transcrit ») l’ARNm à partir de l’ADN dans le noyau d’une cellule. L’ARNm quitte ensuite le noyau pour se rendre dans le cytoplasme, où il fournit des instructions sur les protéines à fabriquer.

Pour leur part, les vaccins à ARNm envoient leur charge utile d’ARNm synthétisée chimiquement (accompagnée d’instructions pour la fabrication de protéines de pointe) directement dans le cytoplasme.

Selon les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) et la plupart des scientifiques spécialisés dans les vaccins à ARNm, les choses s’arrêtent là : les vaccins à ARNm « n’affectent pas notre ADN et n’interagissent pas avec lui de quelque manière que ce soit », affirment les CDC. Les CDC assurent d’abord que l’ARNm ne peut pas pénétrer dans le noyau de la cellule (où se trouve l’ADN), et ensuite que la cellule – un peu comme dans Mission Impossible – « se débarrasse de l’ARNm peu après avoir fini d’utiliser les instructions ».

Un préprint de décembre sur le SARS-CoV-2, réalisé par des scientifiques de Harvard et du Massachusetts Institute of Technology (MIT), présente des résultats relatifs au coronavirus sauvage qui soulèvent des questions sur le mode de fonctionnement de l’ARN viral.

Les scientifiques ont effectué cette analyse parce qu’ils étaient « intrigués par le fait qu’un nombre non négligeable de personnes sont testées positives pour le COVID-19 par PCR longtemps après la disparition de l’infection ».

Leurs principales conclusions sont les suivantes : les ARN du SARS-CoV-2 « peuvent faire l’objet d’une transcription inverse dans les cellules humaine », « ces séquences d’ADN peuvent être intégrées dans le génome cellulaire et être ensuite transcrites » (un phénomène appelé « rétro-intégration ») – et il existe des voies cellulaires capables d’expliquer comment cela se produit.

Selon le docteur Doug Corrigan, biochimiste et biologiste moléculaire, ces découvertes importantes (qui vont à l’encontre du « dogme biologique actuel ») appartiennent à la catégorie des « choses dont nous étions absolument et sans équivoque certains qu’elles ne pouvaient pas se produire, mais qui se sont effectivement produites ».

Les conclusions des chercheurs de Harvard et du MIT ont également fait vaciller les présupposés des CDC au sujet des vaccins à ADNm, selon Corrigan. En fait, un mois avant la publication du préprint de Harvard-MIT, Corrigan avait déjà écrit un blog décrivant les mécanismes et les voies possibles par lesquels les vaccins à ARNm pourraient produire ce même phénomène.

Dans un deuxième article, écrit après la publication du document préliminaire, Corrigan souligne que les conclusions du Harvard-MIT sur l’ARN du coronavirus ont des implications majeures pour les vaccins à ARNm – un fait qu’il décrit comme « le gros éléphant dans la pièce ». Sans prétendre que l’ARN des vaccins se comportera nécessairement de la même manière que l’ARN du coronavirus, c’est-à-dire en altérant de manière permanente l’ADN génomique, Corrigan estime que cette possibilité existe et qu’elle mérite d’être examinée de près.

Selon Corrigan, ce qu’apporte le préprint, c’est qu’il « valide le fait que cela est au moins plausible, et même plutôt probable ».

Comme l’indique l’expression « transcription inverse », le passage de l’ADN à l’ARNm n’est pas toujours à sens unique. Des enzymes appelées transcriptases inverses peuvent également convertir l’ARN en ADN, permettant à ce dernier d’être intégré à l’ADN dans le noyau cellulaire.

La transcription inverse n’est pas non plus rare. Les généticiens signalent que « plus de 40 % des génomes de mammifères sont constitués des produits de la transcription inverse ».

Les données préliminaires citées par les chercheurs du Harvard-MIT indiquent que les enzymes endogènes de la transcriptase inverse peuvent faciliter la transcription inverse des ARN des coronavirus et déclencher leur intégration dans le génome humain.

Les auteurs avancent que si les conséquences cliniques doivent être étudiées de manière plus approfondie, les effets néfastes constituent une réelle possibilité et – selon les « sites d’insertion dans le génome humain » des fragments viraux intégrés et l’état de santé sous-jacent d’un individu – pourraient comporter « une réponse immunitaire plus sévère... telle qu’une “tempête de cytokines” ou des réactions auto-immunes ».

En 2012, une étude a ainsi suggéré que l’intégration du génome viral pouvait « entraîner des conséquences drastiques pour la cellule hôte, notamment la perturbation des gènes, la mutagenèse insertionnelle et la mort cellulaire ».

Corrigan tient à dire que les voies supposées faciliter la rétro-intégration de l’ARN viral – ou vaccinal – dans l’ADN « ne sont pas inconnues des personnes qui comprennent la biologie moléculaire à un niveau plus profond ».

Malgré cela, la présentation de la transcription inverse et de l’intégration du génome dans le préprint a suscité un maelström de commentaires négatifs de la part de lecteurs peu enclins à remettre en question le dogme biologique, certains d’entre eux ayant même plaidé en faveur d’une rétractation (bien que les préprints soient, par définition, non publiés) au motif que « les théoriciens du compôt… considéreront cet article comme une “preuve” que les vaccins ARNm peuvent en fait modifier le code génétique ».

Des lecteurs plus avisés ont convenu avec Corrigan que l’article soulève d’importantes questions. Par exemple, un lecteur a déclaré qu’il manquait des données de confirmation « qui permettraient de montrer que la protéine spike n’est exprimée que pendant une courte période (disons 1 à 3 jours) après la vaccination », ajoutant : « Nous pensons que c’est le cas, mais rien ne le prouve. »

En fait, la durée pendant laquelle l’ARNm synthétique des vaccins – et donc les instructions pour que les cellules continuent à fabriquer la protéine spike – persiste à l’intérieur des cellules est une question qui reste à trancher.

D’ordinaire, l’ARN est une molécule « notoirement fragile » et instable. Selon les scientifiques, « cette fragilité est vraie de l’ARNm de tout être vivant, qu’il appartienne à une plante, une bactérie, un virus ou un être humain ».

Mais pour l’ARNm synthétique contenu dans les vaccins COVID, c’est une autre histoire. En fait, l’étape qui a finalement permis aux scientifiques et aux fabricants de vaccins de sortir de l’impasse dans laquelle ils se trouvaient depuis des décennies en matière de vaccins à ARNm, c’est le moment où ils ont compris comment modifier chimiquement l’ARNm pour augmenter sa stabilité et sa longévité – en d’autres termes, produire un ARN « qui traîne dans la cellule beaucoup plus longtemps que l’ARN viral, ou même que l’ARN que notre cellule produit normalement pour la production normale de protéines ».

Nul ne peut vraiment savoir ce que fait l’ARNm synthétique pendant qu’il « traîne » ainsi, mais Corrigan suppose que sa longévité accrue augmente la probabilité qu’il soit « converti en ADN ».

En outre, étant donné que l’ARNm du vaccin est également conçu de manière à être plus efficace pour être traduit en protéine, « les effets négatifs pourraient être plus fréquents et plus prononcés avec le vaccin par rapport au virus naturel ».

Corrigan reconnaît que certaines personnes pourraient balayer ses mises en garde en disant : « Si le virus est capable de réaliser cela, alors pourquoi devrais-je m’inquiéter si le vaccin fait la même chose ? »

Il a une réponse toute prête, et convaincante :

« Il y a une grande différence entre le scénario où des personnes voient leur patrimoine génétique modifié au hasard, et sans le vouloir, parce qu’elles ont été exposées au coronavirus, et le scénario où nous vaccinons délibérément des milliards de personnes en leur disant que cela n’arrive jamais. »

Malheureusement, l’attitude dominante semble être que la « course à la vaccination du public » justifie de prendre ces risques supplémentaires.

À la mi-novembre, après que le Jerusalem Post a déclaré à ses lecteurs que « lorsque le monde commencera à s’inoculer ces vaccins totalement nouveaux et révolutionnaires, il ne saura pratiquement rien de leurs effets à long terme », un directeur d’hôpital israélien a soutenu qu’il ne valait pas la peine d’attendre deux ans de plus pour débusquer les « risques uniques et inconnus » ou les effets potentiels à long terme des vaccins à ARNm.

Aux États-Unis, l’enthousiasme pour la technologie ARNm est tout aussi débridé. Quelques jours à peine après la publication par les CDC de données actualisées montrant que plus de 2.200 décès de personnes ayant reçu les vaccins à ARNm de Pfizer ou Moderna avaient été signalés au 26 mars, The Atlantic a fait l’éloge de cette technologie, suggérant que l’« ingénieuse » technologie synthétique à ARNm derrière les vaccins COVID de Pfizer et Moderna représentait une « percée » qui pourrait « changer le monde ».

Plutôt que de rejeter la perspective de la rétro-intégration d’ADN étranger comme une « théorie du complot », les scientifiques devraient mener des études avec les vaccinés à l’ARNm pour en évaluer les risques réels.

Par exemple, Corrigan pense que si les données in vitro sur les lignées cellulaires humaines (l’une des sources de données examinées par les chercheurs de Harvard-MIT) offrent des résultats « sans faille », il reste à démontrer de manière concluante l’altération génomique dans la vie réelle par « PCR, séquençage de l’ADN ou Southern Blot… sur l’ADN génomique purifié des patients COVID-19 » – et des personnes vaccinées.

Pourtant, au lieu de combler ces lacunes dans la recherche, les entreprises salivent devant la possibilité d’utiliser l’ARNm modifié par l’homme pour « réquisitionner notre machinerie cellulaire » et « fabriquer à peu près n’importe quelle protéine sous le soleil ».

Dans un communiqué de presse du 10 mars, les vaccins à ARNm ont été déclarés vainqueurs de la course au vaccin COVID-19, et toutes les grandes sociétés pharmaceutiques « testent actuellement la technologie [de l’ARNm] en concluant des accords de licence et/ou en collaborant avec des sociétés d’ARN bien établies ».

Dans les vieux dessins animés de Disney, les téléspectateurs voyaient souvent les « yeux globuleux » de Scrooge McDuck, le richissime oncle de Donald Duck, « se transformer en signes de dollars surdimensionnés pour machines à sous de Vegas’ lorsqu’il envisageait les occasions d’accroître sa richesse déjà immense.

À en juger par la volonté des dirigeants des sociétés pharmaceutiques d’ignorer les risques à long terme – et peut-être multigénérationnels – des vaccins à ARNm, ils doivent être tout autant envoûtés par les visions de signes de dollars d’un pipeline sans fin de produits à ARNm « prêts à l’emploi ».

© du texte original anglais, 8 avril 2021 Children’s Health Defense, Inc. Voulez-vous en savoir plus sur Children’s Health Defense ? Inscrivez-vous pour recevoir des nouvelles et des mises à jour gratuites de Robert F. Kennedy, Jr. et de Children’s Health Defense. Votre don contribuera à nous soutenir dans nos efforts.

© leblogdejeannesmits pour la traduction française.

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1 commentaire:

Jo a dit…

Scrooge McDuck, en Français, c'est Oncle Picsou.

 
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