29 janvier, 2021

PCR dans le TDC en RPC

La Chine entend mettre en place des tests COVID-19 plus réactifs pour dépister certaines catégories de personnes – certains évoquent les voyageurs internationaux – qui vont certainement apprécier… Le prélèvement, au lieu d’être fait dans le nez ou dans la bouche, s’effectue dans l’anus. C’est en tout cas ce que préconise Li Tongzeng, directeur délégué chargé des maladies infectieuses à l’hôpital You’an de Pékin : s’exprimant sur la chaîne Télévision centrale de Chine (CCTV), contrôlée par le régime communiste, il a signalé que ce type de prélèvement permet de mieux détecter le virus SARS-CoV-2 qui survit plus longtemps dans l’anus ou dans les excréments que dans les voies aériennes.

D’où le titre de ce message : des tests PCR dans le trou du… en République populaire de Chine.

Selon une étude chinoise datant d’août dernier, les patients guéris du COVID-19 continuent d’être testés positifs un peu plus longtemps en utilisant cette technique alors qu’il n’y a déjà plus de traces du virus dans les voies aériennes : les signataires proposaient de ce fait de tester les patients par ce moyen avant de mettre fin à leur hospitalisation, et de les maintenir à l’isolement tant que le virus n’aurait pas totalement disparu.

Le dépistage par introduction d’un écouvillon dans le rectum sur 3 à 5 centimètres a déjà été testé dans une école de Pékin forte de 1,200 élèves où un garçon de neuf ans avait été testé positif au SARS-CoV-2 ; tous les résultats de la campagne de dépistage furent négatifs.

La chaîne CCTV a précisé que selon les autorités, le test n’est pas aussi commode que les tests nasaux (pas besoin d’être grand clerc…), mais envisage de l’appliquer dans des centres de quarantaine, notamment sur des voyageurs en provenance de l’étranger, rapporte David McLoone de LifeSiteNews.

En attendant, un expert médical chinois, Yang Zhanqiu, a remis en question la fiabilité des tests anaux : les tests positifs ne désignent pas avec certitude une contamination dans les voies digestives, selon lui.

Le Dr Sanjaya Senanayake, infectiologue à l’Australian National University, va plus loin : les résultats positifs sur des personnes cliniquement guéries et ayant bénéficié d’un test négatif dans les voies aériennes « pourraient simplement être source de confusion », a-t-il affirmé, accusant les autorités chinoises de « probablement vouloir rechercher ou identifier le plus grand nombre de cas possible » pour des raisons politiques.

Air connu.

En Chine, les rumeurs sur des cas d’infection dans des communautés chrétiennes ou catholiques dans la province de Hebei ont déjà conduit l’une des vice-Premier ministres de la Chine, Sun Chunlan, à affirmer qu’il fallait en tirer les leçons pour éventuellement « suspendre » les activités collectives dans les lieux de culte.

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