|
Jade Rees |
C’était une mère seule. Jade Rees
avait 21 ans, un enfant de deux ans, et une énorme peine au cœur. Une de ces
femmes ballottées par la vie telle qu’on nous la prêche aujourd’hui, déjà
abîmée par des épisodes d’anorexie et de dépression. Elle avait trouvé un
nouveau petit ami. S’était retrouvée enceinte de nouveau. Après avoir appris la
nouvelle de la grossesse, le jeune homme était parti avec une autre. Jade
choisit d’avorter. Trois semaines plus tard, c’est en écoutant une chanson d’Ed Sheeran, Small Bump (« petite bosse ») qui raconte la douleur d’un père
après une fausse couche, qu’elle s’est pendue. Son avortement l’a tellement
fait souffrir qu’elle en a été poussée au suicide.
Jade Rees n’a pas supporté la
pensée de cet avortement qui la hantait tous les jours. Quelques semaines plus
tard, elle a pris une surdose de médicaments : emmenée à temps aux
urgences par son père, elle a eu la vie sauve. Elle a vu une psychiatre en
formation, qui n’a pas pensé qu’elle repasserait à l’acte, tant Jade avait
insisté sur le fait qu’elle voulait être près de son fils aîné dont elle
s’occupait, de l’avis de tous, fort bien. Le Dr Dr Easodhavidhya Elangomo,
frappée par l’impulsivité de la jeune femme, avait toutefois demandé au père de
Jade de la « surveiller ».
C’est au retour d’un feu de joie
traditionnellement organisé en Angleterre pour marquer le souvenir d’un
attentat manqué contre le Parlement au XVIIe siècle, le 3 novembre dernier –
quelques jours après cet épisode, que Jade a parlé avec ses parents de son
désarroi à propos du départ de son petit ami. Elle devait se pendre le
lendemain matin.
Jade laissait des lettres à ses
parents et à son petit garçon pour dire qu’elle les aimait. Où elle se disait
aussi « dévastée », détruite par l’avortement qu’elle avait subi.
Ce geste, ce « droit »,
cette « liberté » pour les femmes lui a fait plus de mal encore que
la rupture. Elle qui aimait tant son fils, qui était « tout pour elle »
comme elle l’écrivait dans sa lettre, n’a pas supporté d’avoir été à l’origine
de la mort de son deuxième enfant. C’est en tout cas celui-ci qui était dans
ses pensées au moment de mourir.
L’avortement fait deux victimes :
l’enfant et la mère… Et toutes celles qui vivront avec la peine de ces morts
violentes.
• Voulez-vous être tenu au courant des informations originales paraissant sur ce blog ? Abonnez-vous gratuitement à la lettre d'informations. Vous recevrez au maximum un courriel par jour. S'abonner
©
leblogdejeannesmits
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire