02 avril, 2016

Donald Trump a proposé de « punir » les femmes qui ont avorté : le monde provie américain est furieux

Comment Donald Trump a desservi la cause de la vie
(Source photo : LifeSiteNews)
Voilà la preuve que Donald Trump, qui proteste aujourd’hui si âprement de ses sentiments provie, n’a jamais réfléchi à tous les tenants et aboutissants de la réalité de l’avortement. Le spectaculaire candidat à l’investiture républicaine pour les prochaines élections présidentielles aux Etats-Unis a déclenché un torrent de critiques en déclarant, la semaine dernière, que l’avortement devait être interdit et qu’il faudrait imposer « une certaine forme de sanction » sur les femmes qui y ont recours.
Le tollé médiatique s’est instantanément déclenché. Non seulement la presse trouvait un nouveau motif pour décrier le candidat multimilliardaire, mais en outre celui déconsidérait en quelque secondes l’ensemble du mouvement provie, assimilable avec lui au plus inhumains des moralistes qui « veulent jeter les femmes en prison » selon l’expression consacrée.
A gauche, Trump et au-delà, tous les opposants à l’avortement, devenait le symbole de la répression. Les provie montraient enfin leur vrai visage.
Du côté des défenseurs de la vie, c’était la tristesse et la colère. Donald Trump risquait de réduire à néant des décennies d’expérience, de réflexion, de recherche d’une juste réponse au drame de l’avortement dont on ne sait que trop bien qu’il fait (au moins) deux victimes : l’enfant à naître et sa mère qui vit avec la conscience de l’avoir éliminé ; souvent aussi les proches – mari, frères et sœurs, famille. L’avortement, on le sait aussi, est souvent le résultat de pressions abominables sur la femme enceinte qui du fait de sa grossesse même est en état de fragilité. Lui promettre la prison, c’est lui signifier la double peine. C’est nier sa détresse – laissons cela aux partisans du « droit à l’avortement » qui rêvent de faire d’une tragédie un acte banal et un droit.
Nombreux sont donc les mouvements provie qui ont réagi vivement pour condamner la proposition de Donald Trump. « Priests for Life » a publié une tribune déplorant qu’il ait donné des allures de vérité aux caricatures du monde provie qui servent précisément à faire taire sa voix en faveur de la vie de l’enfant à naître ; les voilà assimilés à des fondamentalistes, de gens qui jugent  avec colère, et qui haïssent les femmes. Le titre dit tout : « Merci, Donald Trump, d’avoir donné un coup de pied dans les dents des provie qui se dévouent dans les ministère de guérison après l’avortement. »
L’association s’occupe précisément de venir en aide aux femmes qui ont avorté, en toute vérité et charité : pour qu’elles prennent conscience de leur acte, pour qu’elles puissent obtenir pardon et réconciliation, pour qu’elles trouvent une écoute bienveillante qui les aide à dépasser leur culpabilité, pour que leur souffrance soit prise en compte.
Plusieurs autres mouvements provie américains se sont insurgés contre les propos de Trump : Concerned Women for America, National Right to Life, March for Life ont dénoncé les paroles qui ne peuvent que blesser « les femmes qui choisissent l’avortement souvent sous le coup du désespoir, et qui ensuite regrettent profondément cette décision ».
Pain bénit pour ses adversaires de gauche, preuve du « charlatanisme » de Trump selon le président de campagne de Ted Cruz, puisque Trump a démontré qu’il n’y connaissait rien, le propos a été rapidement retiré par l’intéressé lui-même, peut-être après avoir été briefé par son équipe… « Le médecin ou toute autre personne accomplissant cet acte (devenu) illégal serait tenu pour légalement responsable, et non la femme. La femme est une victime dans cette situation, comme l’est la vie qui était en son sein… »
Tant mieux, mais trop tard pour faire cesser le flot de propos haineux qui se déversent désormais non seulement sur Trump, mais sur tous les provie des Etats-Unis.
Rappelons que le Centre Charlier et l’AGRIF ont publié il y a plusieurs années un le fruit d’un travail (auquel j’ai eu l’honneur de participer) sur la législation qui pourrait remplacer la loi Veil, « une loi pour la vie ». Celle-ci disposait que les responsables de la commission de l’acte pouvaient faire l’objet de poursuites et de sanctions, et non la femme qui s’y soumet.
Cette loi pour la vie, assortie de commentaires notamment sur la « dispense de peine » pour les femmes et ses raisons, peut être consultée ici.

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