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Comment Donald Trump a desservi la cause de la vie (Source photo : LifeSiteNews) |
Voilà la preuve que Donald Trump,
qui proteste aujourd’hui si âprement de ses sentiments provie, n’a jamais
réfléchi à tous les tenants et aboutissants de la réalité de l’avortement. Le spectaculaire candidat à
l’investiture républicaine pour les prochaines élections présidentielles aux
Etats-Unis a déclenché un torrent de critiques en déclarant, la semaine
dernière, que l’avortement devait être interdit et qu’il faudrait imposer
« une certaine forme de sanction » sur les femmes qui y ont recours.
Le tollé médiatique s’est
instantanément déclenché. Non seulement la presse trouvait un nouveau motif
pour décrier le candidat multimilliardaire, mais en outre celui déconsidérait
en quelque secondes l’ensemble du mouvement provie, assimilable avec lui au
plus inhumains des moralistes qui « veulent jeter les femmes en
prison » selon l’expression consacrée.
A gauche, Trump et au-delà, tous
les opposants à l’avortement, devenait le symbole de la répression. Les provie
montraient enfin leur vrai visage.
Du côté des défenseurs de la vie,
c’était la tristesse et la colère. Donald Trump risquait de réduire à néant des
décennies d’expérience, de réflexion, de recherche d’une juste réponse au drame
de l’avortement dont on ne sait que trop bien qu’il fait (au moins) deux
victimes : l’enfant à naître et sa mère qui vit avec la conscience de
l’avoir éliminé ; souvent aussi les proches – mari, frères et sœurs,
famille. L’avortement, on le sait aussi, est souvent le résultat de pressions
abominables sur la femme enceinte qui du fait de sa grossesse même est en état
de fragilité. Lui promettre la prison, c’est lui signifier la double peine.
C’est nier sa détresse – laissons cela aux partisans du « droit à
l’avortement » qui rêvent de faire d’une tragédie un acte banal et un
droit.
Nombreux sont donc les mouvements
provie qui ont réagi vivement pour condamner la proposition de Donald Trump. « Priests
for Life » a publié une tribune déplorant qu’il ait donné des allures
de vérité aux caricatures du monde provie qui servent précisément à faire taire
sa voix en faveur de la vie de l’enfant à naître ; les voilà assimilés à
des fondamentalistes, de gens qui jugent
avec colère, et qui haïssent les femmes. Le titre dit tout :
« Merci, Donald Trump, d’avoir donné un coup de pied dans les dents des
provie qui se dévouent dans les ministère de guérison après
l’avortement. »
L’association s’occupe précisément
de venir en aide aux femmes qui ont avorté, en toute vérité et charité :
pour qu’elles prennent conscience de leur acte, pour qu’elles puissent obtenir
pardon et réconciliation, pour qu’elles trouvent une écoute bienveillante qui
les aide à dépasser leur culpabilité, pour que leur souffrance soit prise en
compte.
Plusieurs autres mouvements provie
américains se
sont insurgés contre les propos de Trump : Concerned Women for America, National
Right to Life, March for Life ont
dénoncé les paroles qui ne peuvent que blesser « les femmes qui
choisissent l’avortement souvent sous le coup du désespoir, et qui ensuite
regrettent profondément cette décision ».
Pain bénit pour ses adversaires de
gauche, preuve du « charlatanisme » de Trump selon le président de
campagne de Ted Cruz, puisque Trump a démontré qu’il n’y connaissait rien, le
propos a été rapidement retiré par l’intéressé lui-même, peut-être après avoir
été briefé par son équipe… « Le médecin ou toute autre personne
accomplissant cet acte (devenu) illégal serait tenu pour légalement
responsable, et non la femme. La femme est une victime dans cette situation,
comme l’est la vie qui était en son sein… »
Tant mieux, mais trop tard pour
faire cesser le flot de propos haineux qui se déversent désormais non seulement
sur Trump, mais sur tous les provie des Etats-Unis.
Rappelons que le Centre Charlier
et l’AGRIF ont publié il y a plusieurs années un le fruit d’un travail (auquel
j’ai eu l’honneur de participer) sur la législation qui pourrait remplacer la
loi Veil, « une loi pour la vie ». Celle-ci disposait que les
responsables de la commission de l’acte pouvaient faire l’objet de poursuites
et de sanctions, et non la femme qui s’y soumet.
Cette loi pour la vie, assortie de
commentaires notamment sur la « dispense de peine » pour les femmes
et ses raisons, peut
être consultée ici.
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