01 janvier, 2016
L’ACLU, American Civil Liberties
Union, a porté
plainte mardi dernier contre le groupement d’hôpitaux Dignity health pour
refus illégal de stérilisation volontaire. L’association de gauche représente
le groupe Physicians for Reproductive
Health (médecins pour la santé reproductive) ainsi qu’une femme de Redding,
en Californie, qui s’est vu refuser sa demande de ligature des trompes lors
d’une césarienne programmée pour la fin de janvier. Rebecca Chamorro a déjà
deux enfants et elle a demandé, avec son médecin, à obtenir une stérilisation
en tant que « contraception permanente ».
L’hôpital catholique Mercy Medical Center a réagi par un
communiqué à l’annonce de la plainte qui vise également deux autres refus de
stérilisations : « En général nous n’avons pas pour habitude de fournir
des services de stérilisation dans les établissements catholiques de Dignity
Health », assure-t-il, invoquant les directives de la Conférence des
évêques catholiques qui qualifient ces actes de stérilisation volontaires des
hommes et des femmes d’« intrinsèquement immorales ».
Signalant que les hôpitaux non
catholiques du groupe Dignity Health consent à pratiquer des stérilisations
dans des circonstances plus larges, Mercy Medical Center précise qu’il
n’accepte de pratiquer ces opérations qu’en cas de nécessité médicale
correspondant à une pathologie grave pour laquelle aucun moyen de traitement
plus simple n’existe.
Dans une affaire précédente, le
Centre avait clairement signifié à une autre femme demandant une ligature des
trompes, Rachel Miller, son refus fondé sur des convictions religieuses et
éthiques. Il avait fini par opérer la jeune femme en septembre dernier sous la
menace d’une procédure d’ACLU.
S’exprimant au nom des Médecins
pour la santé reproductive, le Dr Pratima Grupta s’est dite « à la foi
étonnée et déçue » de voir l’établissement refuser aux femmes «
traitement lié à la grossesse » : « C’est le signe d’une
discrimination sexuelle et d’une offre de soins de piètre qualité. »
Rebecca Chamorro souhaite profiter
du moment de sa césarienne, où elle sera sous anesthésie générale et où elle
aura « l’abdomen ouvert » pour se faire stériliser à moindre coût et
efficacement.
Selon le Congrès américain des
obstétriciens et des gynécologues, la stérilisation tubaire est utilisée par
environ un tiers des femmes désirant utiliser une forme de contraception
– que la stérilisation n’est pas, puisqu’elle cherche à mettre fin
définitivement à la fertilité de la femme.
Une audience est programmée dans
l’affaire ACLU contre Dignity Health le 5 janvier. Elle témoigne d’une
accélération de la dictature du relativisme qui cherche à éliminer non
seulement le respect de la loi naturelle dans les lois mais aussi toute
possibilité d’objection de conscience contre les mesures qui vont à son
encontre.
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