12 octobre, 2015
Voici, grâce à la traduction anglaise qui en a été publiée sur Voice
of the Family, le texte de l’intervention au synode ordinaire par Mgr Stanisław
Gądecki, archevêque métropolitain de Poznan, président de la conférence
épiscopale polonaise. – J.S.
Avant toute chose, je voudrais
mettre l’accent sur le fait que la présentation qui suit n’exprime pas mon
opinion personnelle mais celle de la conférence des évêques de Pologne tout
entière.
1. Il n’y a pas de toute que
l’Eglise de notre temps – dans un esprit de miséricorde – doit aider ceux qui
sont divorcés et « remariés » civilement à voir (avec une prompte
charité) qu’il ne sont pas séparés de l’Eglise et qu’ils peuvent – et même
doivent – participer à sa vie dans la mesure où ils sont baptisés.
Ils doivent être exhortés à
écouter la Parole de Dieu, à assister au Sacrifice de la messe, à persévérer
dans la prière, à apporter leur contribution aux œuvres de charité et aux
initiatives de la communauté en faveur de la justice, à élever leurs enfants
dans la foi chrétienne, à cultiver l'esprit de pénitence et à en accomplir les
actes, afin d'implorer, jour après jour, la grâce de Dieu. Que l’Eglise elle-même
se montre une mère miséricordieuse et qu’ainsi elle les maintienne dans la Foi
et l’Espérance.
2. L’Eglise, néanmoins, dans son
enseignement relatif à l’accès des divorcés civilement « remariés » à
la sainte Communion ne peut pas se plier à la volonté de l’homme mais à la
volonté du Christ. Par conséquent, l’Eglise ne peut pas se laisser conditionner
par des sentiments de fausse compassion pour les personnes ni par des modèles
de pensée erronés, fussent-ils diffusés dans le contexte où elle se trouve.
L’accès à la sainte Communion de
ceux qui continuent de cohabiter more
uxorio sans un lien sacramentel serait en contradiction avec la Tradition
de l’Eglise. Déjà, les documents des tout premiers synodes d’Elvira, d’Arles,
de Néocésarée (qui eurent lieu entre 304 et 319) réaffirment la doctrine de
l’Eglise qui ne permet pas l’accès à la Communion eucharistique des divorcés
« remariés ».
3. La raison fondamentale en est
que « leur état et leur condition de vie est en contradiction objective
avec la communion d'amour entre le Christ et l'Eglise, telle qu'elle s'exprime
et est rendue présente dans l'Eucharistie » (Familiaris consortio 84).
L’Eucharistie est le sacrement des
baptisés qui sont dans la gratia
sacramentalis. L’accès à la sainte Communion des personnes divorcées et
civilement « remariées », c’est-à-dire des personnes qui ne sont pas
dans la grâce sacramentelle, pourrait causer beaucoup de dommages non seulement
en ce qui concerne le soin pastoral des familles mais aussi par rapport à la
doctrine de l’Eglise sur la grâce sanctifiante.
En réalité, cet accès ouvrirait la
porte de la réception de la sainte Communion à toutes les personnes en état de
péché mortel ; par voie de conséquence, cela annulerait le sacrement de
Pénitence et déprécierait l’importance de vivre dans l’état de grâce
sanctifiante.
Enfin, il est nécessaire de
réaffirmer que l’Eglise ne peut accepter la prétendue loi de gradualité ou le
chemin graduel. Comme le pape François nous l’a rappelé, ceux d’entre nous qui
sommes rassemblés ici ne voulons pas et n’avons pas le pouvoir de changer la
doctrine de l’Eglise.
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