12 octobre, 2014
Dans une cathédrale de Madrid
comble, le cardinal Antonio Maria Rouco Varela a pris
congé du diocèse qui a été le sien pendant vingt ans au cours d’une messe
d’action de grâces centrée sur l’Eucharistie. Au cours de son homélie il a pris
des accents prophétiques pour décrire les dangers qui menacent la famille et la
foi, exhortant les fidèles à « prier », prier beaucoup, dans les
temps troublés que connaît l’Eglise. Avec des accents qui rappellent ceux du cardinal Lustiger lorsqu'il a quitté sa charge d'archevêque de Paris.
Il a rappelé d’abord à ce sujet
que la crise économique atteint d’abord et surtout les « couples mariés et
les familles ». Et que si les laïcs sont appelés à un engagement dans
« la vie publique », afin de « donner un cadre “vertébral” à la
société où priment la justice, la solidarité et la paix », au service de
l’homme, ce service doit « prioritairement s’orienter vers la sauvegarde
de son droit à la vie depuis sa conception dans le sein maternel jusqu’à sa
mort naturelle, la promotion de la vocation du mariage à la mesure de la vérité
de Dieu – c’est-à-dire comme communauté une et indissoluble de vie et d’amour
fécond dans le précieux fruit que sont les enfants – afin de pouvoir construire
ainsi une famille véritable ».
Et de poursuivre :
« Il n’est pas nécessaire d’avoir un quelconque don de prophétie
pour entrevoir que dans l’avenir proche – l’avenir de notre Patrie, de
notre Communauté autonome et de notre Ville – seront mises à l’épreuve la fermeté et la clarté de notre foi au
Christ, l’unique Sauveur de l’homme, la force de notre espérance et la volonté
de suivre et d’accomplir fidèlement le commandement évangélique de l’amour.
Nous ne devons pas nous effrayer, ni reculer dans notre mission qui est d’être
des témoins vaillants de Jésus-Christ (…). Et évidemment, en cette heure de
l’histoire difficile et complexe, il va falloir prier, prier beaucoup, pour
l’Eglise et ses pasteurs, pour les religieux et les religieuses, pour les
familles, pour les jeunes et pour les enfants… afin que nous sachions continuer
d’être “la lumière” et “le sel” de la terre nouvelle, c’est-à-dire témoins de
l’espérance véritable pour tous ceux qui souffrent dans leur âme et dans leur
corps : pour toute notre société si vacillante, sceptique et
déprimée. »
Le cardinal Rouco Varela a conclu
en disant que les fruits de tout cela viendront à condition d’aimer le Seigneur
« plus que ceux-ci », ainsi que le Christ l’avait demandé à Pierre,
et de ne pas « nous attrister » en lui répondant « Tu sais que
je t’aime », « même en entendant les paroles mystérieuses adressées à
Pierre comme dites à nous-mêmes : “Quand tu étais jeune, tu te ceignais
toi-même et tu allais où tu voulais ; mais quand tu seras vieux, tu
étendras les mains, un autre te ceindra et t’emmènera là où tu ne veux pas
aller.” »
L’homélie a été intégralement
mise en ligne sur Infocatolica.
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