01 décembre, 2013
Avec les nouveaux droits des LGBT, ou devrais-je dire les LGBTQ, la langue anglaise est en train d'atteindre ses limites. Et le français ne tardera pas, gageons-le…
A Mills College, une université américaine n'accueillant que des femmes, à l'instar du prestigieux genderqueer (de genre bizarre) ou gender-fluid (de genre fluide) et qui ont envie d'obtenir la reconnaissance linguistique de leur ressenti.
Vassar College sur la Côte Est, on cherche en effet à en finir avec l'utilisation obligatoire des pronoms « il » ou « elle » qui ne conviennent pas aux personnes qui s'identifient comme
Le Christian Science Monitor révèle qu'à Mills, Oakland, California, les participants à un groupe de parole hebdomadaire pour lesbiennes, gays, bi ou transgenre commence toujours par un tour de table, où chacun – et chacune, mais sans vouloir mettre les gens dans des cases, hein ? – déclare au préalable de quelle manière on parlera de sa personne : « elle », « il » ou autre chose. Non, pas « it » tout de même, car « it », neutre, désigne une chose, pas une personne.
Pourquoi chaque semaine ? Eh bien le genre, ça se change. Comme les chaussettes.
Mais enfin, bien que Mills n'accueille que des étudiantes féminines, les pronoms féminins ne suffisent pas à satisfaire chacune et chez les LGBT on entend déjà, de manière croissante, des pronoms inventés tels « ze » ou « they ». « They », invariable, signifie « ils » ou « elles » : pour obtenir le même résultat en France, il faudrait tordre un peu plus la grammaire encore ou trouver carrément un néologisme à plus large spectre.
On note au passage, à Mills, la présence d'étudiantes qui se font désigner à la troisième personne comme « he », « il ». Explication de Skylar Crownover, 19 ans, interrogée sur le fait de savoir comment elle avait pu se faire accepter dans un collège réservé aux femmes : « Le formulaire d'inscription vous demande de cocher votre sexe, c'est ce que j'ai fait. Il ne me demandait pas mon genre. »
Parmi les nouveaux pronoms qui ont la faveur des LGBTQ : « ze », « sie », « e », « ou », « ve ». A l'université du Vermont, les étudiants peuvent indiquer dès l'inscription le pronom qui a leur faveur ; d'aucuns optent carrément pour l'emploi systématique de leur nom. A Berkeley, Californie, les nouveaux précisent en s'inscrivant au centre de santé en tant que « mâle », « femelle » ou « autre ».
Il paraît que les professeurs de lettres sont moyennement convaincus par cette mode, se demandant s'il s'agit d'un « développement organique » de la langue.
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