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Michael Madigan |
Sans aucun doute n'aurait-il pas voulu cela : les paroles du pape François sur les homosexuels lors de l'interview impromptue qu'il a accordée pendant son voyage de retour depuis les JMJ ont été invoquées par des élus catholiques pour justifier leur vote en faveur du « mariage » gay. En disant : « Si une personne est gay et cherche Dieu, et qu'il est de bonne volonté, qui suis-je pour le juger ? », le pape ne rejetait pas pour autant la condamnation morale de l'acte homosexuel ; il ne recommandait pas davantage de faire reposer sur sa commission habituelle un édifice de droits.
Mais deux représentants démocrates de l'Ohio, Linda Chapa LaVia et Michael Madigan, qui s'affichent comme catholiques, ont expressément cité ces paroles en expliquant leur vote qui allait, en entraînant d'ailleurs quelques élus supplémentaires, assurer l'adoption de la loi dans cet Etat américain, mercredi.
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Linda Chapa LaVia |
Selon le
Chicago Tribune, cité par
LifeSite, cette prise de position a déclenché une vague de réflexions et de retournements parmi d'autres élus déchirés entre leurs « croyances religieuses » et leur serment de de bien représenter leurs électeurs qui, dans l'Ohio, soutiennent de plus en plus les « droits gays, alors même que le cardinal Francis George y reste opposé ».
Pour Linda Chapa LaVia, les choses se raisonnent au niveau des tripes : « En tant que catholique, je suis fidèlement Jésus-Christ et le pape, le pape François, et il est clair pour moi que notre doctrine religieuse catholique a en son cœur l'amour, la compassion et la justice pour tous. » De là au « mariage pour tous » le chemin est court…
Michael Madigan, sans citer nommément le pape, l'a paraphrasé : « Par rapport à ceux qui se trouvent, qui simplement se trouvent être gays – vivant dans une relation harmonieuse, productive mais illégale – qui suis-je pour juger qu'ils devraient être dans l'illégalité ? »
Il y a là une évidente manipulation des paroles du pape, mais il ne faut pas cacher le fait que c'est leur ambiguïté qui ouvre la porte à de tels abus. On ne demande pas au pape de condamner le fautif au bûcher ou à le désigner à l'opprobre, mais il lui appartient en propre de définir et de protéger ce qu'enseigne l'Eglise, pour tous.
C'est de la même manière que la presse a pu exploiter le soi-disant « sondage » sur les sujets controversés comme l'excommunication des divorcés remariés, le « mariage » gay, la cohabitation avant ou sans le mariage : l'enquête pré-synodale a été notamment ainsi interprétée en raison des propos du pape François sur le même vol Rio-Rome évoquant la souplesse orthodoxe par rapport aux divorcés remariés.
L'objectif est peut-être de fournir un leurre aux médias pour qu'ils écoutent la suite – mais le jeu est pour le moins dangereux.
Les progressistes qui se disent encore catholiques sont
aux anges.
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