Caroline Fourest et la protection des journalistes, deux poids et deux mesures
SOS Tout-petits sous l’avalanche de haine des avorteurs
Samedi matin, 10 h 20, abords de l’hôpital Tenon. Un petit groupe de militants de SOS Tout-petits, entourant le Dr Dor, arrive pour une manifestation (déclarée) contre la reprise des avortements dans ce grand établissement public où ils avait cessé en 2009. Ils trouvent sur place plusieurs centaines de partisans de l’« IVG quand je veux, comme je veux » qui manifestent avec des drapeaux noirs et rouges, en vociférant des blasphèmes. Certains de ces excités se jettent sur la voiture, la frappent, tentent de forcer les portières. Si la police n’avait pas été là – en tenue anti-émeutes, lourdement casqués et protégés – les anarcho-écolo-féministes n’auraient sans doute fait qu’une bouchée des 6 ou 7 « priants » qui réussirent cependant à rejoindre le lieu de rendez-vous contre le grille à côté de l’entrée principale de l’hôpital.
Les violences physiques étaient eu rendez-vous : le Dr Dor s’est fait arracher sa casquette et sa sacoche (qui lui a finalement été rendue par un policier qui l’avait reprise à son agresseur).
Une photographe arrivée plus tard a elle aussi été violemment bousculée, plusieurs contre-manifestants ayant même tenté de lui arracher son matériel photographique : Anne Kerjean a alors été conduite auprès des « priants » sous protection de la police. On peut lire son témoignage sur jesusfilsdedieu.blogspot.com.
Un autre groupe de militants de SOS Tout-petits, n’ayant pas voulu prendre le risque de traverser la foule des pro-avortement haineux en raison de la présence de plusieurs personnes âgées et fragiles, s’est rassemblé à une centaine de mètres de là autour de l’abbé Pagès, avant de poursuivre sa prière de l’autre côté du square en face de l’entrée de Tenon : là encore, les agresseurs ont fait sentir leur haine en balançant des œufs et d’autres projectiles contre les 22 personnes pacifiques venues prier pacifiquement.
Ayant moi-même couvert la manifestation de SOS Tout-petits en novembre 2011, je suis en mesure d'attester que les forces de l'ordre, au terme d'une longue discussion, m'avaient alors empêchée de m'approcher de la manif des pro-avortement, malgré ma qualité de journaliste, en me disant explicitement que j'y prendrais des coups. Je crois qu'il n'est pas inutile de relire le récit que j'en faisais (c'est ici).
Je crois aussi être en mesure d'affirmer que si j'y étais allée quand même pour me faire tabasser, cela n'aurait pas fait la une de toute la presse. Je ne m'appelle pas Caroline Fourest, moi.
Je n'oublie pas non plus le procès du Dr Dor qui s'était déroulé il y a quelques années au tribunal correctionnel de Paris. A l'issue du procès, je me rappelle avoir discuté avec ladite ou bien avec Fiametta Venner, mon souvenir est imprécis mais c'était l'une ou l'autre, et pendant ce temps-là, le Dr Dor qui était descendu tout seul au rez-de-chaussée s'était fait tabasser par des pro-avortement profitant du fait que ceux qui l'accompagnaient étaient encore à l'étage. Cela non plus n'a pas fait beaucoup de bruit.
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