02 octobre, 2012
En marge de l'Assemblée générale des Nations unies, mercredi dernier, l'ex-président des Etats-Unis, Bill Clinton, flanqué du Premier ministre norvégien Jens Stoltenberg et du président Goodluck Jonathan du Nigeria, a annoncé un nouveau partenariat avec les laboratoires Bayer visant à éviter 30.000 morts maternelles et 280.000 morts infantiles. Magnifique, non ?
Sauf que l'initiative en question porte sur la fourniture, à moitié prix, d'implants contraceptifs de longue durée aux pays en voie de développement, assurant la stérilisation dite « réversible », par périodes de cinq ans, de 27 millions de femmes. Et le premier but est bien évidemment d'éviter 30 millions de « grossesses non désirées » ; le second, celui qu'affichent ces philanthropes, étant d'épargner 250 millions de dollars de coûts sanitaires (suivi, accouchement, naissances prématurées, etc…).
Le mécanisme du plan de financement est simple. Contre la promesse d'un énorme volume d'achats sur six ans, pris en charge par une coalition formée des gouvernements de la Norvège, du Royaume-Uni, des Etats-Unis et de la Suède, ainsi que de la Clinton Health Access Initiative et de The Children's Investment Fund Foundation (une importante association caritative britannique fondée en 2002 par un gérant de hedge funds Chris Hohn), Bayer s'est engagé à vendre à $9 l'unité au lieu de $18 l'implant Jadelle (Norplant 2) qui libère des hormone sur cinq ans. Les petits bâtons de la taille d'une allumette s'implantent sous la peau de manière discrète, rendant possible la contraception à l'insu du partenaire, et peuvent être retirés par incision, explique-t-on, si finalement la femme désire avoir un enfant.
« Encore une victoire pour les peuples des pays en voie de développement », s'est félicité Clinton : « Nous autres dans les pays plus riches, nous voyons désormais qu'en rassemblant des sommes modestes et en les rassemblant avec d'autres, en collaborant avec les fournisseurs, nous pouvons utiliser les forces du marché pour aider les pauvres et sauver des vies. »
L'initiative a été présentée lors de la réunion de la UN Commission on Life-Savong Commodities.
A cette occasion, il n'a pas été question des effets secondaires de la contraception hormonale de longue durée.
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2 commentaires:
il me semble avoir lu quelque part que des femmes ayant reçu ces implants et désirant les faire retirer, ces implants auraient migré dans le corps et devenus introuvabes...
Oui, c'était ici même : http://leblogdejeannesmits.blogspot.fr/2012/09/implants-contraceptifs-mais-ou-sont-ils.html.
Bien à vous
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