France : comment le Planning familial pousse à l'avortement
Il fallait oser, il fallait le… « planifier », il fallait le faire. Eh bien, chapeau à une équipe d’enquêteuses emmenées par une jeune journaliste de L’homme nouveau, Adelaïde Pouchol : elles ont eu l’audace de se présenter dans divers centres du Planning familial en expliquant qu’elles se pensaient enceintes pour pouvoir témoigner, directement, de la manière dont le mouvement féministe subventionné par les pouvoirs publics promeut et facilite l’« IVG » en France.
Le Planning promeut et facilite l’avortement au point de fournir des ordonnances antidatées pour contourner le délai légal de réflexion de 8 jours entre la décision d’avorter et l’intervention ; au point d’y apposer en série la signature d’un médecin qui ne voit pas les patientes… C’est à découvrir, à lire et à garder comme pièce à conviction.
Ce travail fait l’objet d’un hors-série, J’ai voulu avorter, où l’on trouve non seulement le compte rendu de leurs entretiens avec les « conseillères » du Planning mais aussi une série d’articles de fond pour éclairer le sujet et une liste assez complète des mouvements pro-vie et des centres d’écoute et d’aide aux futures mères.
La partie la plus forte du hors-série est sans conteste la retranscription de ce qui a été pris sur le vif. Chacune est arrivée avec une « détresse » différente : la peur d’avouer une grossesse, la peur d’accoucher, le refus du copain de garder l’enfant ou, au contraire, le problème du copain qui ne veut pas de l’IVG… Seul manque le « scénario » de la jeune fille mineure – mais notez que les enquêteuses n’ont pas eu à se justifier, on ne leur a demandé ni leur âge, ni leur identité, ni même de justifier l’existence et encore moins le stade de leur grossesse.
Méthodiquement, elles ont déroulé des scénarios bien calculés pour savoir si le Planning pousse systématiquement au crime, s’il tient compte de la volonté du père de l’enfant, s’il est préparé à accompagner, aussi, le désir de garder le bébé. Mais au Planning – comme l’ont constaté les enquêteuses – on ne parle surtout pas de garder l’enfant, mais de « garder la grossesse ». La grossesse fait l’objet d’un choix ; l’enfant, lui, n’est autorisé à paraître que s’il fait l’objet d’un « projet parental ». Celui de la mère, en l’occurrence : la jeune fille qui annonçait que son copain, 25 ans, avait les moyens et la volonté d’accueillir son enfant mais qui avait peur de ne pas pouvoir profiter du programme d’échanges universitaires Erasmus pour lequel elle avait été agréée, se vit chaleureusement recommander d’avorter pour ne pas gâcher cette chance. « C’est génial, Erasmus ! »
Le reportage fourmille ainsi de détails vifs, bien mis en perspective pour montrer comment, au Planning, la grossesse est mise sur exactement le même plan qu’une maladie sexuellement transmissible. Le discours est toujours le même : le fœtus ne souffre pas, la femme non plus ; cela ne fait pas plus mal que de se faire « arracher une dent ». Il faut lire le reportage pour constater jusqu’où va le cynisme des « conseillères » – l’une d’entre elles a expliqué que le fœtus « y prend peut-être même du plaisir » !
L’homme nouveau a réussi à mettre au jour le parti pris, la mise en avant systématique des avantages de l’avortement – même si le droit de choisir de ces jeunes filles était lui aussi affirmé – de ces militantes de la mort. Mais sans haine à l’égard des personnes : le reportage montre aussi que des conseillères du Planning peuvent manifester une réelle volonté de venir en aide à une jeune fille désemparée. C’est la solution proposée qui est insupportable. Voyez l’aveu ingénu, plusieurs fois entendu : « Si vous voulez le garder, ce n’est plus du ressort du Planning familial. »
L’Homme nouveau annonce avoir fait une « échographie de la culture de mort », et c’est bien de cela qu’il s’agit. A l’heure où le Planning familial intervient officiellement dans les collèges et les lycées pour y endoctriner les jeunes, c’est un dossier à lire et à diffuser.
• J’ai voulu avorter, 54 pages, 6 euros, commande possible en ligne sur www.hommenouveau.fr ou par courrier. L’homme nouveau, 15 rue Rosenwald, 75015 Paris, tél. 01 53 68 99 77.
Source : n° 7361 de Présent, du Mercredi 1er juin 2011
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