L’organisation de médecins irlandais IMO (
Irish Medical Organization) de Killarney a
rejeté une proposition tendant à faire financer des programmes d’« éducation au planning familial » par Irish Aid, organisme d’aide au tiers monde. A une large majorité, le projet a été qualifié de « raciste et arrogant ».
« Il s’agit de cibler des gens pauvres et vulnérables en tentant de les priver de leur droit de fonder une famille. Les membres de l’IMO ont raison de craindre que dans ce cadre la médecine ne soit utilisée de manière coercitive », a souligné le Dr Sean Ó Domhnaill du Life Institute. C’est un point de vue qui, en Irlande, jouit encore d’un vrai consensus.
L’idée de financer une meilleure diffusion de la contraception et le contrôle de la natalité sont au centre de bien des plans d’aide au développement occidentaux et c’est devenu un lieu commun d’assurer qu’avec moins d’enfants, le Tiers monde s’en sortirait mieux. Le Dr Mark Murphy, chargé de défendre ce point de vue, estimait ainsi que les fonds investis permettraient de « réduire le taux de natalité à travers des initiatives pour la meilleure éducation des femmes ». Au planning, bien entendu.
Il a même eu le culot d’en appeler aux théories de Thomas Malthus qui annonçait en 1798 la famine et la désolation en cas de progression de la population mondiale : « Mais en raison de la science médicale et des techniques agricoles, nous avons contrinué de croître en nombre, et même de manière exponentielle » : loin de s’interroger sur la progression encore plus rapide des rendements agricoles, il a soutenu qu’il était urgent d’arrêter puisque à l’heure actuelle nous ne savons pas fournir un système de soins correct à l’ensemble des 7 milliards d’habitants de la planète … alors 9 milliards ?
Le problème est plutôt celui de la répartition.
Les députés pro-vie ont eu beau jeu de démonter la désinformation en rappelant comment, dans les années 1970, un livre alarmiste , The Population Bomb de Paul Ehrlich, avait tenu un discours similaire, annonçant l’épuisement des ressources et la prolifération exponentielle du genre humain avant la fin du des années 1980 – « alors même que les rendements alimentaires continues de s’élever », a souligné le Dr Ó Domhnaill.
« Nous devrions plutôt nous alarmer devant le fait que l’Europe et les Etats-Unis vieillissent et rétrécissent, alors que l’industrie de l’avortement insiste pour dire que nous avons besoin d’être moins nombreux pour sauver la planète », ajoutait-il, signalant que le monde se trouve au contraire face au défi d’un « hiver démographique ».
Le plus intéressant dans l’histoire étant que cette association de médecins irlandais, à une large majorité, a été capable d’entendre ce discours qui est devenu politiquement incorrect quasiment partout ailleurs.
4 commentaires:
Erin Go Bragh!
Sans défendre les idéologues du mythe de la "surpopulation", il me semble inutile de venir en aide à toute la "misère du monde" (je veux dire: faire bénéficier tout le monde de la médecine contemporaine) et également de laisser se développer les "pays émergents" qui ne font que "pomper" ce qui reste de richesses des pays occidentaux en aggravant l'exploitation intensive des ressources de la planète
Sans défendre les idéologues du mythe de la "surpopulation", il me semble inutile de venir en aide à toute la "misère du monde" (je veux dire: faire bénéficier tout le monde de la médecine contemporaine) et également de laisser se développer les "pays émergents"
Le commentaire par "Jean du Terroir" me semble peu apte pour défendre la vue catholique des choses.
Aider les pays émergents ou non avec la médecine contemporaine?
Si c'est médicine, oui, dans le cadre des ressources. Si c'est malthusianisme, biensûr que non, même avec des ressources.
(Il est impossible de mettre ce commentaire dans la Bibliothèque à côté, voir la lettre ouverte sur le lien ici. Je le fais donc dans la mairie du III.
Comme cet article sur le blog anti-athée: "over here".
Lutter contre la censure par filtrage abusif, ça vous interesse?)
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