29 janvier, 2011

Pérou : il faut parler clair sur l'avortement, dit le cardinal aux politiques

Le cardinal-archevêque de Lima, Juan Luis Cipriai Thorne, est intervenu pour éclairer les consciences des Péruviens appelés à élire leur nouveau président.

L'ancien président Alejandro Toledo Manrique, candidat à la succession d'Alan Garcia, a expliqué dans la presse étrangère, de manière assez alambiquée, qu'il était favorable à la « liberté de la femme ». Invité à préciser sa pensée il a déclaré dans la presse péruvienne qu'il approuve l'avortement en cas de grossesse consécutive à un viol, un de ces fameux « cas limite » qui servent de locomotives aux lois d'avortement.

Le cardinal Cipriani a riposté en termes vifs lors d'une émission télévisée péruvienne, « Dialogue de Foi » : « Ceux qui veulent tuer les enfants ne sont pas bien préparés pour gouverner », a-t-il déclaré.

« J'ai honte de penser que nous, qui sommes vivants, puissions penser à qui va pouvoir vivre, et qui non, c'est une injustice et une exclusion brutale. (…) Le candidat qui n'est pas clair là-dessus n'est pas un homme fiable car nous ne savons pas comment il agira dans des affaires moins importantes. »
 Lors de l'édition précédente de l'émission hebdomadaire, le 22 janvier, le cardinal Cipriani insistait pour que les hommes politiques aient une attitude transparente sur les affaires comme l'avortement ou le « mariage » gay, et qu'ils ne travaillent pas au service d'un « plan politique occulte » :
« On ne peut pas simplifier cela pour n'en faire qu'un débat politique seulement pour gagner trois voix de plus, cela n'est pas juste. S'ils veulent traiter de la question, qu'ils la traitent à fond. Qu'ils ne soient pas comme le cheval de Troie, cachant leurs projets : que celui qui veut l'avortement, qu'il le dise ; que celui qui veut le mariage gay le disent, pour que les électeurs sachent à qui ils donnent leur voix. »
Et une fois de plus, cela vaut aussi pour l'avortement dans les « cas limites » !

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