Pérou : il faut parler clair sur l'avortement, dit le cardinal aux politiques
Le cardinal-archevêque de Lima, Juan Luis Cipriai Thorne, est intervenu pour éclairer les consciences des Péruviens appelés à élire leur nouveau président.
L'ancien président Alejandro Toledo Manrique, candidat à la succession d'Alan Garcia, a expliqué dans la presse étrangère, de manière assez alambiquée, qu'il était favorable à la « liberté de la femme ». Invité à préciser sa pensée il a déclaré dans la presse péruvienne qu'il approuve l'avortement en cas de grossesse consécutive à un viol, un de ces fameux « cas limite » qui servent de locomotives aux lois d'avortement.
Le cardinal Cipriani a riposté en termes vifs lors d'une émission télévisée péruvienne, « Dialogue de Foi » : « Ceux qui veulent tuer les enfants ne sont pas bien préparés pour gouverner », a-t-il déclaré.
« J'ai honte de penser que nous, qui sommes vivants, puissions penser à qui va pouvoir vivre, et qui non, c'est une injustice et une exclusion brutale. (…) Le candidat qui n'est pas clair là-dessus n'est pas un homme fiable car nous ne savons pas comment il agira dans des affaires moins importantes. »Lors de l'édition précédente de l'émission hebdomadaire, le 22 janvier, le cardinal Cipriani insistait pour que les hommes politiques aient une attitude transparente sur les affaires comme l'avortement ou le « mariage » gay, et qu'ils ne travaillent pas au service d'un « plan politique occulte » :
« On ne peut pas simplifier cela pour n'en faire qu'un débat politique seulement pour gagner trois voix de plus, cela n'est pas juste. S'ils veulent traiter de la question, qu'ils la traitent à fond. Qu'ils ne soient pas comme le cheval de Troie, cachant leurs projets : que celui qui veut l'avortement, qu'il le dise ; que celui qui veut le mariage gay le disent, pour que les électeurs sachent à qui ils donnent leur voix. »Et une fois de plus, cela vaut aussi pour l'avortement dans les « cas limites » !
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