Stériliser les inadaptés : le rêve d'un sociologue anglais.
Il y a une émission à la BBC, Iconoclasts, qui se revendique comme le lieu où l'on peut « penser l'impensable ».
Ce week-end, rapporte LifeSite, le professeur David Marsland a plaidé pour la stérilisation définitive des « inadaptés » mentaux et moraux, pour en finir avec l'abus et la maltraitance des enfants qui sont le fait d'une petite minorité de personnes. Non pas des pauvres ou des personnes défavorisées, mais ceux qui ont un défaut ou une maladie mentale importante ou ceux qui sont accros aux drogues ou à l'alcool.
Ce chercheur qui a multiplié au cours de sa vie les titres et fonctions universitaires en tant que sociologue réagissait à l'affaire de cette jeune femme peu douée intellectuellement que l'on veut mettre de force sous contraception de longue durée. Allant plus loin, le Pr Marsland estime qu'à défaut d'une incarcération à vie de ce genre de personnes, la solution est la « stérilisation permanente ».
Les enfants d'alcooliques ou de toxicomanes peuvent être aidés, mais pourquoi courir le risque de laisser ceux-ci « récidiver » ? Puisque après tout il n'y a pas de consensus philosophique sur le contenu des droits humains…
Voilà donc l'eugénisme du début du XXe siècle qui fait une réapparition publique, certes pas isolée mais riche de conséquences indésirables et de renvois vers une époque où l'on envisageait la stérilisation des pauvres, des handicapés, des minorités, des catholiques, des noirs et j'en passe.
Pour lui apporter une forme de contradiction on avait invité le professeur de philosophie pratique d'Oxford, Janet Radcliffe Richards. Elle souligna que l'on ne peut pas dire que la non-existence soit préférable à l'existence – mais estima néanmoins que le principe de la stérilisation obligatoire n'est pas à rejeter absolument dans la mesure où il existe un « vrai débat » sur le « coût entraîné pour la société par le fait de permettre à des gens d'avoir des enfants lorsqu'on peut prédire assez certainement que ces enfants vont causer des nuisances ».
Dans le pays qui impose un code draconien de non-discrimination, de tels propos sollicités et diffusés par une radio d'Etat ne posent-ils donc aucun problème ?
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