Une étude française dit les dangers de la procréation artificielle
Lu sous la plume de Caroline Parmentier dans Présent de ce mardi 15 juin :
Risques de malformations
Ça fait déjà du bruit : les enfants nés par procréation médicalement assistée connaissent un risque accru de malformations congénitales significatives, révèle une étude médicale réalisée sur plus de 15 000 naissances. « Les parents qui envisagent de recourir à des techniques de PMA devraient être informés de l’existence de tels risques », ont averti les auteurs de l’étude Viot.
C’est l’étude la plus vaste jamais réalisée sur cette question qui a passé au crible les naissances d’enfants issus de procréation médicalement assistée dans 33 établissements hospitaliers en France de 2003 à 2007.
« Nous avons constaté des cas de malformations importantes chez 4,24 % des enfants » déclare la responsable de l’étude, le Dr Viot, généticienne clinique à la maternité Port-Royal à Paris. Le taux constaté de malformations est de 2 à 3 % dans la population courante.
« Ce taux élevé est constitué pour une part d’affections cardiaques et de malformation du système urogénital et affecte plus fréquemment les garçons, précise le Dr Viot. Nous estimons à 200 000 en France le nombre de naissances consécutives à des PMA, un taux de malformation de cette amplitude constitue un problème de santé publique. »
« Il est important que tous les médecins mais également les responsables politiques en soient informés » ajoute-t-elle.
La technique de PMA la plus répandue est la fécondation in vitro et injection intracytoplasmique de sperme. La stimulation par hormone de l’ovulation est également une des techniques utilisées.
« A l’heure où l’infertilité progresse et où de plus en plus de couples ont besoin de recourir à la PMA pour avoir des enfants, conclut-elle, il est d’une importance vitale que nous trouvions les causes des malformations qui frappent ces enfants… »
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