08 juin, 2010

Enfants « 100 % désirés » : s'ils sont 100 % conformes…

La fécondation in vitro n'est pas un gage certain d'accueil à bras ouverts pour les enfants ainsi conçus. Y a-t-il grossesse plus sûrement « désirée » ? Sans doute non – mais selon des chiffres publiés dans le cadre de la transparence de l'information au Royaume-Uni, quelque 80 enfants conçus artificiellement ont été avortés l'an dernier en Angleterre et au Pays-de-Galles.

Une partie de ces avortements se sont faits dans le cadre de la « réduction embryonnaire » lorsque « trop d'embryons » implantés survivent à l'implantation, ce qui en dit long sur les véritables motivations de ces candidates à la fécondation artificielle prêtes à sacrifier des tout-petits à l'objet de leur désir. D'autres sont pratiqués si le fœtus se révèle défectueux, si la « FIV » n'a pas réussi à fournir un produit conforme. Mais dans beaucoup de cas, ce sont les femmes qui, sans raison médicale, décident de ne pas « poursuivre leur grossesse ». Notamment parce que la procédure de FIV est lourde, à la fois pour la santé et sur le plan psychologique, et qu'elle entraîne des ruptures de couples. Après quoi l'avortement « suit »…

Pour le Telegraph, la journaliste Cristina Odone ironise sur les « larmes de crocodile » des médecins fournisseurs de FIV devant ce « gâchis » – un gâchis que la Human Fertilisation and Embryology Authority (HFEA, autorité pour la fécondation et l'embryologie humaine) trouve particulièrement regrettable dans la mesure où nombre de ces fécondations artificielles sont remboursées par la National Health Service…

« C'est une tragédie », commente Cristina Odone. « Mais les médecins de FIV partagent la responsabilité de ce gâchis de vies. L'industrie – qu'on dit valoir 500 millions de livres par an – qui leur sert de vache à lait vend avec enthousiasme aux femmes la chance d'avoir un bébé, et le rêve du bonheur subséquent. Et ne dit pas clairement les implications de la procédure qui a être entamée. »

Aucune information, en somme, sur les difficultés, le coût, les épreuves que représente le traitement lié à la FIV, dur à supporter pour la femme, parfois désastreux pour le couple.

© leblogdejeannesmits.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Même un enfant conforme peut déplaire. Jalousie de la mère vieillissante devant son éclatante jeune fille presque femme (surtout si elle n'est pas tout à fait de son sang, etc.)
Des enfants pas vraiment attendus peuvent au contraire apportaient un vrai bonheur.
Plus une chose est désirée, plus elle peut décevoir, quand il n'y a pas un véritable amour qui est aussi un don de soi...Bref rien est simple et les plus faibles sont souvent les victimes des situations d'autant plus complexes qu'elles ne sont pas naturelles.
C'est une question de bon sens, de moins en moins partagé, mais ce n'est pas ce que recherchent tous ces laboratoires près à tout pour gagner de l'argent.

 
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