Moins d'Irlandaises partent avorter à l'étranger
Au cours de ces huit dernières années, le nombre de femmes ayant donné une adresse irlandaise lors d'une demande d'avortement en Grande-Bretagne et aux Pays-Bas n'a cessé de décroître, pour passer de 6.673 en 2001 à 4.442 en 2009 (172 de moins que l'année précédente). 68 % d'entre elles ont avorté dans un délai de 3 à 9 semaines de gestation, 18 % entre 10 et 12 semaines (12 semaines de gestation marque le délai légal en France), 12 % entre 13 et 19 semaines et 2 % à plus de 20 semaines.
La « demande » a donc baissé d'environ 30 % alors que les organismes de planning familial qui œuvrent en Irlande ne cessent de réclamer que les avortements puissent avoir légalement lieu dans l'île et tirent du voyage de « 12 femmes par jour » vers des pays où la mise à mort des tout-petits est autorisée jusqu'au-delà de la date de viabilité l'enseignement qu'il est « urgent de fournir des services d'avortement domestiques ».
Alors même que l'Irlande, soumise au contrôle des juridictions internationales, ne peut interdire à ses citoyennes de chercher ailleurs l'opération interdite, et que celles-ci profitent de moins en moins de ce droit qui leur a été ouvert, Niall Behan, principal cadre de la Fédération internationale du Planning familial, voit dans les statistiques la preuve de « la défaillance du gouvernement qui refuse de voir la réalité en face et nie leurs droits aux femmes et aux jeunes filles ».
Devine-t-on un peu de panique chez les marchands de mort devant la diminution de la clientèle ?
Pour Ruth Cullen, de Pro-Life Campaign, estime que « plutôt que de chercher à introduire l'avortement légal en Irlande, nous devrions comprendre que la nouvelle baisse du nombre des avortements est très encourageante, et travailler ensemble pour assurer la poursuite de la tendance ».
Pour Caroline Spillane, directrice du « Programme grossesse de crise », la baisse durable prouve l'efficacité de son organisation et d'autres semblables : « Elles ont mis l'accent sur des initiatives visant à éviter des grossesses de crise et à améliorer le soutien offert à celles qui font tout de même cette expérience. Nous espérons que ces statistiques indiquent le véritable impact de ce travail pour réduire le nombre de grossesses de crise en Irlande. »
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