Portugal : le nombre d'avortements s'accroît
La Direction générale de la santé vient de publier les chiffres officiels de l'avortement pour 2009. Leur nombre atteint près de 19.000 interventions pratiquées dans le cadre de la loi, soit un millier de plus (une augmentation d'environ 5 %).
Pour une femme sur 15 (1.230, dont 340 ont eu deux avortements en 2009) il s'agissait déjà d'un deuxième avortement. Le directeur de l'hôpital de Santa Maria, Luis Graça, a déclaré à ce propos :
« Nous déplorons cet état de choses. A mon avis, c'est le signe d'un important manque d'information sur les méthodes anti-conceptionnelles et même d'un manque de respect de la femme pour son corps. Nous acceptons toujours ; comme le dit le dicton populaire : “La première fois n'importe qui tombe, ka deuxième, tombe qui veut bien.” Mais une deuxième, une troisième ou même une quatrième interruption la même année, cela signifie une absence de respect de ces femmes vis-à-vis d'elles-mêmes. » Il propose de faire payer même une petite somme pour l'acte, en tout cas pour celles qui reviennent une deuxième fois.
70 % des interventions eurent lieu dans le secteur public et les autres 30 % dans des cliniques privées, pour un coût total de sept millions d'euros.
C'est la clinique « dos Arcos » à Lisbonne qui a réalisé la quasi totalité des avortements du secteurs privé ; il s'agit d'une clinique commerciale qui s'est fait une spécialité de l'avortement. Dans le secteur privé, la méthode chirurgicale est employée dans plus de 95 % des cas (elle coûte 100 euros de plus que la méthode « médicamenteuse »), dans les hôpitaux publics, à l'inverse, 96 % des avortements sont chimiques.
Ces chiffres ne tiennent compte que des avortements pratiqués à la demande de la femme pendant la période où la loi lui donne une totale liberté de choix à cet égard. Au près de 19.000 « IVG » par choix s'ajoutent donc les avortements pour malformations fœtales, maladie grave ou mettant fin à des grossesses résultant d'un viol.
La plupart des avortements par choix ont eu lieu à Lisbonne et dans la région de la vallée du Tage, beaucoup moins dans les régions du nord.
Source : Radio Renascença.
© leblogdejeannesmits.
1 commentaire:
si vous arrietiez de dire de pas utiliser de préservatifs il y aurait moins d'avortement --'
Enregistrer un commentaire