05 décembre, 2006

Contraception gratuite et anonyme

Il faudrait la mettre en place pour les mineures, qui ont déjà accès à la pilule du lendemain gratuite et anonyme et à l'IVG gratuite et anonyme : c'est ce qu'assure le Pr Israël Nisand, du Haut Conseil pour la population et la famille. "Dans les villes et les campagnes." La pilule partout pour les adolescentes...

C'est toujours le même mensonge : répandre la contraception, c'est faire diminuer le nombre d'avortements. On sait qu'il n'en est rien ; partout où la contraception a été légalisée et répandue, la légalisation de l'avortement a suivi et le nombre d'interventions n'a pas diminué. La contraception instaure à la fois une logique du refus de la vie, et, chez les jeunes, l'idée que tout est permis et même recommandé.

Oui, il y a un pays où le nombre d'avortements a (paraît-il) diminué : les Pays-Bas. Où l'avortement est légal et le discours dit "préventif" sur la contraception omniprésent. Mais l'exemple n'est pas bon : c'est aussi un pays où le recours à la stérilisation féminine est massif.

Quant au Pr Israël Nisand, il a un curieux parcours. Il avait été à la pointe de la protestation contre la jurisprudence Perruche qui indemnisait un enfant lourdement handicapé du fait de sa naissance. Mais dans le même temps il était capable de justifier l'avortement dit "thérapeutique" tardif. Dans cette même logique, il est un spécialiste du diagnostic préimplantatoire, qu'il estime absolument incontestable pour le dépisatage de pathologies lourdes. Et en 1999, il signait déjà un rapport demandant que les mineures puissent avorter sans que leurs parents soient au courant : voir ici l'analyse publiée alors par le CFJD.

Bref, pas exactement le genre de personne qu'on s'attendrait à trouver au sein d'un Haut conseil pour la famille...

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Une fiscalité irresponsable
L'irresponsabilité se caractérise par le fait de ne pas vouloir assumer les conséquences de ses actes.
Le PS, en la personne de M. Hollande, préconise une CSG pour les retraites.
Les retraites sont une préoccupation pour notre pays parce que, au train où vont les choses, dans quelques années, il y aura un actif pour un passif, ce qui revient à dire que toute personne active aura, dès le début de sa vie active, une personne à charge !
Le seul moyen touvé par M. Hollande pour résoudre ce problème est d'augmenter les prélèvements sociaux, c'est à dire la pression fiscale.
Quelles sont donc les causes du déficit des retraites ?
C'est tout d'abord, il ne faut pas l'oublier, une démographie insuffisante. Moins il y a d'enfants, plus la pyramide des ages s'inverse et plus le problème des retraites devient insupportable.
Où donc réside l'irresponsabilité ? N'oublions pas que la génération '68 est la génération de la jouissance de la vie, sans contrainte, sans enfant, avec la pillule et l'avortement, tous ces éléments conjugués qui font que, trente ans après, les générations qui suivent ne pourront plus supporter les retraites.
L'irresponsabilité de M. Hollande, dans la mouvance de '68, va au delà de la non reconnaissance de cet état de fait. Pour lui et sa génération, il souhaite aller "tondre" les nouvelles générations pour financer la retraite de sa propre génération, augmentant ainsi la pression fiscale et donc la pauvreté.
Autre cause du déficit des retraites, la diminution globale du temps de travail : abaissement de l'age de la retraite et les 35 heures. Comme peut-on mener politique plus démagogique et irresponsable ? Comment peut-on dire "travailler moins ?" et "il faut vous taxer parce qu'il n'y a pas assez de création de richesse pour payer les retraites !".
Certains formations politiques, mènent ce type de campagne depuis des décennies, sans jamais vouloir en assumer les conséquences. Elles dénoncent les profits capitalistiques tandis qu'elles encouragent les profits sociaux, ceux basés sur la redistribution, sur "je ne veux pas, ou pas trop d'enfants, je profite de la vie et je ne travaille pas trop et ce sont les autres, ceux qui travaillent et ont des enfants qui financeront ma retraite !". Les profits sociaux ne sont évidemment pas comparables aux profits capitalistiques sur le plan individuel, cependant, dans leurs volumes, il serait intéressant de les comparer.
Ceux qui répandent ce genre de politique, répandent l'irresponsabilité, la "smicardisation" de la France. Ils récoltent les voix d'autant d'irresponsables qui recherchent les profits sociaux.

Qu'est ce qui empêche certains hommes politiques à tenir un discours courageux ? Je n'ose pas croire que ce soit l'absence de jugement sur l'avenir ! Le traitement des maux de notre société est un traitement des effets et non des causes. La proposition de M. Hollande pour un prélèvement supplémentaire pour financer les retraites en est un excellent exemple.
Mais je voudrais citer le cas de l'avortement qui est encore plus symptomatique. Devant le chiffre effrayant de plus de 200 000 avortements par an, en France, chiffre qui ne diminue pas depuis 30 ans, les politiques préconisent la pillule du lendemain distribuée de façon anonyme et gratuite aux mineurs ou tout autre mesure qui ne règle aucun problème à la base. Quel discours magnifique : " L'avortement, ce n'est pas un problème, mais il y en a trop !".
Sur l'avortement, la problématique est la suivante : quel est le moyen indolore, incolore et sans dégats moraux, qui pourrait être utilisé pour supprimer la vie, pour que cela ne puisse être visible par la société, que l'assassinat d'un être humain puisse se faire dans une sphère strictement privée, sans qu'aucun tiers puisse-t-en avoir connaissance ?
Autrement dit, quelle pillule miracle pourrait-être absorbée comme un bonbon assidulé et faire disparaitre cet être humain génant, sans dégats collatéraux ?

Personne ne remêt en question le dicton "Qui vole un oeuf vole un boeuf !" parce qu'il traduit la réalité de la nature humaine, celle du vice et de la vertu, dispositions stable à faire le mal ou le bien.
Serait-il déplacé de dire "Qui tu un oeuf tue un vieux !" ? Telle est la tendance ! Après l'avortement, ce sera l'euthanasie ! Et après ? Qui va-t-on éliminer ? Les handicapés ? Les malades mentaux ?
Qui a vu le film "Holocauste", il ya quelques années, pouvait entendre, au sujet d'un jeune nazi qui venait d'assassiner un juif "c'est le premier le plus difficile, quand tu en seras au centième, cela ne te fera plus rien !".
Ce qui est vrai pour l'individu semble vrai pour la communauté : l'avortement est banalisé et l'euthanasie le sera probablement. Ces meurtres collectifs banalisés ouvriront la porte à d'autres. Si nous faisons le compte, près de 200 000 avortements sur 30 ans font 6 millions de morts ! Toute comparaison est évidemment déplacée !
Au passage, on remarquera que l'avortement procède de la même irresponsabilité selon la définition qui en est donnée.
En toute logique, nous devons défendre les idées suivantes :
- taxer l'avortement destructeur de richesse, si les pouvoirs publics ne veulent pas le supprimer
- taxer les célibataires et les ménages de moins de deux enfants, qui ne supportent pas le coût des retraites et qui en bénéficieront un jour.

Voilà, M. Hollande et les correligionnaires de '68, les néo-profiteurs du capitalisme, les néo-exploiteurs des classes laborieuses ce que je pense de votre proposition et de votre irresponsabilité !

Anonyme a dit…

Une fiscalité irresponsable
L'irresponsabilité se caractérise par le fait de ne pas vouloir assumer les conséquences de ses actes.
Le PS, en la personne de M. Hollande, préconise une CSG pour les retraites.
Les retraites sont une préoccupation pour notre pays parce que, au train où vont les choses, dans quelques années, il y aura un actif pour un passif, ce qui revient à dire que toute personne active aura, dès le début de sa vie active, une personne à charge !
Le seul moyen touvé par M. Hollande pour résoudre ce problème est d'augmenter les prélèvements sociaux, c'est à dire la pression fiscale.
Quelles sont donc les causes du déficit des retraites ?
C'est tout d'abord, il ne faut pas l'oublier, une démographie insuffisante. Moins il y a d'enfants, plus la pyramide des ages s'inverse et plus le problème des retraites devient insupportable.
Où donc réside l'irresponsabilité ? N'oublions pas que la génération '68 est la génération de la jouissance de la vie, sans contrainte, sans enfant, avec la pillule et l'avortement, tous ces éléments conjugués qui font que, trente ans après, les générations qui suivent ne pourront plus supporter les retraites.
L'irresponsabilité de M. Hollande, dans la mouvance de '68, va au delà de la non reconnaissance de cet état de fait. Pour lui et sa génération, il souhaite aller "tondre" les nouvelles générations pour financer la retraite de sa propre génération, augmentant ainsi la pression fiscale et donc la pauvreté.
Autre cause du déficit des retraites, la diminution globale du temps de travail : abaissement de l'age de la retraite et les 35 heures. Comme peut-on mener politique plus démagogique et irresponsable ? Comment peut-on dire "travailler moins ?" et "il faut vous taxer parce qu'il n'y a pas assez de création de richesse pour payer les retraites !".
Certains formations politiques, mènent ce type de campagne depuis des décennies, sans jamais vouloir en assumer les conséquences. Elles dénoncent les profits capitalistiques tandis qu'elles encouragent les profits sociaux, ceux basés sur la redistribution, sur "je ne veux pas, ou pas trop d'enfants, je profite de la vie et je ne travaille pas trop et ce sont les autres, ceux qui travaillent et ont des enfants qui financeront ma retraite !". Les profits sociaux ne sont évidemment pas comparables aux profits capitalistiques sur le plan individuel, cependant, dans leurs volumes, il serait intéressant de les comparer.
Ceux qui répandent ce genre de politique, répandent l'irresponsabilité, la "smicardisation" de la France. Ils récoltent les voix d'autant d'irresponsables qui recherchent les profits sociaux.

Qu'est ce qui empêche certains hommes politiques à tenir un discours courageux ? Je n'ose pas croire que ce soit l'absence de jugement sur l'avenir ! Le traitement des maux de notre société est un traitement des effets et non des causes. La proposition de M. Hollande pour un prélèvement supplémentaire pour financer les retraites en est un excellent exemple.
Mais je voudrais citer le cas de l'avortement qui est encore plus symptomatique. Devant le chiffre effrayant de plus de 200 000 avortements par an, en France, chiffre qui ne diminue pas depuis 30 ans, les politiques préconisent la pillule du lendemain distribuée de façon anonyme et gratuite aux mineurs ou tout autre mesure qui ne règle aucun problème à la base. Quel discours magnifique : " L'avortement, ce n'est pas un problème, mais il y en a trop !".
Sur l'avortement, la problématique est la suivante : quel est le moyen indolore, incolore et sans dégats moraux, qui pourrait être utilisé pour supprimer la vie, pour que cela ne puisse être visible par la société, que l'assassinat d'un être humain puisse se faire dans une sphère strictement privée, sans qu'aucun tiers puisse-t-en avoir connaissance ?
Autrement dit, quelle pillule miracle pourrait-être absorbée comme un bonbon assidulé et faire disparaitre cet être humain génant, sans dégats collatéraux ?

Personne ne remêt en question le dicton "Qui vole un oeuf vole un boeuf !" parce qu'il traduit la réalité de la nature humaine, celle du vice et de la vertu, dispositions stable à faire le mal ou le bien.
Serait-il déplacé de dire "Qui tu un oeuf tue un vieux !" ? Telle est la tendance ! Après l'avortement, ce sera l'euthanasie ! Et après ? Qui va-t-on éliminer ? Les handicapés ? Les malades mentaux ?
Qui a vu le film "Holocauste", il ya quelques années, pouvait entendre, au sujet d'un jeune nazi qui venait d'assassiner un juif "c'est le premier le plus difficile, quand tu en seras au centième, cela ne te fera plus rien !".
Ce qui est vrai pour l'individu semble vrai pour la communauté : l'avortement est banalisé et l'euthanasie le sera probablement. Ces meurtres collectifs banalisés ouvriront la porte à d'autres. Si nous faisons le compte, près de 200 000 avortements sur 30 ans font 6 millions de morts ! Toute comparaison est évidemment déplacée !
Au passage, on remarquera que l'avortement procède de la même irresponsabilité selon la définition qui en est donnée.
En toute logique, nous devons défendre les idées suivantes :
- taxer l'avortement destructeur de richesse, si les pouvoirs publics ne veulent pas le supprimer
- taxer les célibataires et les ménages de moins de deux enfants, qui ne supportent pas le coût des retraites et qui en bénéficieront un jour.

Voilà, M. Hollande et les correligionnaires de '68, les néo-profiteurs du capitalisme, les néo-exploiteurs des classes laborieuses ce que je pense de votre proposition et de votre irresponsabilité !

Anonyme a dit…

je suis horrifée parc ce site et par ce dernier commentaire
"- taxer les célibataires et les ménages de moins de deux enfants, qui ne supportent pas le coût des retraites et qui en bénéficieront un jour."
croyez-vous sincèrement que les célibataires ont choisi de l'être ?
croyez-vous que les couples de moins de 2 enfants le font de gaieté de coeur ?
et la liberté de faire ou non des enfants ?
de plus, tout travailleur supporte le cout des retraites par ses cotisations.
ahurissant.

Jeanne Smits a dit…

Désolée, anonyme, que vous soyez horrifiée par ce blog ; pour ma part, c'est la culture de mort qui m'horrifie.

En revanche je comprends votre réaction devant la proposition faite au commentaire précédent : l'idée d'une "surtaxe" sur une situation que l'on ne choisit pas forcément me paraît maladroite, même si certains démographes en parlent très sérieusement.

Cela dit il y a clairement une injustice pour les familles, et notamment pour les mères qui élevant de nombreux enfants n'ont pas de travail rémunéré : ces familles n'ont souvent pas les moyens de préparer une retraite qui sera déjà pour elles très réduite, reposant sur la base d'un seul salaire, un seul cotisant.

Puisque nous sommes dans un système de retraite par répartition, qu'il soit au moins juste et reconnaisse l'apport irremplaçable que sont les enfants qui plus tard en porteront la charge.

Anonyme a dit…

Tellement de mensonges et d'amalgames grossiers sont distillées sur ce blog, renseignez vous un minimum que diable !

L'avortement volontaire, France

les chiffres viennent de sites
"officiels" -gouv.fr ou planning familial- et, quand c'est moi qui les
intuite, je le signale. Je fais exprès de distinguer IVG -acte déclaré- et avortement
volontaire.

Plan:
Les stats
La loi
Les fantasmes
La pratique

********************************************************************
LES STATS

@ Combien?
- Nombre total en France: entre 210000 et 220000 IVG par an.
- Avortements illégaux : estimations évidemment impossibles, les
chiffres donnés ici et là sont de quelques dizaines de milliers
(estimations sans doute basées sur les arrivées en urgence suite à
complications, et combinées avec les fantasmes des uns et des autres)..
- Nombre de comprimés de Norlevo vendus: 1 million par an.
- Nombre de stérilets en place : autour de 1 million aussi.
- Combien ça fait d'avortements (le Norlevo comme le stérilet empêchent
la nidation d'un ovule fécondé, entre sus de l'action anti-ovulation)?
Personne ne sait exactement mais si on suppose qu'un rapport non
programmé et non protégé est fécondant dans les 1 à 5% des cas (calcul
pifométrique mais fondé), ça nous met
entre 10000 et 50000 avortements de plus pour le Norlevo et entre 500000
et 1 million pour le stérilet.

@ Est-ce que le nombre d'IVG augmente?
Hausse moyenne annuelle des IVG de 1,8% par an depuis 1995. Hausse
importante du nombre de comprimés de Norlevo vendus (ou donnés
gratuitement dans les établissements scolaires). Hausse du nombre de
stérilets posés.

@ Combien cela fait-il en proportion?
- Chaque année 1,5% des femmes subissent une IVG.
- Il y a environ une IVG pour 3,5 naissances. En comptant les stérilets
et pilules du lendemain, ça nous met à plus de 2 avortements décidés
pour une naissance (approximatif).
- Au bilan, environ une femme sur deux aura subi une IVG dans sa vie
féconde.

@ Quel âge?
75% des IVG sont entre 18 et 35 ans.

@ Où ?
À peu près partout pareil sauf en PACA/Languedoc, morceaux de l'Île de
France (facteur ~2), Corse et DOM/TOM (facteur ~3).

*******************************************************************
LA LOI

@ Quand et comment peut-on avorter ?
- La loi interdit de pratiquer une IVG sur une femme après 12 semaines,
sauf pathologies et danger pour la femme.
- L'autorisation parentale n'est pas obligatoire pour les mineurs, un
système permet à n'importe quel adulte d'accompagner.
- Un délai de réflexion de 2 jours est demandé après la première visite
(ce qui, compte tenu des différents délais -certitude de la grossesse,
rendez-vous- , fait qu'il ne faut pas perdre de temps).
- La femme elle-même peut avorter jusqu'à 9 mois moins une seconde, rien
ne la pénalise (la loi ne concerne que les tiers). En particulier, elle
peut aller le faire faire à l'étranger, ou le faire seule ; et même en
faire la publicité sans rien risquer. Toutes choses qu'elle ne pourrait
pas faire pour un délit ou un crime.

@ Ailleurs en Europe?
Les détails varient mais presque tous les pays fournissent l'IVG sur
demande ou sur critères sociaux (ce qui revient en général au même) sauf
Chypre, l'Espagne, l'Irlande. Malte, la Pologne et le Portugal ; dans
des délais variables mais qui tournent souvent autour de 12 semaines, et
pour un coût de zéro à quelques centaines d'euros. Voir tableau sur :
http://www.planning-familial.org/themes/theme03-
avortement/fiche05Precision03.php

@ Les médecins et autres personnels de santé peuvent-ils refuser?
Oui, mais dans ce cas ils doivent rediriger la femme vers un collègue
qui accepte. À noter qu'il ne s'agit que du personnel qui intervient in
vivo, cela ne concerne pas les autres intervenants (administratifs,
pharmaciens, ambulanciers). À noter aussi que l'objection de conscience
ne concerne que l'IVG: un pharmacien est tenu d'avoir du Norlevo en
stock.

@ Est-il vrai que l'embryon peut hériter et est ainsi reconnu par la
loi?
Non. Seule une personne peut hériter et, si la chose lui est favorable,
on peut considérer que la date de sa conception crée son droit *si elle
existe* évidemment.
Ainsi, si Crésus meurt avec un testament pour un supposé futur enfant
actuellement en gestation, puis si l'enfant meurt une heure après la
naissance, la mère hérite de Crésus via l'enfant dont le droit à hériter
est compté depuis sa conception. Mais si la femme fait une fausse couche
à 8 mois et 29 jours, même si le foetus était vivant une heure avant,
elle n'hérite de rien et le foetus n'a hérité de rien lui-même.
Une proposition de loi a essayé d'introduire en douce la notion de
"droit de l'enfant à naître". Recalée avec fracas.
http://www.assemblee-nationale.com/11//propositions/pion3572.asp

********************************************************************
LES FANTASMES

@ L'embryon est-il un individu dès la conception?
Non. La gémellité peut se produire jusqu'à une ou deux semaines après la
conception. Inversement deux embryons peuvent à l'occasion fusionner
avec des résultats en général malheureux -pas forcément par exemple s'il
s'agit de deux embryons jumeaux-, mais qui feront un seul individu sans
qu'on puisse déterminer quel embryon a disparu. Un ovule fécondé est
potentiellement zéro (cas le plus fréquent) un, deux, plus, ou un-demi
voire un tiers d'individu.

@ Les femmes candidates sont-elles des têtes de linottes ?

1/ Est-ce considéré comme une méthode de contraception par les avortées
qui seraient inconséquentes?
Non : Il s'agit dans la vaste majorité de gérer un échec de leur
contraception. Moins de 20% des IVG ne sont pas des premières IVG.

2/ Pourrait-on éviter absolument une grossesse non désirée en pratiquant
une contraception consciencieusement ?
Non. Les méthodes de contraception ont des taux d'échec qui vont de 0,5%
à 6% (il s'agit du pourcentage de femmes enceintes en un an alors
qu'elles pratiquent correctement leur contraception). Il y a presque
400000 grossesses non désirées par an en France, presque toutes sous
contraception (95%) et dont seulement 220000 donnent lieu à IVG.

@ Pourrait-on donner tous ces " futurs bébés " à adopter ?
Non.
- La totalité des demandes d'adoption *en attente* épongerait à peine un
ou deux mois du *flux* d'IVG. La disparité des chiffres est telle que
l'évocation de cette "possibilité" est du plus haut ridicule: autour de
5000 demandes d'adoption par an, et autour de 220000 IVG sans compter
stérilets et Norlevo.
- Ceux qui évoquent cette "possibililité" oublient aussi de chiffrer le
tsunami que provoquerait l'augmentation de la tranche d'âge de 780000 à
1 million, sans compter l'ambiance qui résulterait du fait de forcer
220000 femmes par an à aller à terme d'une grossesse non désirée et la
société où une personne sur quatre serait à terme adoptée (bonjour les
consanguinités imprévues).

@ Que disent les religions?
- Cathos/Orthodoxes/Quelques branches protestantes/Quelques branches
musulmanes, juives, bouddhistes: Non, jamais. Les cas dramatiques sont à
résoudre dans l'intimité des consciences (le médecin sortant ensanglanté
de la salle de travail "Il faut choisir, monsieur le baron: la mère ou
l'enfant" le baron "Voit-on si c'est un garçon?").
- Autres: En cas de viol, ou de risque pour la santé de la femme,
parfois en cas de malformation de l'embryon. À noter que ces religions
font ipso facto la différence entre le foetus et l'enfant: elles
n'accepteraient évidemment pas qu'on tue un enfant résultat d'un viol.


********************************************************************
LA PRATIQUE

@ Quelle méthode?
Pour ce qui est de l'IVG : à plus de 40%, méthode médicamenteuse (le
RU486 rebaptisé Myfégyne), à un stade plutôt précoce de la grossesse,
sans hospitalisation. Sinon, c'est une méthode dite "chirurgicale"
jusqu'à 12 semaines. À noter la longue et toujours d'actualité bataille
des milieux anti-IVG contre le RU486, qui a le tort à leurs yeux de
sortir l'IVG du contexte chirurgical plus ou moins traumatisant. Il est
important que la femme souffre.

@ Est-ce dangereux ?
3 décès pour un million, soit 0,6 par an (juste avant la loi IVG alors
qu'elle était déjà pratiquée médicalement en douce ou à l'étranger,
c'était deux par mois, dans les années 60, un par jour: chiffres donnés
sans garantie). À noter que mener la grossesse à terme est trente fois
plus dangereux (9 décès pour 100000 accouchements) ce qui nullifie les
arguments dits de "sécurité". On trouve les mêmes genres de rapports
pour ce qui est des séquelles physiques.

@ Et les séquelles psychologiques ?
Montées en mayonnaise par les associations anti-IVG, elles sont
absolument marginales (une femme sur deux a avorté dans sa vie, ça
ferait un paquet de séquelles dans les rues) et malheureusement quasi-
prescrites par certaine presse pour bas du bonnets et les psys qui vont
à la soupe. Et comme pour la mortalité, elles n'ont rien à voir avec les
désastres, psys ou autres, induits par une naissance non désirée.

Jeanne Smits a dit…

Beaucoup de données dans votre post, sans sources plus précises que "le gouvernement" ou "le planning familial" qui n'est pas neutre, puisqu'il milite pour le droit à l'avortement. Vous retenez un nombre faramineux d'avortements en retenant le mode de calcul du Dr Dor, de SOS Tout petits, c'est amusant. Cela dit ce nombre d'avortements ne semble pas du tout vous émouvoir.

Au bout du compte, les chiffres et données que vous invoquez me paraissent effarants, et ils confortent les jugements qui vous irritent tant dans ce blog...

 
[]