23 janvier, 2021

L’OMS met en garde contre les faux tests positifs PCR et publie des directives strictes qui pourraient faire chuter le fameux nombre de « cas »

L’Organisation mondiale de la santé a modifié mercredi, une heure à peine après l’inauguration de Joe Biden, le protocole des tests COVID-19, mettant en garde contre les faiblesses des tests PCR. Il y a fort à parier, si ces nouvelles directives sont respectées, qu’on assistera à une forte réduction du nombre de cas positifs.

L’OMS a publié ses nouvelles orientations relatives au test d’amplification en chaîne par polymérase (PCR), largement utilisé dans le monde entier pour dépister les « cas » de COVID-19 et pour justifier la mise en place de restrictions sanitaires, dans une brève note d’information.  Celle-ci fait référence à un livret d’instructions pour le test COVID, publié en septembre 2020. L’OMS juge donc que « les résultats faiblement positifs doivent être interprétés avec prudence ».

Patatras ! L’avis met notamment en garde contre le fait de diagnostiquer une personne comme étant porteuse du virus, simplement parce qu’elle est séropositive, si elle ne présente pas de symptômes de COVID-19 – ceux-ci doivent faire partie du processus de vérification. Il signale également le risque de plus en plus élevé de faux positifs à mesure que l’épidémie circule… moins :
« L’OMS rappelle aux utilisateurs de DIV [diagnostic in vitro basé sur la méthode PCR] que la prévalence d’une maladie altère la valeur prédictive des résultats de test ; à mesure que la prévalence diminue, le risque de faux positifs augmente. Cela signifie que la probabilité qu’une personne ayant obtenu un résultat positif (SARS-CoV-2 détecté) soit réellement infectée par le SARS-CoV-2 diminue à mesure que la prévalence augmente, quelle que soit la spécificité déclarée du test. »

L’avis de l’OMS signale également une réalité que de nombreux sonneurs d’alerte contre la dictature sanitaire ont mise en évidence au fil de ces derniers mois : « Le seuil de cycle (Ct) nécessaire pour détecter le virus est inversement proportionnel à la charge virale du patient. Lorsque les résultats des tests ne correspondent pas à la présentation clinique, un nouvel échantillon doit être prélevé et testé à nouveau en utilisant la même technologie TAN ou une technologie différente. »

Autrement dit, non sans avoir déterminé « si un ajustement manuel du seuil de positivité de la PCR est recommandé par le fabricant » pour régler la sensibilité du test, les utilisateurs doivent en tout cas vérifier la positivité. Et ce parce que « la plupart des épreuves de PCR sont indiquées à titre d’aide au diagnostic ». L’OMS rappelle et souligne ainsi que le test PCR constitue seulement un élément parmi d’autres, insuffisant en lui-même pour affirmer qu’une personne est réellement infecté par le SARS-CoV-2 !

D’ailleurs, l’avis de l’OMS précise :
« Les prestataires de soins doivent donc examiner les résultats en tenant également compte de la date de prélèvement, du type d’échantillon, des caractéristiques spécifiques du test, des observations cliniques, des antécédents du patient, du statut confirmé des contacts éventuels et des informations épidémiologiques. »
Est-ce à dire qu’on peut être considéré « COVID-19 positif » seulement si l’on présente des signes cliniques de la maladie ? C’est sans doute aller un peu vite : il s’agit d’un élément parmi d’autres, mais il est important et devrait à tout le moins entraîner un changement assez radical dans le dépistage.

Que ce changement soit réclamé par l’OMS une heure seulement après l’entrée de Joe Biden à la Maison Blanche suscite des interrogations. Le nouveau président va-t-il bénéficier d’une diminution « magique » des cas de COVID-19 aux Etats-Unis… après que la pandémie a pourri les derniers mois de la présidence de Donald Trump ? Sans vouloir tirer des conclusions hâtives, on peut rappeler que le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a publiquement fait part de sa satisfaction à l’occasion de la récente inauguration de Joe Biden.

On sait que de nombreux scientifiques ont déjà mis en garde contre les failles du test PCR – en particulier en Allemagne où le test PCR mis au point par le Dr Christian Drosten de Berlin et rapidement répandu dans le monde était accusé d’être associé à de multiples problèmes. L’« incompétence scientifique » de Drosten était jugée « fatale » par ces 23 scientifiques, expliquait FranceSoir le 12 décembre dernier.

Leur consortium  (International Consortium of Scientists in Life Sciences – ICSLS) avait notamment dénoncé le problème lié au cycle d’amplification des tests, qui est le processus par lequel le matériel génétique présent sur le prélèvement nasal est déterminé comme étant une indication positive ou négative de COVID. Le document accompagnant le test Drosten ne définit même pas ce qu’est un résultat de test positif ou négatif, mais suggère d’effectuer « 45 cycles PCR ».


« Alors qu’un test PCR peut avoir jusqu’à 60 cycles d’amplification, le Dr Pascal Sacré et l’ICSLS ont tous deux souligné que les données d’un test PCR à partir d’une valeur de cycle de 35 ou plus sont « totalement peu fiables. “Seuls les virus non infectieux (morts) sont détectés avec des valeurs [de cycle] de 35”, précisait le consortium, car même au-delà de 30 cycles, il existe “une zone grise”, où un résultat positif n’est pas fiable.

« Néanmoins, un document du CDC – Center for Disease Control – américain publié de décembre 2020, indique que des tests peuvent être effectués jusqu’à 40 cycles. »

Désormais, l’OMS veut que le nombre de cycles utilisés pour détecter la présence du virus doit être indiqué en même temps que le résultat du test. Chose qui n’est pas faite en France (sauf, peut-être, à l’IHU de Marseille ?) : lorsque j’ai été moi-même testée positive au COVID-19 début novembre, le médecin réalisant le test m’a confirmé qu’elle ne recevait aucune information de ce type, permettant d’estimer la charge virale ou quoi que ce soit d’autre. « C’est on-off ; on ne sait rien. »



Crédit photo : Claude Truong-Ngoc, Wikicommons.

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1 commentaire:

pdegeofroy a dit…

Mon expérience professionnelle personnelle me fait penser qu'il y a peu de faux positifs. Depuis 6 mois, à la demande de l'hôpital, je demande un test covid avant chaque intervention chirurgicale. Sur environ 200 patients (asymptomatiques) j'ai eu un cas positif. L'intervention a été reportée et je ne sais pas s'il était malade ou non, mais s'il ne l'était pas ça fait 0,5% de faux positif. C'est peu!

 
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