09 novembre, 2019

La cérémonie aux jardins du Vatican était bien un culte païen en l’honneur de Pachamama, selon sa principale protagoniste



La preuve est faite : la cérémonie qui s’est déroulée autour de plusieurs statuettes de la Pachamama dans les jardins du Vatican à l’orée du synode sur l’Amazonie était bien un rituel de vénération de la « divinité » de la Terre. Le jour même, le 4 octobre, Ednamar de Oliveira Viana, femme d’origine indigène qui a dirigé la cérémonie a publié un communiqué pour en expliquer le sens. Ce communiqué public, mais resté discret, a été retrouvé et commenté par LifeSiteNews.
Ses paroles confirment que le rituel correspondait parfaitement aux cérémonies similaires organisées en l’honneur de la Pachamama, la Terre Mère, dans les régions andines où ce culte idolâtre a cours. Il semble avoir été adapté à la spiritualité amazonienne, au moins pour les besoins du synode.
Voici la traduction complète du communiqué d’Ednamar de Oliveira Viana :
« Planter, c’est avoir l’espérance. C’est croire en une vie qui croît et qui est féconde, pour satisfaire la faim de la création de la Terre Mère. Cela nous ramène à notre origine par la reconnexion avec l’énergie divine et nous enseigne le chemin du retour vers le Père Créateur. 
« Le synode, c’est planter cet arbre, l’arroser et le cultiver, pour faire que les peuples amazoniens soient entendus et respectés dans leurs coutumes et leurs traditions, en faisant l’expérience du mystère de la divinité présente dans le sol amazonien. 
« L’acte de planter dans le jardin du Vatican est un symbole qui invite l’Eglise à engager encore davantage avec les peuples de la forêt et toute l’humanité. Mais aussi, c’est la dénonciation de ceux qui détruisent notre maison commune par esprit de lucre, en recherchant leur propre profit. »



Cette idée de la « faim » de la Terre Mère est précisément ce qui fonde les rituels de la Pachamama : celle qui engendre et qui nourrit, mais qui punit par le tremblement de terre ceux qui lui prennent trop de ressources. Ainsi s’agit-il d’assouvir sa faim et sa soif au cours d’une cérémonie qui se déroule en lui présentant des offrandes prises sur ce qu’elle a donné sur une couverture placé sur le sol, ou en creusant un trou dans lequel on jette des objets ou des animaux sacrifiés – le fœtus de lama étant l’objet de choix.
La Pachamama est une entité, la Terre, mais aussi un esprit avec une conscience et un pouvoir ; une « divinité » comme la dénomme également le communiqué d’Ednamar de Oliveira Viana, dont il faut apaiser la colère. Ce qui se faisait jadis, notamment, au temps des Incas, par des sacrifices d’enfants et d’adolescents.
Le langage du communiqué est clairement païen et syncrétiste. Il montre la raison des prosternations devant l’arbre planté, entouré de terre rapportée d’Amazonie : c’est un « sol », une terre à qui l’on attribue une identité « divine ».
Diane Montagna de LifeSiteNews rappelle qu’à mi-parcours du synode, elle avait posé à la Salle de Presse la question de savoir quel avait été le sens précis de la cérémonie dans les jardins du Vatican. Elle réclamait « un texte faisant autorité, émanant du Vatican ou de REPAM, afin de pouvoir résoudre la question de ce qui s’était produit aux Jardins du Vatican ».
Paolo Ruffini, préfet du dicastère de la communication et président de la commission d’information sur le synode, expliqua alors que l’arbre était « sacré » et s’engagea à trouver une réponse. La question lui fut reposée plusieurs fois, mais de réponse, il n’y en eut point.
Lors du point presse du 21 octobre, un porte-parole du Vatican, Matteo Bruni, demanda au secrétaire exécutif de REPAM (Réseau ecclésial pan-amazonien), Mauricio Lopez Oropeza, de faire un commentaire sur la signification de la statue de Pachamama, mais celui-ci éluda la question.
Pourtant REPAM était co-organisatrice de la cérémonie du 4 octobre, aux côtés du Mouvement catholique pour le climat et l’ordre des Franciscains. Et le communiqué de Mme de Oliveira Viana était pourtant brièvement cité (uniquement le troisième paragraphe) et mis en lien dans le communique co-signé par les trois organisateurs à propos de l’événement, le 4 octobre.


Diane Montagna rappelle que l’Eglise a traditionnellement fait preuve d’une grande méfiance à l’égard des arbres sacrés. Ainsi saint Boniface, apôtre de l’Allemagne, a-t-il abattu le chêne de Donar que les Germains considéraient comme l’arbre sacré de Thor.
Elle ajoute : « Actuellement, l’arbre sacré de l’Amazonie est à l’abri des murs des jardins du Vatican, jusqu’à l’avènement d’un nouveau saint Boniface. »
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