10 octobre, 2019
On embarqua la couverture pour le rite à la Pachamama, les objets qui l'avaient jonché, et dans un modèle réduit de barque en bois, l'une des deux figurines en bois de femme nue enceinte accroupie, qui n'est pas paraît-il un fétiche de la fécondité mais une « Notre Dame de l'Amazonie » (dixit une femme qui la présenta au pape, selon la Catholic News Agency). Il est vrai qu'un évêque de la région interrogé lors du point presse à la Sala Stampa du Vatican a dit ne pas savoir mais que c'était plus probablement un symbole de fertilité. Dans un sens comme dans l'autre, c'est scandaleux (au sens propre) et d'autant plus que l'équipe d'agitateurs amazoniens (dont un franciscain en habit) s'est prosternée devant les images à plusieurs reprises.
Dans une chapelle latérale, une image pour montrer que « Tout est lié » (Laudato sì), ici c'est un petit mammifère accroché au sein d'une indigène façon Margot, mais sans corsage :
Attention aux flèches, elles sont importantes : on part de « Yo » (« moi ») pour aller vers « Otro-Yo » (« autre moi », les indigènes sont des êtres communautaires ce qui justifie d'oublier la différence entre « je » et « tu ») ; puis, par la flèche 3, on rejoint « Otro Naturaleza Cosmos » (« Autre Nature Cosmos ») représenté par cet allaitement trans-spéciste.
Dans une église ornée d'objets amazoniens mais aussi de filets arc-en-ciel et de portraits de « martyrs », tel par exemple Xicão Xukuru, chef des Xukuru do Ororubá au Pernambuco qui cherchait à raviver les anciens rituels disparus par la faute de l'homme blanc.
Normal : on a appris que lors du premier jour de discussions du synode, le lundi 7 octobre, des propositions ont été faites pour créer une nouvelle liturgie de rite amazonien, ad experimentum, parce que « de même qu'il existe un écosystème environnemental, il existe un écosystème ecclésial ». (Pour les anglophones, mon article pour LifeSite est par ici).
Il faut croire que la cérémonie à la Pachamama dans les jardins du Vatican en est un avant-goût. A Santa Maria in Traspontina, on en a remis une louche. Avec des femmes au premier plan, bien sûr.
On a également chanté le « Notre Père des martyrs » (martyrisés par les hommes blancs en Amazonie, cela va de soi) :
Le “Pai nosso dos mártires” se veut révolutionnaire.
En voici la traduction :
Notre Père, des pauvres marginalisés
Notre Père, des martyrs, des torturés....
Ton nom est sanctifié chez ceux qui meurent en défendant la vie.
Ton nom est glorifié, quand la justice est notre mesure.
Ton royaume est un royaume de liberté, de fraternité, de paix et de communion.
Maudite soit la violence qui dévore la vie par la répression....
O, o, o, o, o, o, o, o, o, o, o, o
Nous voulons faire ta volonté, tu es le vrai Dieu de délivrance....
Nous ne suivrons pas les doctrines corrompues par la puissance oppressive....
Nous te demandons le pain de vie, le pain de sécurité, le pain des multitudes....
Le pain qui apporte l'humanité, qui construit l'homme plutôt que des canons....
O, o, o, o, o, o, o, o, o, o, o, o
Pardonne-nous quand, par peur, nous restons silencieux face à la mort....
Pardonne et détruis les royaumes où la corruption est la loi la plus forte.
Protège-nous de la cruauté, de l'escadron de la mort, de l'empire....
Notre Père révolutionnaire, compagnon des pauvres, Dieu des opprimés
Notre Père, révolutionnaire, compagnon des pauvres, Dieu des opprimés
O, o, o, o, o, o, o, o, o, o, o, o
Notre Père, des pauvres marginalisés
Notre Père, des martyrs, des torturés....
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