La mairesse PSOE d’une ville de la
province de Madrid a pris l’initiative, lundi, de faire démanteler un chemin de
croix des plus discrets érigé dans les rues de Cenicientos. Natalia Nuñez,
contactée par plusieurs médias catholiques, n’a pas voulu leur répondre. Elle
s’était contentée, lundi, d’expliquer que sa décision avait été dictée par
plusieurs motifs, parmi lesquels le « manque
de respect » que représenterait la présence du chemin de croix à
l’égard de certains concitoyens : les non-croyants ou ceux qui professent « la religion et la culture
musulmanes ».
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Après… Avant. |
Le chemin de croix n’avait rien
d’ostentatoire. Composé d’une série de stèles de pierre avec la simple
inscription d’un nombre romain indiquant la station du chemin de croix, il
reliait le centre de la petite ville à l’ermitage de Nuestra Señora del Roble, patronne du lieu qui fête avec des
processions publiques la Semaine Sainte.
Les stèles n’avaient pas coûté un
centime à la municipalité : elles avaient été financées dans le cadre du
plan culturel PRISMA de la province de Madrid, pour un coût total de 3.000
euros, et installées il y a trois mois, avant l’élection de la mairesse
socialiste.
Natalia Nuñez a d’abord expliqué à
la radio, d’une voix hésitante, que les stèles gênaient la mobilité de
certaines personnes. Les photos d’« avant » ne laissent rien deviner de
tel.
Puis elle a avoué la véritable
raison de son geste : la présence du chemin de croix pouvait gêner les non
croyants, et même offenser la population musulmane locale. Dhimmitude assumée…
Le P. Jorge González Guadalix,
prêtre du diocèse de Madrid, raconte
que s’il n’était pas d’humeur généreuse il appellerait l’action du maire par
son nom : « sectarisme, volonté de faire un pied de nez aux
catholiques – nous savons déjà que cela ne coûte rien ! »
Et de noter qu’il ne voit pas
comment des pierres portant des inscriptions en chiffres romains pourraient
offenser aussi gravement quiconque, « entre autres parce qu’un musulman ne
sait pas de quoi il s’agit, et que cela lui est égal ». « Plus
offensantes seraient alors l’église paroissiale et l’ermitage. » Pourquoi
Mme Nuñez ne créerait-elle pas un fonds pour les dissimuler ? Pourquoi
n’interdit-elle pas les cloches ? Les processions ?
Le prêtre n’exclut pas que les
choses en arrivent là : « La clef, c’est qu’on veut en finir avec les
catholiques et avec tout ce qui rappelle l’Eglise – vieille aspiration dont
l’Espagne a déjà souffert et qui a laissé les fruits de convivialité et de
tolérance que nous connaissons tous… »
Il est vrai que Natalia Nuñez
désigne les stèles sous le vocable dépréciatif de « esas piedras » – « ces pierres »…
Quant aux riverains du chemin de
croix, dont elle avait dit qu’ils s’étaient plaints de sa présence, ils se
manifestent en réalité en disant leur colère devant le démantèlement des
stèles. Le conseil municipal prévu pour ce samedi devrait se pencher
sur la question.
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