16 juillet, 2015

Une mairesse socialiste de la province de Madrid démantèle un chemin de croix pour ne pas offenser les musulmans

La mairesse PSOE d’une ville de la province de Madrid a pris l’initiative, lundi, de faire démanteler un chemin de croix des plus discrets érigé dans les rues de Cenicientos. Natalia Nuñez, contactée par plusieurs médias catholiques, n’a pas voulu leur répondre. Elle s’était contentée, lundi, d’expliquer que sa décision avait été dictée par plusieurs motifs, parmi lesquels le « manque de respect » que représenterait la présence du chemin de croix à l’égard de certains concitoyens : les non-croyants ou ceux qui professent « la religion et la culture musulmanes ».

Après…                                                 Avant.
Le chemin de croix n’avait rien d’ostentatoire. Composé d’une série de stèles de pierre avec la simple inscription d’un nombre romain indiquant la station du chemin de croix, il reliait le centre de la petite ville à l’ermitage de Nuestra Señora del Roble, patronne du lieu qui fête avec des processions publiques la Semaine Sainte.
Les stèles n’avaient pas coûté un centime à la municipalité : elles avaient été financées dans le cadre du plan culturel PRISMA de la province de Madrid, pour un coût total de 3.000 euros, et installées il y a trois mois, avant l’élection de la mairesse socialiste.
Natalia Nuñez a d’abord expliqué à la radio, d’une voix hésitante, que les stèles gênaient la mobilité de certaines personnes. Les photos d’« avant » ne laissent rien deviner de tel.
Puis elle a avoué la véritable raison de son geste : la présence du chemin de croix pouvait gêner les non croyants, et même offenser la population musulmane locale. Dhimmitude assumée…
Le P. Jorge González Guadalix, prêtre du diocèse de Madrid, raconte que s’il n’était pas d’humeur généreuse il appellerait l’action du maire par son nom : « sectarisme, volonté de faire un pied de nez aux catholiques – nous savons déjà que cela ne coûte rien ! »
Et de noter qu’il ne voit pas comment des pierres portant des inscriptions en chiffres romains pourraient offenser aussi gravement quiconque, « entre autres parce qu’un musulman ne sait pas de quoi il s’agit, et que cela lui est égal ». « Plus offensantes seraient alors l’église paroissiale et l’ermitage. » Pourquoi Mme Nuñez ne créerait-elle pas un fonds pour les dissimuler ? Pourquoi n’interdit-elle pas les cloches ? Les processions ?
Le prêtre n’exclut pas que les choses en arrivent là : « La clef, c’est qu’on veut en finir avec les catholiques et avec tout ce qui rappelle l’Eglise – vieille aspiration dont l’Espagne a déjà souffert et qui a laissé les fruits de convivialité et de tolérance que nous connaissons tous… »
Il est vrai que Natalia Nuñez désigne les stèles sous le vocable dépréciatif de « esas piedras » – « ces pierres »…
Quant aux riverains du chemin de croix, dont elle avait dit qu’ils s’étaient plaints de sa présence, ils se manifestent en réalité en disant leur colère devant le démantèlement des stèles. Le conseil municipal prévu pour ce samedi devrait se pencher sur la question.

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