Par admiration pour un article bien tourné et intéressant sur le fond, mais aussi tout simplement parce que je pense que Hilary White a raison et qu'elle met le doigt là où ça fait mal, je vous propose une traduction de son « humeur » publiée cette semaine sur LifeSite. Hilary White est la correspondante romaine de ce que j'estime être le meilleur site pro-vie anglophone (et sans doute dans le monde entier), et pour le fond et pour la forme. De doctrine sûre, on n'y publie, de manière professionnelle, que des informations bien documentées et commentées avec retenue et justesse.
Oui, la bataille contre le « mariage » gay est en passe d'être perdue partout, on ne peut que le constater :en fin d'article, Hilary White donne d'ailleurs la liste des pays reconnaissant les partenariats homosexuels, que ce soit par l'union civile ou le « mariage » : c'est consternant et plus étonnante encore est la rapidité avec laquelle un pays après l'autre a cédé. Je la reproduis également.
Je vous invite à découvrir ce texte à la fois très personnel et de grande portée. Il pointe le vrai problème des combats contre les dérives de la culture de mort : la peur d'apparaître comme des moralisateurs dans le domaine politique censé être autonome, le refus de prendre la question du comportement homosexuel en considération. En France, n'oublions pas que cela s'est traduit par une peur panique de faire apparaître l'opposition comme chrétienne ou catholique, et une autre phobie : celle d'être taxés d'« homophobie ».
A quoi s'ajoute, comme le montre Hilary White qui, au cœur de la chrétienté, a pu voir les choses se dérouler sous ses yeux, le choix d'une belle part de la hiérarchie ecclésiastique de positiver le message en évitant tout thème de confrontation. On voit le résultat. – J.S.
Comment perdre la bataille contre le “mariage gay” en une étape facile
Depuis qu’on s’active pour
imposer la légalisation du « mariage gay », ceux qui s’y
opposent se
sont absolument refusés à porter le débat sur le plan de la licéité morale,
voire sur celui des conséquences physiques et psychologiques du comportement
homosexuel. L’avez-vous remarqué ? C’est précisément ce dont personne ne
veut parler qui est au cœur de la question.
Pour ce qui est de l’Eglise
catholique, c’est devenu une politique quasi universelle, que ce soit à la
Congrégation pour la doctrine de la Foi ou plus bas dans l’échelle
hiérarchique. On nous a fait savoir que c’était le discours officiel. Alors que
le conflit gagnait en intensité, les évêques et les conférences épiscopales ont
indiqué aux prêtres qu’ils devaient parler exclusivement des gloires et des
merveilles du mariage, sans jamais, au grand jamais, souffler mot à propos du
reste, les trucs plus dégoûtants.
De fait, cette ligne de l’Eglise
catholique a tant séduit le Premier ministre britannique David Cameron
– notez bien : le leader du parti conservateur–
qu’il l’a même utilisée pour importer le « mariage gay » au
Royaume-Uni pour, ce petit cadeau dont il veut désormais faire profiter le
monde entier. Donc, bien travaillé, les gars, merci.
Un petit nombre, un très petit
nombre de gens, y compris LifeSite, quelques groupes pro-famille et peut-être
une poignée de blogueurs ont pris sur eux de dire tout haut que cette politique
aura les effets contraires à ceux escomptés. Nous avons été seuls à rejeter les
démentis, les discours évasifs et les excuses multipliés par le monde
« conservateur » afin de vendre le message. Et pour tout
remerciement, le monde – et surtout ce monde « conservateur » – nous hurlent
après tels des extraterrestres échappés de L’éclosion
des monstres.
Nous avons dit que les arguments
contre le « mariage gay » qui commencent par de gentilles
considérations qui réchauffent les cœurs et qui vont à peine plus loin,
aboutiront à l’incohérence. Ils n’iront guère au-delà des limites de la bulle
de la discussion conservatrice. Certainement, le téléspectateur lambda –
disions-nous – qui entendra ce discours haussera les épaules et dira :
« Eh bien, si le mariage, c’est si formidable, il faudrait laisser tout le
monde le faire. » Et il passera au prochain épisode de Glee.
Au bout du compte, avons-nous
prédit, ces arguments « conservateurs » politiquement corrects vont
être tellement chétifs que même ceux qui y croient et qui les utilisent vont
être forcés à les abandonner et à rejoindre eux aussi la meute. Et
alors ?……… Cette semaine, le monde « conservateur » politique
américain est tout sens dessus dessous à cause d’un édito de Joseph Bottum,
ancien directeur du magasine vaguement catholique First Things, expliquant
qu’il n’avait pas d’argument à opposer au changement. (Oui, je continuerai
d’utiliser les guillemets ironiques ; promis.)
Ces derniers temps il nous est
dit de plus en plus, et par tout le monde, que le « mariage gay »
universel est « inévitable ». A cela, nous autres à LSN et d’autres
résistants doux-dingues à la réalité, ne pouvons vraiment que répondre :
« Oui, c’est ce que nous vous avions dit. »
Cela fait belle lurette que nous
le disons : la révolution sexuelle n’est pas terminée, c’est un processus
inachevé dont le but est l’abolition totale de toute structure sociale
reconnaissable basée sur des réalités biologiques objectives, qui a commencé
dans les années 1970 avec le divorce sans faute, la contraception artificielle
et l’avortement, et qui progresse vers la stratosphère extérieure du
bizarroïde.
Nous avons dit également que le
discours et les processus du conservatisme politique, spécialement lorsqu’on
les applique aux institutions religieuses, ne sont pas adaptés à nos besoins,
qu’ils soient immédiats ou sur le long terme. Que le modèle politique, défini
un jour à mon intention par un évêque canadien comme « l’art du
possible », ne suffira pas à fournir les solutions que l’on recherche pour
ces grandes questions.
Cette approche politique est
celle qui conduit des évêques et leurs ouailles « conservatrices »
autour du monde à promouvoir le compromis des unions civiles homosexuelles, un
phénomène dont je pense que les psychologues l’ont déjà nommé : le
syndrome de Sockholm. Mais j’ai de mauvaises nouvelles pour ces hommes
d’Eglise : ce crocodile là ne vous mangera pas les derniers.
Nous avons dit que vous ne pouvez
pas séparer loi morale et politique. Que l’établissement d’une distinction
entre le « conservateur social » et le « conservateur
fiscal » est une erreur grave et sotte : elle aura pour conséquence
l’élimination totale de toute opposition, quelle qu’elle soit, à la politique
socialiste globale de destruction de la culture.
Mais nous étions schtarbés,
n’est-ce pas ? Et nous étions encore « schtarbés » lorsque nous
avons poussé le raisonnement logique un peu plus loin en disant qu’une fois que
vous avez séparé – pour reprendre les mots d’un maître à penser italien bien
connu – la fin procréatrice du mariage de sa fin unitive, vous avez bel et
bien ouvert le champ à absolument n’importe quoi. Cela veut dire que cette
logique va vous mener vraiment très vite depuis le « mariage gay »
jusqu’à la polygamie, la pédophilie, l’inceste et n’importe quelle autre chose
inventée par la concupiscence humaine.
La logique, c’est comme les
maths, braves gens. Ne tirez pas sur le messager qui insiste, contre tout ce
qui est politiquement à la mode, pour dire que deux et deux font toujours
quatre.
Eh bien, je dois avouer que le
côté le moins amusant de jouer aux Cassandre est de pouvoir
dire : « Je vous l’avais bien dit. »
Je vais donc changer la formule.
« Aloooors, vous ne voulez pas parler de tout le côté désagréable,
politiquement incorrect, gluant ? Vous voulez que la discussion reste
“civilisée”, polie, amicale ?
« Eh bien ça vous rapporte
quoi ? »
Hilary White
Reconnaissance légale des partenariats homosexuels à travers le
monde :
Unions civiles
- Allemagne
- Andorre
- Australie (5 territoires)
- Autriche
- Colombie
- Ecosse
- Etats-Unis (7 Etats)
- Finlande
- Groënland
- Hongrie
- Irlande
- Ile de Man
- Jersey
- Liechtenstein
- Luxembourg
- Mexique
- République tchèque
- Slovénie
- Suisse
- Vénézuela
-
« Mariage » homosexuel
- Afrique du Sud
- Angleterre et Pays-de-Galles
- Argentine
- Belgique
- Brésil
- Canada
- Danemark
- Espagne
- Etats-Unis (14 Etats et 5 tribus)
- France
- Islande
- Israël
- Mexique
- Nouvelle-Zélande
- Norvège
- Pays-Bas
- Portugal
- Suède
- Uruguay
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leblogdejeannesmits pour la traduction
3 commentaires:
Il n'y a aucune logique contrairement à ce que dit l'auteur à ce qu'elle affirme. Je résume, parce que l'homosexualité était considéré comme une perversion, le fait de la légaliser entraîne forcément une légalisation des autres perversions, si on autorise et reconnait l'homosexualité, alors on sera obligé de reconnaître comme légal l'inceste, la pédophilie...Cette idée ne repose sur aucune logique, ou plus exactement repose sur l'idée préconçue que tout jugement était antérieur était forcément juste, pourtant la peste n'est pas une punition de Dieu, même si on l'a cru pendant longtemps. L'homosexualité n'est pas une perversion, l'officialisation de l'union entre les homosexuels ne doit gêner personne, que ce soit un mariage ouvrant des droits à l'adoption est un autre problème puisque l'on fait intervenir un tiers l'enfant. Cet article met en exergue un raisonnement typique qui dessert sa cause en caricaturant l'opposition au mariage homosexuel, alors que le combat n'est pas là
Monseigneur Barbarin, cardinal-archevêque de Lyon, l'a très bien exprimé : le mariage infâme des homosexuels va entraîner une reconnaissance de l'inceste et de la polygamie, et conduit à la destruction de la civilisation. De plus, comme l'a fort bien ajouté Monseigneur Barbarin, cette infamie sera être responsable de l'apparition de la pédophilie au sein de l'Eglise Catholique, mal dont nous étions heureusement préservés jusqu'alors.
Prions mes frères, prions !
La question est : pourquoi le mariage gay ?
pour affaiblir la famille ? Tout s'appelant famille , ce terme ne veut plus rien dire ?
De ce fait affaiblir la famille au bénéfice de l'état ?
Permettre l'enseignement du genre dans les écoles et donc former une société d'indifférenciés ? Tel serait le véritable but ?
Déraciner les gens en leur enlevant leur référence sexuelle , puis leur référence nationale , puis leur référence religieuse ?
Construire un Homme nouveau , dans la lignée de ce que préconisait les régimes communistes ?
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