01 avril, 2013
« Massacre des innocents », « holocauste silencieux » : l’évêque de San Sebastian, réagissant à l’annonce d’une augmentation de 22 % du nombre d’avortements dans la région basque espagnole, a dénoncé avec force ces atteintes à la vie innocente et demandé qu’on rende sa dignité à la procédure d’adoption. Dans le même temps il a rappelé à l’organisme Caritas son engagement à venir en aide aux femmes enceintes en situation de pauvreté. Mgr José Ignacio Munilla a fait ces déclarations du haut de la chaire de sa cathédrale, à l’occasion de l’office du Vendredi Saint.
Infocatolica rapporte plusieurs éléments de cette homélie qui a fait beaucoup de bruit en Espagne en raison des termes choisis.
Mgr Munilla a signalé la « contradiction » qu’il y a à chercher des enfants à adopter dans des pays lointains en même temps que l’on « rejette la possibilité de donner à adopter l’enfant de nos entrailles ». Il s’agit là, dit-il, d’une attitude « hypocrite » qui ne met pas le bien de l’enfant au premier plan. « Ne le tuez pas ! Donnez-le à des gens qui l’aiment aussi, et qui sont disposés à donner leur vie pour lui ! »
C’est dans une même logique qu’il a rappelé l’engagement de Caritas d’aider les femmes enceintes en situation de détresse matérielle à mener leur grossesse à terme et à éduquer leur enfant, soulignant que 44 % des femmes qui ont avorté dans sa région en 2011 étaient étrangères, signe que « dans un nombre non négligeable d’avortements » la pauvreté en est la cause. « Plus aucun enfant ne doit mourir faute de ressources économiques », a-t-il lancé.
Mais il y a une deuxième victime de l’avortement, a-t-il ajouté : l’expérience prouve qu’il s’agit de la femme qui l’a subi. Il a insisté pour que le Centre d’orientation familiale de son diocèse se penche sur cette détresse, par le biais du « Projet Rachel » et sa « thérapie de guérison pour les femmes blessées par le drame de l’avortement ».
Et de souligner, pour finir, le caractère « providentiel » de la publication des statistiques de l’avortement dans sa province un Vendredi Saint, le jour où l’on commémore « la mort de l’Innocent qui a livré sa vie pour nous sauver tous ».
Mgr Munillo a enfin dénoncé les lois actuelles qui règlementent l’avortement sous l’euphémisme du « droit à la santé reproductive », ce qui « peut se comparer à la libéralisation de la liberté du licenciement sous l’euphémisme du droit à la santé du travail ».
• Voulez-vous être tenu au courant des informations originales paraissant sur ce blog ? Abonnez-vous gratuitement à la lettre d'informations. Vous recevrez au maximum un courriel par jour. S'abonner
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
3 commentaires:
S'abonner à un flux.
Ça ne fonctionne jamais.
Houlà, Mgr Munilla devrait se méfier : utiliser un terme réservé comme holocauste, c'est marcher sur les plate-bandes de la secte aux 6 millions de victimes... Un peu comme lorsqu'on parle d'enfants gazés par le pouvoir antinational-socialiste. Les ligues de vertu bienpensantes pourraient s'en offusquer.
Oui, pour ma part j'ai un mot plus cru: un "ho low-cost".
Enregistrer un commentaire