28 décembre, 2010

Manifestation devant un avortoir à Madrid à l'occasion de la fête des Saints Innocents

L'avortement légal est devenue la première cause de mortalité en Espagne. Avec 1.461.976 victimes à ce jour depuis la loi de 1985, c'est un massacre « épouvantable » que la plateforme d'action civique « HazteOir » a voulu commémorer en cette fête des Saints Innocents, mais aussi la peine des femmes qui ont choisi ce geste irréparable contre leur propre enfant, et qui en souffrent.

HazteOir a voulu faire de l'Espagne entière ce mémorial des victimes en convoquant des manifestations de toutes sortes à travers le pays. A Madrid, c'est devant la clinique Dator que plusieurs dizaines de jeunes manifestants réunis autour de Ignacio Arsuaga et « Derecho a Vivir » (« Droit de vivre ») ont dit leur refus de la « barbarie qui s'exerce contre les plus faibles et les plus innocents ».

Ailleurs, on a organisé des points d'information sur l'avortement, des rassemblements, des défilés, des crèches vivantes, et des distributions d'autocollants pour la vie à coller sur le revers de la veste…

Jeunes, moins jeunes et vieux demandent le retrait de la loi autorisant l'avortement : « Nous sommes des citoyens qui essayons de mettre fin à une tragédie que personne ne saurait nier », explique le site de HazteOir, qui dénonce le « commerce du sang » et l'appât du gain qui seuls expliquent l'aveuglement volontaire de ceux qui travaillent dans les avortoirs, comme Dator, la plus importante entreprise d'avortements d'Espagne. Deux d'entre eux sont venus confronter les manifestants pro-vie, montrant par là que leur « soif de lucre l'emporte chez eux sur n'importe quel autre bien, intérêt et même scrupule de base », affirme l'organisation.

La manifestation en tous points pacifique a attiré plusieurs camionnettes de l'Unidad de Intervencion Policial, la police anti-émeutes (sic !) dont les membres ont relevé les identités d'un bon nombre des personnes présentes à la dangerosité évidente :


L'an dernier à pareille époque, plusieurs manifestants se sont vu infliger des amendes de 600 amendes simplement pour avoir été là…

Cette fois, on ne sait pas encore quelles seront les retombées pour les Espagnols qui sont venus dire « non » au massacre des tout-petits. Mais la police a exigé qu'ils aillent sur le trottoir d'en face. Pour ne pas « gêner l'accès » à l'avortoir.

Et elle n'a jamais honte, la police ?

Source photos : HazteOir.org.

© leblogdejeannesmits.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

La police a peut-être honte, mais avant elle, car elle est aux ordres du politique, c'est ceux qui font les lois qui devraient avoir honte.
Comparons le "salaire" d'un député (avec les cumuls, de maire par exemple), avec ceux d'un malheureux policier...
Qui dit qu'il n'y a pas la petite amie, la femme ou la fille d'un policier dans les manifestants!

Jeanne Smits a dit…

Oui, d'accord avec vous, bien sûr. Et je crois bien que la plupart des policiers – des gens particulièrement exposés aux dangers, dans ce cas précis - ne sont pas d'affreux morticoles.

Mais voilà, ils sont en première ligne. C'est injuste, et c'est comme ça.

 
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