06 mai, 2009

Portugal : ne pas interdire les corridas sans mettre fin à l'avortement légal...

Si les villes portugaises de Viana do Castelo, Braga, Cascais et Sintra ont décidé d'interdire les corridas sur le territoire de leurs conseils municipaux, pourquoi permettent-elles l'avortement? C'est la question pertinente posée par l'association pro-vie "Juntos pela Vida" (Ensemble pour la vie) qui a adressé des lettres ouvertes aux maires concernés pour qu'ils prennent publiquement position.

Le maire socialiste de Viana, l'un des initiateurs des projets d'interdiction de la « tourada » portugaise - à cheval et sans mise à mort du taureau dans l'arène - a répondu avant même d'avoir reçu la missive. « Les deux choses ne sont pas comparables », a-t-il dit, assurant que les pro-vie devraient se dédier à la « prévention et à l'éducation sexuelle » (on appelle cela un oxymoron). Et de se dire à la fois contre l'avortement et pour le droit de la femme de choisir : Defensor Moura a des problèmes de logique.

Le président de l'association de défense des animaux « Animal » a quant à lui récusé l'appel de « Juntos pela Vida » de s'associer à leur démarche, en assurant que les municipalités n'ont pas le pouvoir légal d'interdire l'avortemeht. « Si l'on veut être sérieux » dans un pays où les droits des animaux sont en général mal défendus, a-t-il ajouté, « on ne peut pas traiter de questions aussi délicates d'une façon aussi légère ».

Réponse de Pedro Monteiro, de « Juntos pela Vida » : l'avortement est une torture horrible et sanglante, « il n'est pas possible que devant les données scientifiques prouvant que le bébé souffre nous restions sans réagir, comme si nous étions sourds. » « Comment a-t-il été possible que nous en arrivions au point où pour défendre le droit des jeunes filles et de leurs mères de ne pas subir des traitements inhumains et cruels il soit nécessaire d'invoquer un réglement municipal pris pour le bien des animaux ? »

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