Avortement forcé… côté médecins
Les gynécologues-obstétriciens catholiques risquent de devenir introuvables dans les Etats où l’avortement est illégal, selon le Dr Robert Walley, directeur exécutif de MaterCare International, lors d’une conférence organisée par cet institut à Rome du 11 au 15 octobre. Le médecin rendait compte dans une interview au Catholic News Service des pressions exercées sur ses confrères aussi bien dans les services des santé publics que privés dès lors qu’ils refusent de pratiquer des avortements, qu’ils soient en formation ou praticiens à part entière.
« Nous sommes tel le dinosaure disparu par congélation lors d’un changement climatique », ajoutait le gynécologue pour qui sa profession, « joyeuse » il y a 35 ans parce qu’elle consistait à aider les « co-créateurs » à donner la vie a changé avec l’avortement légal : la plupart de ses confrères sont « déprimés ». « Quel que soit le côté que vous avez choisi, aucun chirurgien, aucun gynécologie ne veut passer sa vie à pratiquer des avortements. »
Mais ce n’est pas le seul facteur décourageant les vocations ; s’y ajoute l’augmentation des procédures en responsabilité civile pour enfants non conformes.
Le Dr Walley lui-même, de nationalité britannique, a émigré au Canada pour continuer d’exercer sa profession parce qu’il n’aurait pas pu éviter de pratiquer des avortements dans le système de santé publique du Royaume-Uni. Ce refus de l’objection de conscience existe dans de nombreux pays d’Europe (rappelons ainsi qu’en France, le chef d’un service de gynécologie-obstétrique est tenu d’organiser les « IVG » quelle que soit sa position sur le sujet).
Source : Catholic News Service .
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