20 septembre, 2010

Un archevêque argentin parle clair contre la dépénalisation de l'avortement

Voilà des nouveaux prêtres qui auront entendu des vérités crues.

Mgr Alfonso Delgado, archevêque de San Juan de Cuyo en Argentine, a ordonné samedi soir 3 prêtres et 5 diacres, première « fournée » de cette taille depuis 25 ans et première ordination depuis fort longtemps où les nouveaux prêtres avaient suivi l'ensemble de la formation dans le séminaire diocésain. La journaliste de la presse locale de San Juan de Cuyo, en Argentine, y a vu un « discours de haut vol », « clairement dirigé vers la classe politique ».

L'archevêque a réagi avec force à la récente légalisation du « mariage » homosexuel (ils appellent cela le « mariage égalitaire » ouvert à tous avec tous !), évoquant les « agressions contre la famille qui surgit de l'union profonde d'un homme et d'une femme en vue d'un projet d'amour qui veut durer pour toujours ». « Cela est inscrit dans la nature même des choses. Le vrai mariage ne peut exister qu'entre un homme et une femme. Si par le jeu des lois les hommes disent autre chose, cette écriture sur le papier ne change pas la véritable nature des choses », a-t-il rappelé.

A ce propos il a durement critiqué les législateurs « qui sont allés contre le peuple qui les a élus » : « Le peuple saura garder la mémoire de cette agression, quand le moment viendra ! »

Mgr Delgado réagissait aussi aux récentes manœuvres du ministère de la Santé argentin qui a diffusé sur son site internet une circulaire libéralisant les conditions où l'avortement peut se pratiquer sans encourir des poursuites pénales : par exemple, en cas de viol dont l'existence est attesté par une simple déclaration de la femme. Devant le tollé provoqué, la circulaire a été entre-temps retirée mais le ministère estime que sa teneur demeure d'actualité.

C'est un « permis de tuer », un « crime de lèse-humanité, promu par le pouvoir de l'Etat ».

« Si par absurde il y avait vraiment intérêt à dépénaliser des délits, il vaudrait même mieux qu'ils légalisent, par exemple, les pots-de-vin, si fréquents dans les sphères du pouvoir politique. Mais par pitié, qu'ils ne jouent pas avec la mort de vies humaines. (…) A San Juan, nous sommes d'avis qu'il n'y a pas un Sanjuanino de trop. Mais il semblerait que pour certains politiques, législateurs ou gouvernants, ils sont en trop, ces êtres humains qui ne votent pas encore et qui ne peuvent faire partie de leur clientèle. »


« N'ayez pas peur, a-t-il lancé aux nouveaux ordonnés, d'exercer avec courage votre propre citoyenneté. Encouragez les législateurs qui soutiennent la vie et faites l'impossible pour éviter que les autres représentants du peuple ne se convertissent en complices d'un horrible massacre d'être humains, d'un nouveau génocide sur la terre argentine. »


Ces paroles très fortes sont d'autant plus importantes que l'Argentine ne fait pas – même si c'est l'objectif du lobby avorteur – à un processus explicite de légalisation de l'avortement en tant que « droit » : il s'agit simplement de ne pas poursuivre les avortements dans certains « cas limites ».

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