Espagne : l'affaire des “IVG” dans des hôpitaux catholiques continue
L'archevêché de Barcelone a réagi mollement, aujourd'hui, à la réponse envoyée il y a une semaine par le Conseil pontifical pour les travailleurs de santé à la suite de plaintes de prêtres à propos d'hôpitaux catholiques de Catalogne soupçonnés de pratiquer des avortements. La note publiée par le service de communication de l'archevêque revendique, pour l"hôpital « Santa Creu i Sant Pau" (l'hôpital de la Sainte-Croix et Saint-Paul la pratique d'une médecine « en conformité avec les principes éthiques de l'humanisme chrétien et les normes morales de l'Eglise catholique ». Assurant qu'il en a toujours été ainsi, notamment grâce à l'implication personnelle du cardinal Sistach, évêque de Barcelone, la note conclut :
« L'hôpital de la Santa Creu i Sant Pau n'a jamais demandé d'accréditation en tant que centre autorisé pour la pratique d'interruptions de grossesse. La Direction de l'hôpital a donné des instructions au directeur du service de gynécologie et d'obstétrique pour que cette pratique ne soit pas mise en œuvre dans cet hôpital. »
Le problème est que ledit hôpital est officiellement répertorié dans les statistiques du ministre de la Santé, de la Politique sociale et de l'Egalité au sein de la liste des établissements ayant notifié des avortements : c'est le cas dans les dernières statistiques publiées qui remontent à 2009, citées ici, et il en est ainsi depuis 2006.
HazteOir qualifie la note d'aseptisée, notant que l'archevêché refuse de répondre sur le fond puisqu'il n'est pas dit clairement si oui, ou non, des avortements sont pratiqués dans cet hôpital.
Saisies par des prêtres de Barcelone et sa région (voir ici sur ce blog), les autorités du Vatican ont réagi la semaine dernière en exprimant leur « préoccupation ». Le sous-secrétaire du Conseil pontifical pour les travailleurs de santé, Mgr Jean-Marie Mupendawatu, dans une lettre citée par Matthew Hoffman dans LifeSiteNews, accuse réception de la plainte et des documents l'accompagnant qui ont été « attentivement étudiés ».
Le même prélat assure que la question concerne l'Eglise universelle et que son bureau a été « en contact » avec des « responsables » des hôpitaux catalans concernés et précise qu'ils ont été « exhortés » à rechercher ce qui s'est réellement passé et de « chercher des solutions concrètes aux problèmes éventuels sur une base individuelle, le plus vite possible ».
Ce n'est évidemment pas une affirmation de culpabilité. Mais une prise en compte qui traduit une réelle préoccupation.
© leblogdejeannesmits.
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