09 janvier, 2007

Les chercheurs veulent des chimères

Le gouvernement britannique s’apprête probablement à interdire toute création d’embryons hybrides mélangeant du matériel génétique humain et animal. Cette décision devrait marquer la conclusion d’une consultation menée par le Département de la Santé à propos des changements projetés de la législation britannique sur la fertilité : 340 des 535 réponses au questionnaire soumis mettaient même l’accent sur cette question des hybrides, 80 % d’entre elles se montrant très opposées.

Bonne nouvelle ? Cette affaire démontre seulement que le public est moins enclin que les instances de recherche et de gouvernement à accepter les aberrations les plus évidentes, et que les pouvoirs publics préfèrent parfois ne pas outrepasser ces sentiments. Mais de nombreux scientifiques britanniques se sont indignés de cette pusillanimité, d’aucuns assurant même que les résultats de l’enquête avaient été faussés par la pression indue de groupes conservateurs.

On apprend ainsi que la prestigieuse revue Nature affirme dans son dernier éditorial, le 4 janvier, que de toute évidence, il est nécessaire de produire des embryons hybrides, et qu’il appartient aux scientifiques de présenter l’affaire au public de manière plus « nuancée ». Quant aux chercheurs, ils se répandent en affirmations catastrophistes, assurant que des centaines de milliers de patients souffrant de maladies du système nerveux pourraient ne pas avoir accès à des traitements capables de sauver leurs vies si l’on interdit l’expérimentation sur les embryons hybrides.

C’est le mode opératoire habituel du lobby des apprentis sorciers : faire croire que toute entrave à la recherche, à n’importe quelle recherche, équivaut à la signature d’arrêts de mort pour un nombre incalculable de malades. C’est ce que l’on met en avant pour la recherche sur les cellules souches embryonnaires, qui n’ont jamais soigné personne, alors que la recherche sur les cellules souches « éthiques », prélevées sur le malade lui-même, sur le cordon ombilical ou dans le liquide amniotique, se révèlent déjà riches de potentiel thérapeutique.

Source : ici, via BioEdge.

1 commentaire:

Benoit C a dit…

Nos charmants savants devraient lire l'Ile du docteur Moreau d'HG Wells...

Ils serait bon aussi de rappeler qu'il y a un peu plus d'un siècle, d'autres scientifiques pratiquaient des expériences sur les êtres humains... Malheureusement cette comparaison serait invalidée d'office au motif que les scientifiques d'aujourd'hui n'ont rien à voir avec les Nazis ! Pas si sûr pourtant !!

Continuez à vous battre pour le respesct de la vie, merci pour votre action et toutes les informations dont vous nous faites part !

 
[]