11 novembre, 2009

Portugal : l'Assemblée de la conférence épiscopale évoque le devoir de résistance au politiquement correct.

Marquant l’ouverture de l’Assemblée plénière de la conférence épiscopale du Portugal, le discours de son président Mgr Jorge Ortiga, lundi, comportait un important passage relatif à « la famille et les valeurs ».

Extraits :


• Aujourd’hui, la famille est exposée au relativisme des valeurs qui dégénèrent en contre-valeurs : ruptures familiales, crise sociale de l’image du père, difficultés à assumer des engagements stables, graves ambiguïtés à propos de la relation d’autorité entre les parents et les enfants, nombre croissant de divorces, la plaie de l’avortement, le recours de plus en plus fréquent à la stérilisation et l’instauration d’une véritable et nette mentalité contraceptive.

• Si l’urgence éducative passe par la famille, nous ne pourrons jamais nous lasser d’annoncer son véritable statut ni de dénoncer des campagnes qui prétendent donner lui donner une orientation contraire à ces caractéristiques qui – nolens volens – revêtent une dimension culturelle et anthropologique et qui, pour cette raison, ne peuvent jamais être considérées comme dépassées ou rétrogrades.

La « théorie du genre » continue de s’infiltrer, souvent de manière camouflée : or il s’agit d’une véritable idéologie dont le but est de redéfinir la famille, la relation matrimoniale, la procréation et l’adoption. Personne n’ignore les vrais problèmes auxquelles l’institution familiale doit quotidiennement faire face. Mais à la faveur de ces nouvelles problématiques, surgissent des tentatives de solution fondées sur les valeurs traditionnelles de liberté, d’égalité et de santé interprétées au-delà de leur signification véritables pour être confondues avec un ensemble d’ambiguïtés qui les éloigne d’une anthropologie sage et véritablement assise sur une culture authentique.

• Certaines conceptions de l’égalité prétendent qualifier la différence entre l’homme et la femme comme sans objet et proposent l’uniformisation de tous les individus, comme s’ils étaient sexuellement indifférenciés, avec comme conséquence inévitable le fait de considérer les orientations et les comportements sexuels comme équivalents. Ainsi juge-t-on que chaque individu a le droit de concrétiser librement, et souvent même de modifier ses propres choix selon ses préférences, motivées par une interprétation égoïste du don de la sexualité.

• Le rôle de l’Eglise sera toujours de promouvoir et de défendre la dignité humaine, indépendamment de l’idéologie ou de la croyance religieuse des personnes, alliant toujours le respect et le courage. (…) Dans bien des cas nous serons incompris, mais ce que nous jugeons être la vérité sur la vie humaine doit prévaloir sur ce qui est considéré comme politiquement ou socialement correct et sur les applaudissements de l’opinion publique dominante.

A propos de l’éducation, visant entre autres tacitement l’éducation sexuelle, Mgr Ortiga a plaidé pour une véritable subsidiarité qui respecte le droit des parents de choisir ce qu’ils estiment bon pour leurs enfants : « Pour que cela soit possible, l’éducation ne doit être d’aucune façon étatisée, de manière subreptice et compulsive, comme semblent le vouloir beaucoup de politiques pseuso-éducatives. » Et d’inviter les parents à prendre leurs responsabilités :


Dans de nombreux cas, peuvent être nécessaires des actions et des attitudes frontales, dans la manifestation d’un juste non-conformisme civique, afin que la liberté de choix des parents quant à l’éducation de leurs enfants soit respectée et clairement affirmée par les lois.

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