18 février, 2016

Le cardinal Vincent Nichols, ouvert aux « unions homosexuelles », pressenti au nouveau dicastère pour les laïcs, la famille et la vie

Le cardinal Vincent Nichols a reçu son chapeau
des mains du pape François, début 2014
De source sérieuse, le cardinal-archevêque de Westminster, Vincent Nichols, aurait de bonnes chances de devenir le chef du nouveau dicastère du Vatican pour les laïcs, la famille et la vie. C'est une nouvelle pour le moins inquiétante, si elle devait s'avérer, dans la mesure où le cardinal Nichols surprend depuis longtemps par ses prises de positions progressistes sur les questions de la vie et de la famille. Qu'il s'agisse de l'avortement, de la contraception, des droits et du statut de l'embryon, de l'éducation sexuelle, des unions homosexuelles ou de l’accès à la communion des divorcés « remariés », ses déclarations publiques sont depuis longtemps critiqués par les mouvements britanniques pour le respect de la vie et les catholiques soucieux d'une interprétation correcte des enseignements de l'Eglise.
Voice of the Family a publié mardi un communiqué pour dire son inquiétude devant l'éventualité de la nomination du cardinal Nichols. Le nouveau dicastère pour lesquelles il serait pressenti remplace le Conseil pontifical pour les laïcs, le Conseil pontifical pour la famille et l'Académie pontificale pour la vie. Avec sa dimension nouvelle, le nouveau dicastère aura également un poids plus important au sein de l’Eglise. Dans la foulée du synode sur la famille, il sera certainement chargé d’en répandre les propositions et les recommandations.
Avec un évêque aussi controversée à sa tête, il conforterait certainement la position de ceux qui militent, comme ils le disent, pour une nouvelle discipline –mais en fait aussi et surtout pour une nouvelle doctrine à propos du mariage, de la famille et de la sexualité humaine.
Le fait que le nom du cardinal Nichols puisse circuler à propos de cette prochaine nomination, alors qu'on attend précisément aussi la parution du de l'exhortation apostolique sur la famille au mois de mars, laisse craindre que les options les plus libérales avancées lors des deux synodes aient peut l'emporter. Ce n’est pas une éventualité que l’on puisse écarter d’emblée puisque ce type de texte n’engage pas l'infaillibilité pontificals.
Le cardinal Nichols est connu pour son l'ouverture aux unions homosexuelles, dont il ne refuse pas qu’elles puissent obtenir une certaine forme de reconnaissance de la part de l'Eglise. Il a lui-même célébré une messe pour le groupe « Soho » des catholiques LGBT de Westminster en mai 2010. Ce groupe est connu pour sa contestation ouverte à l'égard de la morale enseignée par l'Église.
Voice of the family note : « Il paraît impossible que le cardinal puisse apporter au pape François le soutien dont il a besoin en ces heures ou où le sens véritable  du mariage est en crise dans le monde entier. Il est tout aussi inconcevable qu’une personne qui s'oppose aussi ouvertement à l'enseignement catholique puisse être une inspiration pour ses frères cardinaux, les évêques, les prêtres et les laïcs dans leur tâche de défense de la vie humaine, du mariage et de la famille. »
L'organisme exhorte les catholiques « à prier pour que le Saint-Père nomme un témoin courageux de la doctrine catholique sur la vie et la famille à ce nouveau poste ». « La famille subit aujourd'hui des attaques constantes. Les victimes de cette crise, les enfants à naître, les handicapés, les vieillards, les enfants qui risquent d'être exposés à une éducation sexuelle corruptrice, les parents qui se battent pour élever leurs  enfants conformément à la loi morale, ont besoin d'une voix forte qui puisse s'exprimer en leur nom. Cela ne pourra certes pas se faire à travers la nomination d'un opposant tenace à l’enseignement catholique orthodoxe », ajoute Voice of the Family.
Le cardinal Nichols, interrogé dans les médias britanniques, a multiplié les déclarations hétérodoxes. En 2010 il concédait sans la moindre réserve que l'Eglise anglicane avait dû se résoudre à ordonner des femmes prêtres et même dans certains endroits des femmes évêques, afin de refléter les valeurs contemporaines de la société. Interrogé sur le fait de savoir si l'Église catholique allait faire preuve du même genre de « flexibilité » que l'Église anglicane en sanctionnant des unions gay, le cardinal Nichols avait répondu : « Je ne sais pas. Qui sait ce qui se trouvera plus tard sur le chemin. »
 A propos de la reconnaissance des partenariats gay, il répondait mollement au Telegraph, le 11 septembre 2010 : « Je ne sais pas. Il y a dans le Livre de la nature un lien inhérent entre la sexualité humaine et la procréation, et ces deux choses ne peuvent au bout du compte jamais être totalement séparés. Les gens qui ont une orientation homosexuelle disent : “D'accord, mais attendez une minute. Comment le Livre de la nature est-il inscrit en moi ?” La chose la plus importante que dit la tradition chrétienne est celle-ci, ne vous considérez pas simplement comme un individu isolé mais comme faisant partie d'une plus grande famille. Les exigences morales que nous impose cette tradition sont difficiles. Cette tradition dit que la sexualité humaine est ordonnée à l'expression d'un don total de soi dans la fidélité, d'une manière ouverte à la création d'une nouvelle vie. Maintenant, c'est difficile, c'est un idéal élevé. Je ne suis pas sûr que beaucoup de gens l'aient jamais observé dans sa totalité, mais cela ne veut pas dire qu'il n'ait pas de sens. »
A la même époque – c'était juste avant la visite de Benoît XVI au Royaume –Unis, Mgr Nichols, toujours interrogé par la BBC, intervenait vivement pour contester le fait que l'Église soit hostile aux unions homosexuelles. « Ce n'est pas vrai, pas dans ce pays. Dans ce pays nous (la Conférence des évêques d'Angleterre et du Pays de Galles), avons été très nuancés. Nous ne nous sommes pas opposés aux partenariats civils homosexuels, nous avons reconnu que dans la loi britannique ceux-ci pouvaient se justifier. Nous avons de manière constante déclarée que ces partenariats ne sont pas la même chose que le mariage. » Un peu plus loin dans l'interview un autre intervenant note que l’Eglise catholique en Angleterre fait  preuve en la matière d’une certaine « indépendance » à l'égard du Vatican. Le cardinal Nichols ne se donne pas la peine de démentir…
 Le 26 novembre 2011, interrogé par The Tablet, Mgr Nichols vantait le partenariat civil comme offrant aux personnes de même sexe à la recherche d'une relation pour toute la vie une structure leur permettant de trouver leur place, une protection, et un cadre juridique, affirmant que l'Église est très soucieuse de la notion d'égalité afin que chacun puisse jouir du même type de traitement dans tous les domaines de la vie.
En octobre dernier, le télégraphe rendait compte de la déception du cardinal Nichols devant la mise à l'écart des formulations révolutionnaires de la Relatio post disceptationis du premier synode sur la famille à propos de l'homosexualité. Le rapport définitif du Synode extraordinaire sur la famille n’est pas allé assez loin, selon le cardinal. Il s’est dit attaché aux mots ont été biffés, à propos des couples homosexuels : « respect », « accueil », et « valeur ».
Le cardinal Nichols est également président du groupe Marriage Care qui apporte conseil et soutien à tous dans le cadre de la relation maritale. Le groupe est ouvert à chacun, quel que soit son genre, son âge, sa race, sa croyance ou son orientation sexuelle, il refuse un système de doctrine mais préfère exhorter ses membres à se faire reconnaître par leur comportement « inclusif et aimant ». Le groupe propose des préparations privées au mariage – y compris aux couples gay.

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