06 février, 2016

Le cardinal brésilien Odilo Scherer condamne l’avortement pour microcéphalie, mais l’utilisation du préservatif, dit-il, est une « décision personnelle »

Pour regarder des extraits de l'entretien,
c'est par là
Interrogé par la BBC sur les recommandations actuelles autour du virus Zika, au Brésil, le cardinal-archevêque de São Paulo a clairement condamné l’avortement pour microcéphalie, car « personne ne peut décider de la vie et de la mort d’un être humain ». Mais alors que dans de nombreux pays d’Amérique latine les autorités recommandent aux mères de remettre à plus tard une grossesse, le cardinal Odilo Scherer a répondu de manière beaucoup moins nette sur le préservatif, assurant que l’Eglise catholique laisse « beaucoup de place à la décision personnelle de chacun ».
Celui qu’on donnait pour « papabile » après la renonciation de Benoît XVI n’a pas voulu donner d’indication claire sur l’enseignement de l’Eglise en matière de contraception : on le voit tenter d’éluder la question, souriant, gêné…
Le cardinal Scherer a encouragé les femmes enceintes d’un enfant microcéphale à considérer son accueil comme une « mission, mettant en garde contre l’« eugénisme » que constituerait l’avortement à la suite d’un dépistage. « C’est un être humain. En formation, mais c’est un être humain. L’enfant à naître, qu’il en soit seulement à 12 semaines de gestation ou à 20 semaines, est homme depuis le premier moment de la conception. S’il ne l’est pas au départ, il ne peut pas l’être ensuite… »

Le virus Zika utilisé pour promouvoir l’avortement et le préservatif au Brésil

En revanche, le recours aux contraceptifs est « très différent », a-t-il dit. « Il n’y a pas de solution simpliste : utilisez-les ou ne les utilisez pas. Les couples savent très bien comment éviter une grossesse non désirée. Ce n’est pas moi qui vais leur apprendre. »
L’enseignement de l’Eglise est pourtant clair : recourir à des moyens artificiels pour entraver la possibilité d’une conception est un acte gravement peccamineux : « Dom Odilo » ne le saurait-il pas ? Il explique : « Dans le cas des contraceptifs, il n’est pas question d’une vie déjà engendrée, mais d’éviter la génération d’une nouvelle vie. Dans le cas de l’avortement, on intervient pour supprimer une vie. »

Le cardinal Odilo Scherer dit que l’utilisation des contraceptifs relève d’une décision personnelle

« C’est à chacun de prendre ses responsabilités », a-t-il insisté, demandent qu’on n’attende pas de lui qu’il dise : « L’Etat le permet ; l’Eglise le permet. » « Si on prend la responsabilité d’utiliser » des préservatifs ou des contraceptifs, « alors il faut assumer cette responsabilité, en tenant compte de sa propre responsabilité… Evidemment, l’Eglise pose un cadre, donne des références. Mais l’Eglise dit aussi : maintenant, c’est vous qui décidez, et votre décision engage votre responsabilité personnelle. »
Ce n’est en effet pas lui qui veut apprendre au catholiques comment ils doivent vivre ; ni leur rappeler la gravité de l’enseignement de Humanae vitae.
Tel est le pouvoir du moustique porteur du virus Zika…


• Voulez-vous être tenu au courant des informations originales paraissant sur ce blog ? Abonnez-vous gratuitement à la lettre d'informations. Vous recevrez au maximum un courriel par jour. S'abonner



© leblogdejeannesmits



Aucun commentaire:

 
[]