19 décembre, 2014

Le Mozambique légalise l’avortement

Armando Guebuza avait d'abord opposé son veto à la loi.
Le Mozambique est devenu jeudi l’un des seuls pays Africains à autoriser largement l’avortement, un coin enfoncé dans la culture largement  pro-vie du continent noir. C’est en toute discrétion que le président Armando Guebuza a signé la loi révisant le code pénal qui dépénalise les avortements pratiqués au cours des 12 premières semaines de grossesse, pourvu qu’ils soient pratiqués dans des centres de santé reconnus et désignés par les pouvoirs publics, par des praticiens qualifiés.
La femme doit soumettre une demande écrite et l’avortement sera possible dans la mesure où la grossesse représenterait un risque pour sa vie ou sa santé physique, psychologique ou mentale. La raison officielle de cette légalisation est la lutte contre la mortalité liée aux avortements clandestins.
Le délai de l’avortement légal est étendu à 16 semaines en cas de viol ; à 24 semaines pour les cas de malformation fœtale sévère.
Le président Guebuza avait opposé son veto dans un premier temps, obligeant le Parlement à se prononcer de nouveau sur le texte : il fut adopté à l’unanimité le 28 novembre dernier.
L’Eglise catholique dans ce pays qui compte 28 % de catholiques n’a pas pu empêcher l’adoption de la loi par le Parlement en juillet. Des partisans de l’avortement légal expliquaient en octobre que la surprenante facilité avec laquelle la nouvelle loi a été votée a été « aidée » par le fait qu’« après l’indépendance en 1975, le régime laïque marxiste de Frelimo a raboté l’influence et le pouvoir de l’Eglise ».
Le même article explique qu’en l’absence de loi, une directive ministérielle de 1987 avait facilité l’avortement procuré dans certains grands hôpitaux. « Dans la province de Gaza, un projet avait permis de former les infirmières à la pratique des avortements (…). Lorsqu’un directeur catholique a repris la main, il a mis fin à ces services. » De là date le militantisme féministe accéléré en faveur d’une loi.
Les seuls autres pays africains autorisant l’avortement sont le Cap Vert, l’Afrique du Sud et la Tunisie.
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© leblogdejeannesmits



1 commentaire:

jean pierre aussant a dit…

Il est notoire que les pays africains dont la législation résiste à la culture de mort féministo-satanique (avortement, théorie du genre, mariage gay) se voient couper les aides financières des démocraties occidentales. Ce véritable "chantage à la mort" est une abomination mais qui hélas porte ses fruits funestes.

 
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