26 novembre, 2014

Large majorité à l'Assemblée pour l'avortement, « droit fondamental »

Le 40e anniversaire du grand discours de Simone Veil pour la légalisation de l'avortement a été « fêté » par l'Assemblée nationale qui a adopté une résolution visant à faire de l'avortement un « droit fondamental » à l'avortement, à la demande du député socialiste Catherine Coutelle.

Il faudra revenir sur ce changement qui marque un bouleversement définitif dans la législation française, en qualifiant de droit absolu le choix de mettre à mort un enfant à naître.

Sur les 151 élus présents – sur 577 – seuls 7 ont voté contre :

• Jacques Bompard (on peut lire son intervention splendide sur le Salon beige
• Jean-Frédéric Poisson
• Jean-Christophe Fromantin
• Nicolas Dhuicq
• Xavier Breton
• Yannick Moreau
• Olivier Marleix

Gilbert Collard, élu Rassemblement Bleu Marine, s'est abstenu.
Marion Maréchal-Le Pen n'était pas là.

On nous expliquera peut-être que cela ne servait à rien de se déplacer, ou de voter contre. Mais alors à quoi sert d'être élu à l'assemblée ?

Voici le texte complet de la résolution, avec les points adoptés en gras.

Article unique
L’Assemblée nationale,

Vu l’article 34-1 de la Constitution,

Vu l’article 136 du Règlement,

Vu la loi n° 75-17 du 17 janvier 1975 relative à l’interruption volontaire de grossesse, dite « loi Veil »,

Vu la loi n°79–1204 du 31 décembre 1979, dite « loi Pelletier », reconduisant définitivement la loi Veil du 17 janvier 1975,

Vu la convention sur l’élimination des discriminations à l’encontre des femmes (CEDAW), adoptée en assemblée générale des Nations Unies en 1979 et ratifiée en 1983 par la France, et spécifiquement son article 12 qui stipule que « les États parties prennent toutes les mesures appropriées pour éliminer la discrimination à l’égard des femmes dans le domaine des soins de santé en vue de leur assurer, sur la base de l’égalité de l’homme et de la femme, les moyens d’accéder aux services médicaux, y compris ceux qui concernent la planification de la famille »,

Vu la loi n° 82-1172 du 31 décembre 1982, dite « loi Roudy », qui autorise le remboursement de l’interruption volontaire de grossesse et instaure la prise en charge par l’État,

Vu la loi n° 93-121 du 27 janvier 1993 portant diverses mesures d’ordre social, dite « loi Neiertz », créant le délit d’entrave à l’interruption volontaire de grossesse,

Vu le programme d’action de la conférence internationale du Caire sur la population et le développement (CIPD) de septembre 1994, qui rappelle que les moyens de maîtriser la fécondité des femmes sont des éléments capitaux des programmes relatifs à la population et au développement,

Vu le programme d’action de Pékin, adopté en septembre 1995 lors de la quatrième conférence mondiale sur les femmes, qui rappelle « la liberté et la possibilité de décider si et quand on veut avoir des enfants. Cela implique qu’hommes et femmes ont le droit d’être informés sur les méthodes sûres, efficaces, abordables et acceptables de planification familiale » (alinéa 94 du programme d’action),

Vu la loi n° 2001-588 du 4 juillet 2001 relative à l’interruption volontaire de grossesse et à la contraception, qui modernise la loi n° 75-17 du 17 janvier 1975 susvisée,

Vu la résolution 1607 adoptée par le Conseil de l’Europe en avril 2008 promouvant un accès à un avortement sans risque et légal en Europe,

Vu la loi n° 2014-873 du 4 août 2014 pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes, qui supprime la notion de détresse et élargit le délit d’entrave à l’interruption volontaire de grossesse,

1. Réaffirme l’importance du droit fondamental à l’interruption volontaire de grossesse pour toutes les femmes, en France, en Europe et dans le monde ;

2. Rappelle que le droit universel des femmes à disposer librement de leur corps est une condition indispensable pour la construction de l’égalité réelle entre les femmes et les hommes et d’une société de progrès ;

3. Affirme le rôle majeur de la prévention et de l’éducation à la sexualité, en direction des jeunes ;

4. Affirme la nécessité de garantir l’accès des femmes à une information de qualité, à une contraception adaptée et à l’avortement sûr et légal ;

5. Souhaite que la France poursuive son engagement, au niveau européen comme international, en faveur d’un accès universel à la planification familiale.

Délibéré en séance publique, à Paris, le 26 novembre 2014.
Le Président,
Signé : 
Claude BARTOLONE

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3 commentaires:

Babar a dit…

Ce vote à une majorité écrasante ne représente en rien la volonté du peuple français.
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Quelques réflexions glanées ci et là :
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Comment un peuple peut-il être en paix avec sa conscience, en ayant voté une peine de mort sans jugement, pour les plus faibles et les plus innocents de ses enfants ?
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Comment qualifier un peuple qui punit de peine de mort ses enfants les plus faibles et les plus innocents, sans aucun jugement, sans aucune possibilité de défense de leur droit à la vie ?
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Quand un peuple élimine ses propres enfants, ce peuple se suicide lui-même. Les enfants sont l'avenir d'un peuple, ce peuple se retrouve sans avenir.
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L'enfant à naître ne fait pas partie du corps de la femme. Le corps de la femme est la protection du corps de cet enfant. Avorter cet enfant n'est pas se faire couper les cheveux.
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Donner à une femme le droit de tuer l'enfant qu'elle porte, est une régression incroyable de la civilisation. Cette loi est une régression du droit, un déni total du droit fondamental à la vie de tout être humain.
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En votant cette loi, les politiciens ont fait régresser la France vers une culture de la peine de mort légalisée, la mort donnée sans jugement, aux plus faibles et aux plus innocents.
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Cette loi n'autorise pas seulement une femme à donner la mort à un enfant, elle oblige aussi tous les citoyens à payer pour sa décision personnelle. Et elle puise, sans être malade elle-même, dans l'argent destiné aux malades, l'argent de la Sécu.
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Cette loi n'est pas une loi du droit de la femme, elle est une loi de déni du droit à la vie de l'enfant.
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Cette loi ne rend pas la femme libre, cette loi enlève la vie d'un enfant et elle oblige tous les citoyens à payer pour cette exécution.
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Comment expliquer aux enfants, ayant échappé à l'avortement, que leurs frères ou sœurs n'auront pas eu leur chance et qu'ils ne les connaîtront jamais ?
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Comment expliquer à un enfant que son petit frère ou sa petite sœur était indésirable et qu'elle a été éliminée ?
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En supprimant le droit à la vie des enfants, cette loi leur ôte du même coup tous leurs autres droits. Le droit à la vie est le fondement de tous les autres droits.

Babar a dit…

Autres réflexions :
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Le Planning familial est un organisme mondialiste, financé à coup de milliards pour planifier la dénatalité humaine, par tous les moyens de pression sur les États pour qu'ils votent des lois de dénatalité.
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Les riches potentats occidentaux qui dirigent le monde veulent que les pauvres ne mettent plus d'enfants au monde. Ils financent à coup de milliards leur organisation mondialiste « Planning familial » pour planifier cette dénatalité, cette suppression des enfants pauvres qu'ils trouvent « indésirables ».
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Ces très riches potentats adeptes du malthusianisme (de la dénatalité humaine) exercent une pression financière énorme sur tous les États de la planète, pour les obliger à voter des lois de dénatalité. Très peu sont capables d'y résister.
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Comment certains osent-ils dire que les hommes ne seraient pas concernés par la vie ou la mort d'un enfant ? Comme si donner et accueillir la vie était l'apanage exclusif de la femme.
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On est passé subrepticement du concept d'IMG, interruption médicale de grossesse, à celui d'IVG, interruption volontaire de grossesse, sans raison médicale. Mais l'on fait payer l'IVG par la Sécu, par l'argent de tous, destiné aux vrais malades. Tomber enceinte n'est pas tomber malade.
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Disposer de la vie d'un enfant encore dans le sein de sa mère n'est pas différent que disposer de sa vie quand il est encore nourrisson. Ce sont deux stades de sa vie où il est complètement dépendant de la protection assurée par sa mère.
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La banalisation de l'IVG dans l'opinion publique ne prouve qu'une chose, la facilité avec laquelle les peuples se laissent imposer des lois inhumaines par leurs despotes et finissent par s'y habituer.
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Le plus inquiétant est de voir la facilité avec laquelle des politiciens parviennent à voter des lois inhumaines et à les imposer à leur peuple. On l'a déjà tristement vu dans le passé, notamment avec les lois de ségrégation raciale ou d'eugénisme.
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Appeler un « droit fondamental » le droit de tuer un être humain, innocent et sans défense, mais comment les peuples peuvent-ils avaler sans broncher ce genre de discours politicien ?
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C'est la même idéologie de contrôle de l'humanité qui fut la source des pires dérives du 20ème siècle. Ce n'est que les méthodes qui ont un peu changé, l'idéologie est toujours aussi inhumaine.
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Dans nos sociétés, la femme n'est pas du tout libre de choisir ou non l'avortement. Elle y est poussée par la pression politique et sociale « bien-pensante ». Que ce soit de la part du père, de la famille, des amies, du travail, de l'école, du Planning familial, de l'État, il faut beaucoup de courage et de liberté de pensée, à celles qui osent résister à ces pressions et qui choisissent de donner la vie.
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Hallucinant de lire qu'après quarante ans et l'explosion du nombre des avortements, y compris de beaucoup de gamines, certains continuent encore à défendre une telle loi inhumaine.
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Toutes ces lois poussant les gens à la dénatalité ont surtout fait chuter dramatiquement la démographie en Europe. L'Europe est devenue un Continent de vieux sans avenir. Et comme la nature a horreur du vide, cela a créé un appel d'air pour une immigration massive.
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La France s'enfonce dans la régression. Appeler « droit fondamental » le droit de tuer un innocent sans défense ! Jusqu'à quelle société antique faut-il remonter pour trouver cela ?

Babar a dit…

Loi machiste, votée par des hommes et pour les hommes qui ne veulent pas d'enfants mais seulement le pouvoir sur le corps des femmes.
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Car cette loi instrumentalise le corps des femmes par l'homme. Une première fois, comme objet sexuel pour satisfaire leurs pulsions. Une seconde fois, comme objet de traumatisme par l'IVG qui débarrasse ces hommes d'un enfant non désiré.
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Par cette loi, l'homme exploite à son profit le corps de la femme comme jamais dans l'Histoire de l'humanité. Pourquoi ne voterait-il pas l'IVG, ce n'est pas lui qui la subit et cela lui évite les ennuis et la responsabilité d’être père ?

 
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