19 juillet, 2013

Espagne : un avortement pour nausées de la grossesse…

Margarita Cabrer est une militante pro-vie de Badajoz, en Espagne. Avec deux autres femmes, elle se tient souvent près de l’avortoir de la ville, Los Arcos, où elle prie et propose son aide aux femmes pour leur éviter l’irréparable. Elle vient de publier un témoignage poignant sur une future mère qui a avorté parce qu’elle ne supportait pas les nausées du début de grossesse. HazteOir l’a publié intégralement, tant il est significatif. Je le traduis à mon tour en espérant qu’il sera largement lu, et qu’il réveillera des consciences…

Margarita Cabrer devant Los Arcos
J’ai dit hier combien j’étais triste après avoir écouté à l’entrée de l’avortoir de Badajoz des arguments aussi patelins que les vomissements si habituels en début de grossesse amènent une femme à avorter. Quel avortement ! Et en plus elle l’a fait contre la volonté de son mari, selon ce que celui-ci nous a lui-même raconté. 
Ils étaient de « NN ». La mairesse de l’endroit était très contente parce qu’ils vont boucler leur exercice budgétaire « sans pertes ». Dommage de Flori, le mari compté pour rien ne pense pas la même chose : selon ce qu’il nous a raconté, ils ont trois autres enfants et il n’y a quasiment pas de travail… « Mais je lui disais : ne t’en fais pas, nous nous en sortirons ; tout ira bien. » 
Sa femme ne voulut pas l’entendre. 
Que c’est triste : les politiques font passer les bilans, les calculs, les votes… devant les vies humaines. 
C’est aussi hier que j’ai lu la nouvelle selon laquelle la Junta de Extremadura, pressée par les dénonciations et accusations d’une association « pro-vie », allait lui attribuer une aide…
Mais l’association en question ne défend pas la vie d’êtres humains, mais celle d’oiseaux : et le mort qu’elle défendait n’était pas un homo sapiens mais un petit de cigogne noire.
Le pauvret se serait noyé en raison de la quantité d’eau inhabituelle en juin : son nid a été inondé. 
Malgré son « animalité », le petit de cigogne noire a obtenu ce que n’a pas réussi à avoir l’enfant de Flori, le bébé que sa mère a fait tuer parce qu’il la faisait vomir : que quelqu’un proteste contre la mauvaise gestion qui avait causé sa mort. 
Personne ne s’est scandalisé devant le mauvais gouvernement et la néfaste interprétation d’une loi qui a permis à une femme adulte de tuer un enfant sans défense parce qu’il provoquait des vomissements. 
 A la manière d’autres villes aux Etats-Unis, dont les municipalités mettent un très grand soin à surveiller l’application de toute la loi avant de donner des autorisations pour que ces entreprises puissent fonctionner – du style : les portes ne sont pas assez larges pour laisser passer un lit-brancard, le personnel n’est pas assez qualifié, ils ne laissent pas les femmes récupérer sur place faute de lits… ils figurent à la Sécurité sociale comme « entreprise de location de biens immeubles » et non pas comme clinique… ils prennent des paiements au noir – combien de choses ne pourraient faire la mairie de Badajoz pour que cet antre de la mort ferme enfin ses portes ? 
Nous citoyens debout, nous restons fermes dans notre défense de toute vie humains tandis que les politiques qui prétendent nous représenter perdent leur temps à de stériles sessions photographiques pour améliorer l’image du parti. 
Cette image ne s’améliorera pas tant que ces mêmes politiques nous laissent seuls, nous les citoyens ; nous sommes immolés, supportant les attaques de ceux qui s’enrichissent sur la douleur d’autrui ; nous subissons les plaintes, les amendes, les jugements, les calomnies et les mensonges. 
Ils sont soutenus dans leur mensonges, à l’occasion, par quelque média qui rapidement se prête au lynchage de trois femmes dont la seule prétention est d’apporter de l’aide à celui qui veut bien l’accepter. 
J’ai lu récemment sur vos murs : « S’ils n’enlèvent pas la loi d’avortement, qu’ils ne comptent pas sur mon vote. » C’est bien ; mais je vais vous demander quelque chose de plus : ne vous contentez pas d’attendre les prochaines élections pour exprimer votre opinion sur ce thème, et apporter votre soutien. 
Car chaque jour qui passe, plus de trois cents enfants meurent en Espagne, plus de trente à l’avortoir de Badajoz. Je le vois, moi, tous les jours. 
L’avortement est un thème lassant, mortifiant, fastidieux, irritant, diviseur, perturbant, qui accuse… 
J’ai demandé à la Municipalité, le 19 juin, l’autorisation de mettre en place un stand informatif pendant le mois de juillet… Le silence pour toute réponse. 
S’ils veulent enfin me répondre… eh bien la moitié du mois de juillet est déjà passée.
Est-ce parce que c’est un sujet qui gêne, Monsieur le maire ? 
Vous vous retrouvez avec entrain avec d’autres collectifs – homosexuels par exemple – mais vous n’avez pas le temps pour vous informer de première main sur les terribles circonstances qui entourent la mort de trente ou quarante enfants dans votre ville ?
Auront-ils le courage, certains conseillers municipaux, de venir un lundi ou un mardi à la porte de l’avortoir Los Arcos Guadiana, pour voir de première main comment on abuse de la femme en l’obligeant à entrer, en lui mentant sur la réalité de ce qui s’y passe, en lui niant le droit de choisir librement ? 
J’ai besoin de votre aide ! 
Voilà l’affaire, messieurs les politiques, citoyens indifférents, assassins d’enfants, gens tout simplement méchants, ou quiconque aura eu la patience de lire ces lignes : je ne vais pas m’arrêter
Mais j’ai besoin de votre prière et de votre intercession pour moi et pour les autres mères qui ont l’habitude de venir pour offrir amour, compréhension, du temps… Et aussi des couches, des vêtements de bébé et d’autres petites choses pour futures mamans. 
Car je ne sait pas à combien se vend le kilo de cigogne noire, mais je sais  que la vie humaine est unique, et qu’elle n’a pas de prix. 
Margarita Cabrer
• Le travail de sauvetage auquel participe l’auteur est organisé par l’association d’aide intégrale aux futures mères, Circulo AMAVI.


Margarita Cabrer a été condamnée à une peine de prison en avril pour avoir informé des femmes sur la réalité de l'avortement.

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© leblogdejeannesmits pour la traduction



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