25 mai, 2013

Le Saint-Siège dénonce la “pilule du lendemain” comme abortive à l'OMS

Le président du Conseil pontifical pour la pastorale de la santé, Mgr Zygmunt Zilowski, est intervenu le 22 mai devant la 66e assemblée mondiale de la santé à Genève qui se déroule jusqu'à mardi prochain, pour condamner très explicitement la qualification par l'OMS de la « pilule du lendemain » ou contraception d'urgence comme « produit d'importance vitale ». Il a souligné que dans le cas où la conception a déjà eu lieu, « certaines substances contenues dans la pilule du lendemain produisent un effet abortif »

La résolution EB132.R4 de l'Organisation Mondiale de la Santé a classé la contraception d'urgence parmi les 13 « produits d'importance vitale » (ou « produits pour sauver des vies ») dont les Etats membres sont poussés à améliorer la qualité, les stocks et l'utilisation.

Mgr Zimowski, tout en saluant les efforts de l'OMS dans le cadre de ses initiatives pour promouvoir une « vieillesse active » qui est au centre des débats de cette semaine, et son engagement pour sauver les vies des mères et des enfants comme le veulent les « Objectifs du Millénaire », a consacré un quart de son temps de parole à la question de la pilule du lendemain.
J'emprunte à Zenit la traduction de son intervention à ce sujet :
« Le Saint-Siège est tout à fait d’accord sur la nécessité de réaliser une réduction ultérieure des pertes de vies humaines et la prévention des maladies moyennant un meilleur accès à des interventions moins coûteuses mais respectueuses de la vie et de la dignité des mères et des enfants, à chaque étape de la vie, depuis sa conception jusqu'à sa fin naturelle. 
A ce propos, la délégation du Saint-Siège veut soulever de sérieuses préoccupations au sujet du Rapport du Secrétariat et de la Résolution recommandée par le Comité Exécutif pour promouvoir la réalisation des recommandations de la Commission sur les produits d’importance vitale pour les femmes et les enfants. Tandis que certaines de ces recommandations entendent véritablement “sauver la vie”, celles concernant la “contraception d’urgence” peuvent difficilement être considérées comme telles du moment que, comme on le sait très bien, lorsque la conception a déjà eu lieu certaines substances employées dans la “contraception d’urgence” produisent un effet abortif. 
Pour ma Délégation, il est tout à fait inacceptable de se référer à un produit médical qui constitue une atteinte directe à la vie de l'enfant in utero comme à un “produit d’importance vitale” et, pire encore, d'encourager  “un usage plus étendu de ces substances dans toutes les régions du monde”. »
Cette déclaration est à rapprocher, bien sûr, de l'affaire qui a avait éclaté en Allemagne au printemps lorsqu'une femme victime de viol s'était vu refuser la pilule du lendemain par deux établissements de santé catholique. Devant le tollé des médias, le cardinal Meisner avait affirmé que la pilule du lendemain doit être fournie en cas de viol et la presse avait retenu que la Conférence des évêques d'Allemagne l'autorisait donc en cette circonstance.

Par la suite, une clarification emberlificotée avait précisé qu'il ne s'agissait que des pilules du lendemain non abortives. Qui n'existent pas. Voir ici par exemple.

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