16 avril, 2013

Embryons à vendre : le filon d'une clinique californienne

Vache ou humain, qu'est-ce que ça change ?

Une clinique de fertilité de Davis, Californie, vient de lancer une innovation commerciale. Histoire de proposer une procréation médicalement assistée un peu moins chère, elle a décidé de mettre en vente des embryons aux couples stériles en vue de leur implantation. Cela permet de leur éviter toute l'onéreuse procédure de la récolte de gamètes et de la fécondation in vitro, rapporte l'Irish Examiner.

Jusqu'ici il était possible aux Etats-Unis d'acheter des gamètes – sperme ou ovules – séparément. La clinique californienne brûle désormais les étapes en créant une « fournée » d'embryons obtenus à partir d'un donneur de sperme et d'une donneuse d'ovules, pour après les vendre à des patients multiples. A 9.800 $ (7.500 €) l'embryon, le gain n'est pas négligeable.

Evidemment, les embryons vendus ainsi n'ont aucun lien génétique avec leurs acheteurs.

Depuis quelque temps, les couples en Californie se sont vu offrir la possibilité d'« adopter » des embryons surnuméraires résultant de traitements de fertilité, ce qui ne relève pas tout à fait de la même logique puisqu'il s'agit alors de ne pas laisser mourir des embryons laissés pour compte. La nouvelle « offre » suppose la création volontaire d'embryons surnuméraires en vue de la vente. Et elle passe sous silence la possibilité ultérieure d'inceste si des un garçon et une fille conçus ainsi tombent amoureux par la suite sans se savoir frère et sœur.

Un juriste de la Harvard Law School, Glenn Cohen, estime que le fait de vendre des embryons n'est pas par nature différent de la vente de gamètes et ne voit pas bien où est le problème ». Mais il note que la procédure laisse tout de même des questions ouvertes quant aux droits parentaux sur les embryons : il se demande si la clinique a des droits parentaux ou de tutorat, et pose aussi la question de savoir qui aurait les droits parentaux en cas de faillite de la clinique…

STOP !

L'urgence serait de montrer que la fécondation in vitro est en soi aberrante et indigne du petit d'homme, surtout si elle implique des cellules reproductrices extérieures au couple bénéficiaire.

Cela aurait évité d'expliquer aux homosexuels candidats au « mariage » et à l'homoparentalité qu'ils n'ont pas droit à la PMA, mais les couples composés d'un homme et d'une femme, oui, alors même que cela pose tout autant le problème de la filiation.

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© leblogdejeannesmits



1 commentaire:

Anonyme a dit…

Le Centre de fertilité de l’Illinois, actuellement en «tournée» à Paris, à la recherche de clients potentiels, devait organiser, conjointement avec le laboratoire de fécondation in vitro «aParent», une soirée intitulée «Don d’ovocyte, gestation pour autrui, test génétique de dépistage sur embryon, revue des modes de procréation», à l’hôtel Lutetia le 10 avril.

Devant le tollé provoqué par cette opération de promotion, dont les affiches s’étaient propagées sur Internet, elle a été refusée, au dernier moment, par l’hôtel.

Un nouveau lieu de rencontre est fourni au dernier moment : le bar de l’hôtel Mélia Vendôme, un établissement ****, rue Cambon.

Commander « l’enfant parfait » est donc aujourd’hui possible. On parle toujours de la marchandisation du corps des femmes ; mais là ne faut-il pas parler de marchandisation de l’enfant ? Si tout va bien, le prix tourne autour des 100.000 dollars.

Mais on peut trouver moins cher ! Il y a les soldes de printemps !

http://mere-porteuse.net/services-prix/

Ici « maternités de substitution » aux Etats-Unis avec des informations sur les frais (62 000 dollars) :

http://www.meres-porteuses.com/futurs-parents/maternite-de-substitution
http://www.meres-porteuses.com/futurs-parents/frais

La gestation pour autrui étant interdite en France, pourquoi donc les pouvoirs publics en laissent sa promotion se faire ? «L’article 227-12 du Code pénal réprime notamment la mise en relation d’une personne ou d’un couple souhaitant adopter, avec un parent désirant abandonner son enfant. Idem pour la mise en contact d’une personne ou d’un couple avec une mère porteuse. S’il est commis dans un but lucratif, il est puni d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende.»

 
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