14 janvier, 2013

1,3 million de NON au « mariage » homosexuel

Oui, nous étions bien 1,3 million dimanche dans les rues de Paris, pour une des manifestations les plus spectaculaires que la capitale ait jamais connues, organisée en moins de deux mois, avec des cars qui continuaient d’être loués jusqu’à l’avant-veille de l’événement. Les braves gens et les gens braves qui ont supporté le froid piquant, piétiné des heures avant de pouvoir quitter leur lieu de départ, venant souvent de très loin, avec enfants, poussettes et sandwiches, pour parcourir 4, 5 ou 6 kilomètres en vagues serrées, y ont mis leur temps, leurs moyens souvent modestes, et surtout tout leur cœur.

Ils n’étaient… nous n’étions pas là pour revendiquer des droits ni pour chercher un quelconque avantage matériel. Nous étions là pour défendre le bon sens, le droit naturel, le bien commun.

Voilà quelque chose de suffisamment incompréhensible pour le pouvoir pour qu’il se soit trouvé désemparé et même qu’il ait paniqué devant le phénomène. La veille au soir – me souffle-t-on – l’afflux de voitures aux portes de Paris conduisait la préfecture à imaginer un chiffre de participation bien plus élevé que ce qu’on avait avancé auparavant : 700 000 à un million et demi de personnes.

Le lendemain, même affolement. A 17 heures – il restait encore des flots de personnes sur les trois cortèges de la Manif pour tous et aussi les troupes de la manifestation catholique de Civitas à dénombrer – lorsque le comptage de la préfecture de police à atteint les 700 000. Ordre étant donné de diviser ce chiffre par deux, c’est celui de 340 000 qui a été annoncé.

A la grande colère de certains : les chiffres réels, fuités par des officiers, allaient être donnés beaucoup plus tard dans la soirée. Même les organisateurs de la Manif pour tous, rompant avec l’habitude de multiplier les statistiques par deux, n’avaient pas osé y croire, mais oui, nous étions 1 300 000. 50 à 60 000 côté Civitas, ce qui est considérable, vu l’interminable attente place Pinel dans l’attente de voir vidée la place d’Italie où un regrettable « cordon sanitaire » maintenait les cathos à distance.

Avec bien des couvertures de manifestations à mon actif, je peux témoigner de l’attitude exceptionnelle des forces de l’ordre. Je n’avais jamais vu cela : des policiers et des CRS avenants, regardant passer les immenses grappes humaines si pacifiques avec une bienveillance quasi paternelle, répondant même aux questions (inouï !) et ponctuant leur propos d’un souriant « Bonne marche ! »

Homophobie ?

Pour une marche dont l’un des objectifs était la dénonciation de l’« homophobie », le mot était terriblement – et heureusement – absent des slogans et des pancartes. Au sein du cortège qui a démarré place d’Italie, il était présent sur quelques rares pancartes seulement : « Je suis mariageophile, pas homophobe. » Et ce sont les demandes de retrait pur et simple du projet « mariage pour tous » qui ont eu auprès de la foule la plus grande faveur.

Irrités – pourquoi le cacher – par le sort fait aux prétendus « intégristes » de l’autre marche, où défilaient des gens aussi divers que les religieux et les proches de Riaumont, Renaissance catholique, de très nombreux prêtres de l’Institut du Christ-Roi, des fidèles de la Fraternité Saint-Pie X, SOS Tout-petits, Laissez-les-vivre, mais aussi Terre et Peuple qu’on ne peut taxer de sympathies catholiques, soucieux aussi de marquer fermement notre désaccord avec la mise sous le boisseau du caractère profondément catholique de la mobilisation, nous étions plusieurs centaines à rallier le point de rendez-vous donné par Bernard Antony et l’AGRIF.

L’abbé Laguérie, le Père Argouarc’h, le père Guy Pagès, des amis irakiens fortement impliqués dans l’aide aux chrétiens d’Orient, de nombreux journalistes, religieux, familles de toutes couleurs, catholiques, chrétiens, orthodoxes ont fièrement arboré des autocollants préparés par Daniel Hamiche : « Pour les chrétiens, le projet Taubira c’est NON, un point c’est tout ! »

Le service d’ordre avait reçu la consigne d’enlever tout insigne, tout autocollant, toute banderole non conforme à ceux homologués par la Manif pour tous, et plusieurs d’entre nous se sont vu prier (sans succès) d’arracher les images contrevenantes. Un peu de diplomatie de la part de Daniel Hamiche – « Mais qu’est-ce qu’il y a de scandaleux, vous trouvez cela insupportable ? » – et les volontaires nous ont laissé passer. Ce fut notre manière de mettre de très nécessaires points sur les i.

Mgr Molinas, vicaire général du diocèse de Toulon, représentant Mgr Rey qui à son grand regret avait été empêché par un engagement de très longue date, devait nous rejoindre amicalement au cours de la marche.

Ironie du sort, le seul « dérapage » viendra d’un proche de Frigide Barjot, Xavier Bongibault, comparant Hollande à Hitler.

Vous dire des impressions de cette incroyable marée humaine, qui a mis plus de quatre heures à quitter la place d’Italie (mais c’était vrai aussi des autres points de départ) ? Ce fut la rencontre d’un peuple réel, pacifique mais déterminé, celui que les médias ne connaissent même pas, dont la voix n’est jamais entendue et, s’il faut en croire le président Hollande et ses ministres, ne le sera jamais.

Esbroufe ! Sous les lambris de la République, même s’ils minimisent, la bouche pincée, l’importance de cette manifestation « consistante » comme a osé le dire Hollande face au déferlement interminable de ceux qui ne veulent pas de son projet de société, je crois bien qu’ils tremblent de peur et de colère.

Et il va falloir nous tenir prêts. Car l’antichristianisme radical de Hollande, Ayrault, Duflot et Peillon va provoquer des ripostes. Ne lâchons pas !



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