19 septembre, 2012

Colombie : pétition pour le Procureur général menacé

Le Procureur général de la Colombie, Alejandro Ordoñez, par ailleurs en instance de réélection, a été sommé par la Cour constitutionnelle de se soumettre vite à sa sentence l'ordonnant de rétracter ses commentaires négatifs sur la pilule du lendemain et son interprétation selon laquelle le droit à l'objection de conscience face à l'avortement existe pour tous en Colombie, individus ou institutions. Le militantisme de la Cour est connu : c'est elle qui a introduit trois cas dans la jurisprudence où l'avortement est considéré comme un « droit » de la femme : aujourd'hui elle ne fait que tirer les conséquences les plus extrêmes de cette novation juridique.

Le parti conservateur de Colombie y voit plus que de l'idéologie : une soumission aux puissant lobby pharmaceutique, et notamment aux fabricants de la « contraception d'urgence ». « Vous savez que les laboratoires, ceux qui produisent des produis pharmaceutiques, sont de gros clients d'espaces publicitaires et ils brassent des millions et des millions, particulièrement pour ces produits qui circulent avec une si grande liberté, ces pilules qui conduisent à la suspension de la vie », a déclaré le porte-parole du parti conservateur à la Chambre des représentants de Colombie, Alfredo Bocanegra.

Il parle de « complot » contre le Procureur général qui a jusqu'à ce mercredi soir – heure de Colombie – pour se soumettre à la sentence de la Cour constitutionnelle.

Une campagne de soutien au Procureur a été ouverte ici.

J'ai exposé la scandaleuse affaire montée contre Alejandro Ordoñez ici.

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