16 août, 2012

La Haute Cour de Londres dit “non” à l'euthanasie – mais on la pratiquerait déjà…

Ce jeudi, la Haute Cour de Londres a rejeté la demande d'un homme paraplégique, Tony Nicklinson, 58 ans, qui réclamait le « droit de mourir » en obtenant une promesse d'impunité pour les médecins qui prendraient sur eux de le mettre à mort. Nicklinson assure vivre un cauchemar éveillé et a annoncé vouloir faire appel.

Le juge a qualifié son cas d'« émouvant » mais a refusé de prendre une décision qui modifierait de manière fondamentale le droit britannique : « Dans notre système de gouvernement, c'est au Parlement de décider  », écrit-il. La décision de rejet a été applaudie à la fois par SPUC (Association pour la protection de l'enfant à naître) et par la British Medical Association qui est opposée à toute légalisation de la « mort assistée », au motif qu'il n'est pas dans l'intérêt de la société qu'un médecin puisse légalement mettre fin à la vie de son patient.

Nicklinson ayant invoqué l'article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme (droit à la vie privé) on peut supposer qu'il entend mener cette affaire jusque devant la Cour de Strasbourg.

Arie K
En attendant le président de la KNMG (Association royale des médecins néerlandais), Arie Nieuwenhuijzen Kruseman, a déclaré que « l'euthanasie est pratiquée partout : en Angleterre ils le font aussi », rapporte BBC News. Il invoque les confidences personnelles de médecins britanniques qui disent, selon lui, utiliser du potassium IV, de l'insuline à hautes doses, de la morphine.

Des médecins néerlandais assurent pour leur part que l'affaire Nicklinson est un « cas d'école » prouvant que les patients doivent dans certains cas avoir le choix de décider de mourir, un avis partagé par le président de la KNMG qui affirme : « Si la seule possibilité est la mort par euthanasie, alors il est de la responsabilité du médecin de l'accepter alors que le patient est victime de souffrances insupportables ». Il regrette l'absence d'un débat public au Royaume-Uni, ce qui permet selon lui que l'on y pratique l'euthanasie de manière clandestine et non régulée.

Sans comprendre que l'euthanasie régulée n'est qu'une relativisation de la vie.

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© leblogdejeannesmits

1 commentaire:

MARIN DESMARETZ de MAILLEBOIS a dit…

Il semble que tout le monde oublie une toute petite chose devenue sans aucune importance : Le SERMENT d'HIPPOCRATE ! Il n'est plus prêté et pour cause ! Un MEDECIN doit sauver la vie jusqu'au bout de tous les efforts et avec tous les moyens à sa portée ! En aucun cas un médecin ne doit donner la mort ni la favoriser, la maladie ni la favoriser. Toutes les considérations qui amènent de soit-disant "médecins" à donner la mort légalement dans des circonstances tellement exceptionnelles qu'aucune loi n'est justifiée sont non seulement oiseuses et puantes mais criminelles.

 
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