05 juillet, 2012

Philippines : le “planning familial” repasse à l’attaque

Différents projets de législation visant à rembourser la contraception et à instaurer un plan national de planning familial ayant échoué aux Philippines, face à une opposition solide menée par l’Eglise catholique, le gouvernement de NoyNoy Aquino a décidé d’agir d’autorité en allouant quelque 12 millions de dollars au financement de contraceptifs. Une façon de contourner l’opposition politique et de défier l’Eglise qui a, d’ores et déjà, dénoncé l’initiative.

Le département de la Santé aux Philippines entend utiliser les fonds pour distribuer gratuitement toutes sortes de contraceptifs, du préservatif au stérilet en passant par la pilule, par le biais de centre communaux, tout en sachant que de nombreux responsables locaux ne se prêteront pas à la manœuvre.

Sur le papier, les motifs de l’initiative sont excellents : il s’agit de réduire le taux de mortalité maternelle qui est passé de 162 morts pour 100.000 naissances vivantes en 2006 à 221 pour 100.000 en 2011, selon des statistiques gouvernementales.

Ce qui accuse avant tout le système de soins incapable de prendre en charge et de protéger la vie des femmes philippines enceintes ou accouchées… De fait les hôpitaux philippins ne sont pas dans le plus bel état, beaucoup de Philippins sont privés même des soins les plus basiques comme en attestent les initiatives de l’association Rosa Mystica, et les maternités sont surchargées.

Alors, la bonne réponse serait-elle donc de bombarder les femmes philippines de contraceptifs hormonaux et d’encourager un comportement irresponsable des hommes ? L’exemple donné par irinnews, source d’informations humanitaires, est caractéristique : il évoque le cas d’Irish Gill, 31 ans, qui vient de donner la vie à son 8e enfant. Elle avait failli mourir en accouchant de son 7e ; moins d’un mois plus tard, elle était de nouveau enceinte… Qu’il y ait là un manque de respect pour sa santé et sa personne paraît évident, mais ce n’est pas sa stérilisation volontaire qui règlera le problème…

Il faut bien comprendre que le but des « planificateurs » est moins de soulager des souffrances maternelles et d’empêcher des décès, que de réduire la population philippine. Ainsi Esmeraldo Ilem, directeur d’un hôpital de Manille, explique-t-il : « Les Philippines ont commencé leur programme de planning familial dans les années 1970, lorsque notre population était équivalente de celle de la Thailande, à quelque 40 millions de personnes. Mais notre population atteint aujourd’hui 95 millions alors que la Thailande n’a que 65 millions. »

Ce que l’article ne rappelle pas, c’est qu’avec un taux de fécondité de 1,66 enfant par femme, en 2011, la Thailande ne remplace pas sa population – sur une génération, cela représente une perte de 20 % de population – et se prépare des lendemains difficiles lorsqu’il s’agira de s’occuper de sa population vieillissante…

Il prône donc un programme de planning plus efficace, soutenant les récentes initiatives politiques qui voulaient introduire non seulement la distribution de contraceptifs, y compris ceux qui sont des abortifs très précoces, et l’éducation sexuelle à l’école. Avec un tel programme, la croissance de la population philippine descendrait à coup sûr, on ferait baisser mécaniquement la mortalité maternelle sans même avoir à augmenter la qualité des soins – et la cohorte de problèmes liée à la diffusion de la contraception pourrait tranquillement exploser. Promiscuité, éclatement des familles, utilisation de la femme, exposition de son corps aux pilules et autres préparations hormonales nocives pour sa santé, installation d’une mentalité hostile à la vie…

Les partisans du lobby contraceptif (et abortif – de nombreuses ONG actives aux Philippines sont aussi, dans le monde, pourvoyeuses d’avortements, comme la Fédération internationale du Planning familial et Maris Stopes International) mettent en avant des situation de pauvreté et de misère pour faire avancer leur politique de mort.

L’Eglise est présentée comme le méchant organisme paternaliste qui en veut aux femmes et à leur vie.

Et bien sûr personne ne parle de la régulation naturelle des naissances, ouverte à la vie, sans effets secondaires, efficace, facile et gratuite, que la bienheureuse Mère Teresa prônait et enseignait en Inde. On sait qu’elle favorise la stabilité familiale, elle donne aux couples pouvoir et indépendance par rapport au corps médical et au fabuleux marché des contraceptifs. C’est pour cela, sans doute, qu’on n’en veut pas.

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