11 juin, 2012

Espagne : l'“éducation à la citoyenneté” nouvelle manière fait toujours de l'ingérance

Avec l'arrivée de l'équipe de Mariano Rajoy en Espagne quelque espoir existe de voir un démantèlement ou au moins un début de démantèlement des pires aberrations zapatériennes, comme l'ont réclamé dans la rue et par des actions en justice de très nombreux Espagnols. Mais la question se pose : quels seront le courage et la volonté des « conservateurs » au pouvoir ? Pour ce qui est de la très contestée « Education à la citoyenneté », qui a mobilisé des centaines de milliers de parents à travers le pays, une refonte a été proposée. Mais elle est insuffisante, signale l'association « Profesionales por la Etica » qui l'a étudiée à la loupe.



L'association vient de présenter son rapport, dont la rédaction a été confiée à Mariano Bailly-Baillère Torres-Pardo : pour lui, malgré les modifications, le programme imposé aux écoles « conserve intactes son intention et sa profestructure laissant l'administration du moment former la conscience morale des élèves et d'évaluer leur comportement » selon des « principes moraux » imposés par l'Etat ; une « morale d'Etat » appuyée sur des « principes controversés ». Et ce en contradiction flagrante avec le droit premier des parents d'éduquer leurs enfants. Le Partido Popular ne fait en réalité que reprendre à son compte un droit qui leur appartient en propre.

Ainsi, souligne le rapport de « Profesionales por la Etica », malgré d'opportunes coupures dans le contenu le plus idéologique du programme, le fait que ses objectifs et sa structure soient maintenus « rend possible la manipulation des consciences des élèves en portant atteinte aux droits et devoirs de leurs parents en tant que premiers et principaux responsables de leur formation religieuse et morale ».

« Les contenus obligatoires des programmes incluent des thèmes comme “la condition humaine”, “l'identité personnelle”, “l'éducation affectivo-émotionnelle” ou “la construction de la conscience morale” que le curriculum aborde depuis le point de vue du relativisme moral et où la vérité, le bien et le mal n'apparaissent même pas comme des possibilités. L'Education à la citoyenneté prétend en outre évaluer les attitudes des élèves, empiétant ainsi sur leur intimité et celle de leurs familles », affirme le communiqué de l'association.

C'est ainsi que le Partido Popular perpétue l'idée que c'est au gouvernement, à l'administration de définir ce qui est bien et ce qui est mal.

« Il ne s'agit pas de ce que l'actuel gouvernement minimise les contenus de ces programmes ou qu'il assure ne pas vouloir faire de l'endoctrinement à l'école ; il s'agit de ce que l'Education à la citoyenneté du PP laisse la porte ouverte aux administrations – présentes ou futures – et aux professeurs pour qu'ils continuent de faire de l'école un terrain de semailles idéologiques », poursuit le communiqué.


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