03 août, 2011

L'épiscopat catholique américain dénonce la couverture obligatoire de la contraception par l'assurance maladie

Quelques heures à peine après que les « Département de la santé et des services humains » (sic) américain – les HHS – eut décidé, lundi, de rendre obligatoire le remboursement de la contraception et de la stérilisation volontaire dans toutes les offres d'assurance maladie, les évêques catholiques des Etats-Unis ont mis en ligne un communiqué condamnant fermement cette initiative. Ils revendiquent une « critique acérée » en pointant d'emblée le remboursement, parmi les contraceptifs, de la « contraception d'urgence ».

C'est Kathleen Sebelius, proche d'Obama, qui a annoncé cette nouvelle mesure réclamée par l'Institute of Medicine (IOM) qui avait choqué les Américains pro-vie il y a quelques jours en qualifiant le nombre croissant de « grossesses non planifiées » d'« épidémie ». Aussi la couverture des frais de contraception a-t-elle été classée parmi les mesures de « médecine préventive », celles qui font « cesser les problèmes de santé avant même qu'ils ne se présentent », ce qui ne manque pas de toupet.

Comme l'a déclaré le cardinal Daniel Di Nardo, président du comité de la Conférence des évêques des Etats-Unis pour l'action pro-vie, « la grossesse n'est pas une maladie, et les enfants ne sont pas un “probmème de santé”, ils sont la prochaine génération d'Américains ».

Le cardinal s'est tout particulièrement insurgé contre l'absence de clause de conscience, qui pourrait aboutir « à l'exclusion de la plupart des agences de services sociaux et de fournisseurs de soins de santé catholiques ».

Selon la formulation actuelle du texte, observe le cardinal Di Nardo, la possibilité de fonctionner en conformité avec l'enseignement catholique à propos de la vie et de la procréation serait réservée aux institutions qui n'emploieraient que des catholiques et qui réserveraient leurs services à des catholiques :

« Le gouvernement fédéral serait-il par hasard en train de faire pression pour que les institutions catholiques cessent de fournir des soins, de l'instruction et des services caritatifs au public dans son ensemble ? La réforme du système de soins devraient élargir l'accès aux soins pour tous, et non aller contre ce but. »


Réclamant une meilleure reconnaissance pour les droits de la conscience, le cardinal précise que ce ne sont pas seulement les catholiques qui rejettent la nouvelle obligation inventée par l'administration Obama, mais tous ceux – « la majorité des Américais, qui sont pro-vie » — qui refuse de financer par leurs cotisations le remboursement de pilules du lendememain comme « Ella » qui est « en mesure de faire avorter une grossesse plusieurs semaines après la conception ».

Le cardinal réclame la « liberté pour les employeurs comme pour les employés de choisir un plan de santé qui soit en accord avec leurs croyances morales et religieuses profondes ».

En France, la plupart des contraceptifs sont remboursés à 65 % par la sécurité sociale ; la pilule du lendemain l'est aussi et elle est gratuitement et anonymement délivrée aux mineures qui la demandent.

© leblogdejeannesmits.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

L'épisocpat, connais pas.

Jeanne Smits a dit…

A vrai dire, moi non plus. Mais la fatigue, oui…

J'ai corrigé, voilà.

 
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