13 janvier, 2011

Le divorce augmente en Espagne

L'Institut de politique familiale en Espagne vient d'établir la projection du chiffre des ruptures familiales dans ce pays en 2010 : quelque 128.000, dont la majorité seront dues à des divorces en bonne et due forme. Cela correspond, assure Mariano Martinez-Aedo, porte-parole de l'association pro-famille, à la tendance alarmante observée pendant les 9 premiers mois de l'année au cours desquelles le nombre de ruptures a atteint 93.000 cas, comprenant divorces, séparations (5.813) et déclarations de nullité (120). Soit une hausse de 3,2 % par rapport à la même période en 2009.

A rapprocher du nombre de mariages qui est en chute libre : moins de 180.000 en 2009.

Si le nombre de ruptures augmente, explique l'IPF, citée par ACIPrensa, c'est en raison de l'augmentation vertigineuse du nombre de divorces qui représentaient 36,5 % du total en 2002, contre plus de 90 % en 2010, une proportion qui croît toujours. Il faut dire que depuis 2005 la loi du « Divorce-express » permet aux couples de divorcer en Espagne pour 400 euros et en moins de 24 heures. Mariano Martinez-Aedo souligne que même la crise et la baisse du nombre des mariages n'ont réussi à inverser la tendance : en clair, on se marie de moins en moins, et les mariages éclatent de plus en plus : trois fois plus qu'il y a 8 ans.

On ne peut pas dire que cela incite à faire l'effort de rester ensemble : c'est plutôt la séparation à la première difficulté qui est encouragée par la loi. L'IPF demande son abrogation immédiate ainsi que la mise en place d'une politique de médiation et de prévention en cas de conflits conjugaux.

C'est en effet le tissu d'une société qui se trouve ainsi détruit à grande échelle.

Les chiffres ne disent rien sur le nombre d'enfants qui sont directement frappés par ces ruptures.

Quant au nouveau registre des unions de fait qui a ouvert ses portes à Madrid, il reconnaît déjà un certain succès avec 3.181 couples inscrits en 2010 (il suffit d'avoir cohabité pendant 12 mois) ; à rapprocher des 307 demandes de désinscription enregistrées en cette même année. Sur le total, 163 étaient des couples homosexuels. Dans ses règles et dans ses avantages – tout comme dans sa rupture facile – ce « sous-mariage » ressemble au pacs français.

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