26 décembre, 2010

Noël, et la vraie priorité de l’Europe

Avant de fêter Noël, qui nous entraîne au pied de la crèche pour rendre hommage au Roi des Rois, l’Eglise, neuf mois auparavant, nous conduit toujours d’abord vers Marie. Marie saluée par un ange resplendissant qui s’incline avec respect devant cette créature de chair et de sang, Marie qui ne porte pas encore le Fils de Dieu, Marie qui va devenir Reine des Anges. Il lui porte comme une demande en mariage que le Créateur tout-puissant de l’univers fait courtoisement porter à son élue, discrètement, pour ne pas lui forcer la main, la laisser plus libre de lui dire « oui ». Et Marie, humble créature mais fille de Dieu le Père, devient l’épouse du Saint-Esprit, Mère du Verbe divin.

De là vient Noël. Sans Marie, sans sa chair et son sang, pas de Sauveur, pas de Croix, pas d’Eucharistie, pas de bonheur éternel comme fils et filles, enfants de Dieu et héritiers de son Royaume.
Et ce Sauveur « commence » comme chacun d’entre nous, infime poussière d’univers destinés pourtant, si nous le voulons bien, à un bonheur éternel.

Ce sont ces réalités-là qui ont construit l’Europe. Elles fondent les seules vraies valeurs de civilisation : le respect des plus faibles et des plus petits, le pardon – puisque le Christ nous a obtenu le seul Pardon capable de réconcilier le Créateur avec sa créature infidèle – et aussi le respect de la liberté et de l’intimité de chacun, et de chacune.

Les sociologues affirment que les fidèles d’une religion finissent par ressembler à la divinité à laquelle ils rendent leur culte.

Notre Dieu (qu’Il me pardonne de faire ces comparaisons à l’envers) a les manières d’un gentilhomme qui honore sa mère, son épouse, sa fille, et celles d’un chevalier prêt à se livrer jusqu’au sang pour sauver et protéger les plus faibles et les plus pauvres, et surtout, les pécheurs de l’emprise du démon. Il nous demande de nous attendrir devant un nouveau-né.

Devant la crèche, cette année, nous déposons hélas une nouvelle fois le visage sali d’une Europe infidèle, qui n’attend même pas que les enfants viennent au monde pour massacrer ces innocents ; qui laisse avilir ses mères, ses femmes, ses filles – qui les respecte encore dans la « sphère publique » ? Cette Europe qui ose dire que son Dieu – vrai Dieu de l’univers qu’elle est chargée de porter jusqu’à ses extrémités – ressemble finalement assez à Bouddha, Vishnou ou Allah…

Qu’Il nous montre sa miséricorde : elle est infinie. Mais surtout, que nous sachions l’implorer et l’accueillir. C’est par ce pauvre « oui » que l’Europe peut être sauvée.

Source : www.present.fr.

Cet article a paru dans Présent daté du 25 décembre 2010.

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