12 décembre, 2010

Colombie : les retombées de la loi Veil…

Florence Thomas en 2009, El Espectador
L'une des « agitatrices » pro-avortement les plus en vue en Colombie est une Française, Florence Thomas. Cette féministe qui milite là-bas depuis des années pour la légalisation de la mise à mort des tout-petits vient de publier un livre-témoignage, Habia que decirlo (« Il fallait le dire »), où elle raconte – enfin – son propre avortement.

Nous sommes en France, il y a 45 ans, avant la légalisation de l'avortement. Florence Thomas habite une banlieue sordide au nom de Paris. Elle raconte tout : le médecin qui l'avertit que les suites d'avortement sont à ses risques et périls, la vieille table de salle à manger transformée en table d'opération, la panique, la volonté de fuir. Le sentiment de solitude et la peur de mourir.

Pourquoi avoir choisi ce moment pour raconter son expérience ? Mais parce que la Colombie de 2010 est dans la même situation que la France de 1965, et parce qu'il y a une cible particulière à faire tomber, les médecins objecteurs de conscience.

Florence Thomas ne présente pas seulement son propre témoignage dans cet opuscule de 148 pages, mais celui d'autres femmes ou jeunes filles, et seulement des cas qui coïncident avec les excuses de dépénalisation de l'avortement aujourd'hui fixées par la Cour constitutionnelle de Colombie. Le revue Semana en retient un : celui d'Adriana, 13 ans, victime de viols de son père et enceinte. Elle ne trouvera personne pour l'avorter dans l'hôpital de sa ville qui se dit incompétent pour de tels actes. Renvoyées dans la capitale de sa province, elle se heurte au refus de l'hôpital où tous les médecins sont objecteurs de conscience. Elle obtient (ou plutôt sa famille obtient) une décision exécutoire du tribunal pour que l'avortement soit pratiqué, et les services de santé colombiens l'acceptent mais sur place, aucun hôpital n'accepte de l'exécuter.

Ce sera finalement « Médecins sans frontières », assure Florence Thomas, qui paiera le billet d'Adriana pour aller se faire avorter à Bogota, à plus de 24 semaines de grossesse, avec le consentement de sa mère.

L'histoire ne dit pas comment va aujourd'hui la jeune fille…

Pour bien enfoncer le clou Florence Thomas a reproduit dans son livre le discours de Simone Veil devant l'Assemblée nationale pour soutenir la légalisation de l'avortement, discours qui a su « convaincre » un gouvernement « conservateur ».

Et à l'intention de ceux qui mettent aujourd'hui en avant l'application intégrale de la loi Veil, dans sa mouture initiale, comme un instrument pour réduire le nombre d'avortements et France – instrument auquel il ne faut surtout pas toucher – je rappellerai la conclusion de Florence Thomas telle que Semana la rapporte :

Personne ne peut empêcher que des femmes ne veuillent pas avoir un enfant qu'elles ne se sentent pas encore prêtes à accueillir émotionnellement ou matériellement ; plus tard, au bon moment, elles pourront devenir les mères les plus attentives et les plus responsables du monde.


Cette partisane l'avortement a vécu dans sa chair l'horreur de l'avortement, comme beaucoup de ses partisans – tous, peut-être, à travers une histoire personnelle ou celle d'une proche – elle a une raison personnelle de vouloir justifier l'acte par des raisons extérieures. Pour insuffisantes qu'elles soient, celles-ci aident sans doute à vivre avec l'insupportable…

© leblogdejeannesmits.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Felicitaciones Jeanne por sus articulos sobre Colombia. Espero que siga tratando ese tema. Le adjunto la traduccion que he hecho al castellano de su articulo mas reciente. Para sus lectores de habla hispana.

Cordialmente,
un amigo colombiano




Colombia: las repercusiones de la ley Veil…

Por Jeanne Smits
Chrétienté Info, Paris
http://www.chretiente.info/201012120200/colombie-les-retombees-de-la-loi-veil%E2%80%A6/
http://leblogdejeannesmits.blogspot.com/
12 de diciembre de 2010

Una de las "agitadoras" pro-aborto más importantes de Colombia es una mujer francesa, Florence Thomas. Esa feminista que está en campaña desde hace años para legalizar el asesinato de niños acaba de publicar un libro de testimonios intitulado Había que decirlo, donde ella cuenta, por fin, su propio aborto.

Estamos en Francia hace 45 años, antes de la legalización del aborto. Florence Thomas vive en un suburbio sórdido que se llama París. Ella cuenta todo: el médico que le advierte que las consecuencias del aborto serán responsabilidad de ella, la vieja mesa del comedor convertida en mesa de operaciones, el pánico, el deseo de huir. El sentimiento de soledad y el miedo de morir.

¿Por qué ella eligió este momento para contar su experiencia? Porque la Colombia de 2010 se encuentra en la misma situación que la Francia de 1965, y porque su objetivo particular es desestabilizar a los médicos objetores de conciencia.

Florence Thomas no presenta únicamente su propio testimonio en ese pequeño libro de 148 páginas, sino también el de otras mujeres o jovencitas, pero sólo trae a cuento los casos que coinciden con las excusas de despenalización del aborto que fijó hace poco la Corte Constitucional de Colombia.

La revista Semana destaca un caso: el de Adriana, 13 años, víctima de las violaciones de su padre y embarazada. En el hospital en su pueblo ella no encuentra a nadie que quiera practicarle un aborto pues se dicen incompetentes para hacerlo. Ella va entonces a la capital de su provincia, donde recibe una respuesta negativa del hospital pues los médicos dicen ser objetores de conciencia. Ella consigue (o mejor dicho, su familia obtiene) la orden de un juez para que el aborto sea realizado. Los servicios de salud aceptan la orden pero en esa ciudad ningún hospital está dispuesto a hacer ese aborto.

Al final, es "Médicos sin Fronteras", dice Florence Thomas, quién paga el billete de avión para que Adriana, quien tiene más de 24 semanas de embarazo, vaya a Bogotá a practicarse el aborto con el consentimiento de su madre. La historia no dice cómo va la joven ahora...

Para reforzar su punto de vista, Florence Thomas incluye en su libro el discurso de Simone Veil sobre la legalización del aborto, en la Asamblea Nacional francesa, que logró "convencer" a un gobierno "conservador".

Y para aquellos que hoy andan proponiendo la aplicación de la ley Veil en su versión inicial, como un instrumento para reducir el número de abortos en Francia –un instrumento que es importante no tocar—transcribo la conclusión de Florence Thomas tal como la presenta Semana: Nadie puede impedir que las mujeres no quieran tener un hijo si no se sienten todavía, emocional o materialmente, dispuestas a aceptarlo. Más tarde, en el momento adecuado, ellas pueden llegar a ser las madres más atentas y más responsables del mundo.

Esa militante del aborto vivió en carne propia el horror del aborto. Como muchos de los partidarios del aborto --todos, tal vez a través de un caso personal o del caso de alguien cercano-- tienen una razón personal para querer justificar ese acto por razones externas. Aunque las razones sean insuficientes, ellas ayudan sin duda a convivir con lo insoportable.
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Anonyme a dit…

Et quelles sont vos suppositions quand à comment va la petite Adriana? Comment se sentirait elle aujourd'hui en ayant gardé un enfant après ce qu'elle a vécu?

 
[]